Un ami blogueur vient de me raconter cette histoire. Cela aurait pu m'arriver, étant donné que les êtres sensibles, émotifs, sincères, sont les cibles favorites de ces bâtards.
L'ami en question devait partir, changer d'air et devant l'insistance d'un de ses connectés qui avait vraiment besoin d'aide pour finir ses chantiers en cours, a décidé d'aller l'aider. Il a bien précisé qu'en le faisant, il perdrait ses capacités financières de bouger et qu'il se mettait à la merci de cette personne pour continuer son chemin.
"Pas de soucis, répond l'autre, je serais là pour financer la suite, tu peux me faire confiance"...
Alors l'ami y va, le coeur léger en se retroussant les manches.
Le premier mois se passe bien, le couple en question est avenant, les travaux avancent bien, mais certaines choses chagrinent mon ami. La propriété est truffée de caméras et le chien de la famille est un de catégorie 1, un chien de défense ou d'attaque, selon la vision. Il est vrai que la personne en question se livre à un commerce illégal mais tout de même...
Même s'il n'était pas au courant en arrivant, le pote ferme les yeux. Cela ne le regarde pas, au fond. Il est là pour finir des travaux de placo, faire le jardin. Rien d'autre. L'arrangement porte sur 2000 euros pour à peu près 2 mois de travail, c'est honnête.
Au bout d'un mois, les choses se compliquent. Le jardin est finalisé ( plus de 60 m2 de potager mis en route - Préparation, désherbage, enrichissement, plantation- tout seul ) et le chantier placo est stoppé faute de matériaux.
En plus, éclate un conflit dans le couple, sur fond de garde de l'enfant de la compagne, enfant qui n'est pas celui de l'hôte. L'ami entend de loin la dispute, et surtout la colère de l'homme, violente. Il faut dire que c'est le genre de personnage très nerveux qui ne peut s'empêcher de secouer les jambes lorsqu'il est en position statique. Vous voyez le genre...
Cela rappelle de douloureux souvenirs à mon ami. Son père est du même signe que son hébergeur et il reconnaît bien là les abus de ce signe. En fait, il n'a fait qu'imposer SA vision de la situation à sa compagne, pour le bien de l'enfant, soit disant.
Ayant de la sympathie pour la compagne, depuis son arrivée, l'ami se rend compte de l'évolution. Le lendemain de la dispute, elle lui confie qu'elle avait envie de partir. Deux jours après, elle lui fait part de son embarras. C'est elle qui a tort, son compagnon ayant la seule Vérité.
L'ami commence à comprendre où il est... Il passe de dures nuits blanches où seul le whisky arrive à le coucher, vers 8h du matin.
Dieu merci, il trouve quelqu'un chez qui prendre du recul et décide d'aller y passer une semaine, le temps que le chantier soit approvisionné, qu'il puisse finir son engagement.
Il part, soulagé, un vendredi, à minuit.
Les choses ne traînent pas. Le lendemain de son départ, il reçoit un message : " Il faudra qu'on discute sur ta place dans la famille"... Le pote hallucine... Quelle famille, quelle place?... Je suis venu pour faire des travaux, pas pour intégrer une "famille"... Puis la suite " Ouais, tu as pris du whisky qui ne t'appartient pas, si tu reviens, ce sera sous conditions".
Là, l'ami comprend de suite ce qu'il se passe. Il a à faire à un gourou famillial, une psychopathe. Il veut assoir son autorité, dominer, alors il pose ses jalons.
Faut savoir que le type fume des joints du matin jusqu'au soir, tous les jours. Mais ça, ce n'est pas grave, c'est rien. par contre, boire un quart ou un tiers de litre de whisky en deux nuits, c'est très, très, très, très grave...
Peu importe, le but est simple : "JE SUIS LE MAITRE".
Le pote comprend vite et lui dit d'aller se faire foutre. L'accord de départ est de venir et de l'aider dans ses travaux, pas de suivre sa "philosophie" et encore moins de se contraindre à SA volonté.
Le lendemain, il a une liste longue comme le bras de repproches... En fait, tout ce qui ne va pas dans la maison est de sa faute. Il comprend qu'il vient de se faire baiser, que jamais il ne sera payé, qu'il est dans la merde.
La discussion tourne court. L'autre ne lit même pas ses arguments, reste dans sa position de dominateur. Pourtant, l'ami a vu des choses, chez lui, qui pourrait lui faire tout perdre, famille, maison et le reste.
Il se pose des questions sur la santé mentale de l'individu. Il me baise alors que je peux le descendre en un seul coup de fil... Faut être totalement taré.
L'ami n'est pas un violent, pas une balance. Il va chercher ses affaires avec ses dernières économies mises dans son réservoir. Il veut en finir au plus vite avec tout ça. Ca le dépasse...
Arrivé là bas, toutes ses affaires ( malgré des menaces répétées - On reconnaît les cons car ils osent tout - ) sont derrière le portail. Il charge sa voiture.
L'autre, dans un élan magnanime, spectaculairement humain, lui tend une envelloppe alors que mon ami s'apprète à monter dans sa voiture.
- " Tiens, pour ta participation"...
L'ami se dit qu'il a retrouvé un peu de raison, que tout fini bien, finalement...
En s'arrêtant sur la route pour boire un café, il ouvre l'envelloppe.
200 Euros...
L'équivalent de l'essence pour y aller et du tabac fumé pendant les 7 semaines de présence. Quel geste!!, quelle empathie, quel respect de sa parole...
On en a discuté longuement avec mon ami. Ces personnes là sont de la même trempe que ceux qui nous dirigent. Ils font d'ailleurs exactement les mêmes choses, en retournant tout à leur avantage et en se donnant toujours bonne conscience pour le faire.
Alors je me suis rappelé de la parole du Christ.
"Je ne suis pas venu pour apporter la Paix, mais pour apporter l'épée".
Alors j'ai dit à mon pote de descendre ce bâtard. Il dit avoir le coeur sur la main, mais c'est celui des autres, de coeur, qu'il tripote, fait saigner et écrase.
Si on veut changer le monde, un jour, faudra bien éliminer ces fils de pute.