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A LA UNE

6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 22:50

La tourmente, indéniablement, arrive.

 

http://fr.news.yahoo.com/4/20110306/tbs-boe-banques-king-7318940.html

 

Préparez vous, pour préserver l'essentiel.

 

Le choc sera brutal.

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 20:11

276801.jpg

Ici et ailleurs, nous savons très bien que l'information est manipulée. En ce moment, c'est la Lybie qui est sous le feu des projecteurs et personne ne sait ce qu'il se passe vraiment là bas. Qui a mis le trouble, qui le finance, nous n'en savons rien.

 

Je me suis toujours demandé pourquoi il y avait des lois anti-révisionnisme. N'est-ce pas l'apanage de l'historien que de réécrire l'Histoire au fil des découvertes présentes?

 

Sur la seconde guerre mondiale, pourtant pas si ancienne que cela, la loi interdit toute remise en question de la version officielle. Cela rappelle étrangement le 11 septembre 2001.

 

La question cruciale porte sur le nombre de morts dans les camps, sur l'existence des gazages. Et, comme pour le 11 septembre, les questions sont légitimes. En aucun cas, une version officielle n'est bonne, nous le savons. Alors l'encadrer par des lois éveille la suspicion.

 

Le comportement de l'Allemagne invasive ne fait, elle, aucun doute. Mais qu'elle soit allemande ou américaine ou autre, l'armée a toujours un comportement ignoble. Donnez une arme à une bande de jeunes tarés n'importe où dans le monde et le résultat sera le même.

 

Nous devons, par conscience, pratiquer le révisionnisme, car il est bon pour le cerveau et bon pour la compréhension des choses actuelles.

 

Je ne parlerais pas dans ce billet des juifs et de leur soit disant extermination. Le fait que les alliés ne se soient jamais préoccupés de ce problème humain, à l'époque, en toute connaissance de cause, suffit à s'écarter du sujet. Aucun bombardement des voies de chemin de fer, des camps ou des usines à proximité. Le panneau " Le travail rend libre" à l'entrée d' Auschwitz est révélateur par lui-même.

 

Non, ce que je veux soulever, c'est le pourquoi de cette deuxième guerre mondiale. L'Allemagne, bouffée par le traitée de Versailles et par les réparations de la Première Guerre Mondiale, ne pouvait s'en sortir qu'en bousculant l'ordre établi et c'est ce qu'a fait Hitler.Il en va de même pour le Japon.

 

 

Des infos circulent comme quoi la guerre a été déclarée car l'Allemagne et le Japon ne rentraient plus dans le plan financier global.

 

Ce plan d'asservissement total de l'humanité.

 

Aujourd'hui, avec la crise financière totalement artificielle, le déplacement de l'argent public vers les intérêts financiers, la question est plus que jamais d'actualité.

 

Tout comme l'Irak l'était dans la zone persique, la Lybie etait le pays du Maghreb ayant le plus de laïcité, le plus de partage des richesses nationales. Il est bon, aujourd'hui, à contre sens, de se demander pourquoi tous les pays les mieux gérés de la zone sont systématiquement détruits.

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 22:00

Merci Desperado

 

Publié par Marc Lafontan

 

Ces informations proviennent des sources du pasteur Lindsey Williams, qui fut chapelain et pilote au début des années 1970 au sein de la communauté des compagnie pétrolieres en Alaska.

A cette époque, il sympathisa avec quelques exécutifs en charge de programmes de développement de grosses compagnies pétrolieres. Il devint le confident et l’ami de deux d’entr’eux qui furent (et sont toujours pour une de ces sources qui demeure anonyme) les sources d’information quant au plan de contrôle des ressources énergétiques pétroliferes et gazieres de la planete par l’empire anglo-américain.

 

Une des sources de Lindsey Williams, défunte aujourd’hui, était Ken Fromm, alors un exécutif de la compagnie Atlantic Richfield Oil, qui fut plus tard directeur de programme de recherche aux Emirats Arabes Unis et devint CEO de la dite compagnie. La seconde source de Lindsey Williams est toujours en vie, retraitée, désire garder l’anonymat et était au sommet de la pyramide des compagnies pétrolieres. Cette source continue a fournir des informations au pasteur Williams.

En 1980, Lindsey Williams écrivit un livre: “The Energy Non-Crisis”, ou il expliquait dans le détail a la maniere d’un journal de bord, ses rencontres et ses discussions au sein des meetings de big oil en Alaska et en marge de ceux-ci, ainsi que ce qu’il avait appris au sujet de l’exploitation pétroliere en Alaska et des plans futurs des compagnies pétrolieres. Ken Fromm fut licencié par Atlantic Richfield Oil a cause de ses indiscrétions avec Williams, puis fut réintégré quelques années plus tard.

Depuis plusieurs années, Lindsey Williams divulguent les informations qu’il reçoit sporadiquement de ses sources et toutes les prédictions faites par ces révélations se sont révélées exactes jusqu’ici. Ses sources (dont Ken Fromm a l’époque) lui avaient dit que le barril de pétrole brut allait monter a 150 US$ (il y a quelques années), cela se passa. Puis, en 2008, ils lui dirent que le plan était de redescendre le baril a 40 US$, que les gens devraient bien en profiter car cela resetrait gross modo ainsi pendant deux ans, remontant dans la zone des 70-80 US$ le baril progressivement (quand Williams divulga l’info alors que le pétrole brut était encore a 150 US$ le baril; presse et analystes se moquerent de lui…); puis surviendrait “une période de troubles” au Moyen-Orient (a la question de savoir s’il s’agissait de la guerre contre l’Iran, ses sources lui dirent, non mais “des troubles sociaux qui embraseront le Moyen-Orient”), qui verra une altération dramatique de la production de pétrole moyen-orientale, car tous les pays y compris a terme l’Arabie Saoudite seront touchés. Ceci induira une flambée du baril de brut a 200 US$ et plus, causant un chaos économique infini et global.

Ici, il convient de faire un aparté pour situer l’affaire dans son contexte pétro-économique: Sous l’administration de Jimmy Carter et au tout début de l’ere Reagan, Henry Kissinger fut envoyé au Moyen-Orient et en fait fit un tour de tous les pays de l’OPEP entre 1977 et 1981. Voici l’arrangement qui fut pris a cette époque, arrangement qui a eu et a toujours un impact énorme sur l’économie mondiale. Il faut considérer ici que la monnaie globale n’est pas le dollar US ou la Livre Britannique ou l’Euro ou quelque monnaie que ce soit. La monnaie d’échange globale est le pétrole brut. C’est de cette façon que les oligarques de la haute finance et du globalisme le conçoivent et gerent l’économie.

Kissinger imposa donc pour l’oligarchie, cet arrangement aux pays de l’OPEP (sauf deux: l’Irak et l’Iran qui refuserent… regardons ce qu’il se passe depuis 1990 et la 1ere guerre du golfe.. Coïncidence ?… ): Les Etats-Unis arrêtent leur production de pétrole et achetent leur pétrole et gaz en tres vaste majorité aux pays du Golfe (et au Vénézuéla), en échange de cela, les pays qui s’enrichissent investissent dans la dette US, a savoir ils s’engagent a acheter les bons du trésor et obligations américaines. Ainsi les américains ont leur dette payée (du moins les intérêts qui vont droit au même cartel financier), supportée par proxy ce qui ouvre a l’époque, la porte grande pour la financiarisation de l’économie.

Suite a cet arrangement, les Etats-Unis ont fermé leurs puits de pétrole et n’ont entretenu qu’une production “cosmétique” depuis en respect de l’arrangement passé.

En considérant cet état de fait, les révoltes provoquées en ce moment dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient mettent le feu a la poudriere de la région et a terme, en considérant une recrudescence de ces révoltes touchant tous les pays du Moyen-Orient, y compris l’Arabie Saoudite, la production pétroliere va se trouver handicapée, puis paralysée (regardons déja ce qu’il se passe avec la Lybie et l’augmentation du baril maintenant a plus de 108 US$ en quelques jours…).

Il y a ici une question qui ne manque pas de se poser: Pourquoi les compagnies pétrolieres américaines pousseraient elles a la rupture de la production et de l’approvisionnement en pétrole alors qu’ils en sont dépendants ?… Bonne question. Voici la réponse d’apres les sources internes de Lindsey Williams, c’est machiavélique pour le moins:

Il y a eu de nombreuses découvertes de pétrole aus Etats-Unis depuis l’arrangement Kissinger des années 1977-81. Williams mentionne dans son livre (1980) la découverte du gisement de Gall island an Alaska, et en fait de toute la plaque continentale nord de l’alaska qui renfermerait une quantité considérable de pétrole qui n’a pas été exploité jusqu’ici. De même dans la région du sud-Dakota et du Montana, s’étendant au dela de la frontiere canadienne, ou une réserve évaluée a 503 milliards de barils a été découverte. Il s’agit la de ce que les experts pétroliers appellent “light sweet crude oil” qui demande tres peu de raffinement pour être utilisé comme carburant. Il a été établi par les experts de l’industrie pétroliere américaine, que ce gisement pouvait être exploité a un coût de 16 US$ par baril (imaginons le profit quand le baril est a plus de 200 US$ au cours mondial !..).

Puis il y a le gisement établi par le rapport tres confidentiel de Stanberry (2006) qui déclare la découverte d’une réserve de 3000 milliards de barils a une profondeur moyenne de 1000 pieds (300m) donc tres accessible a moindre coût.

De plus les américains possedent la réserve connue et non exploitée, et pour cause, du refuge naturel de l’Arctique (qui sera exploitée quand il n’y aura une pénurie totale alimentaire dûe aux problemes d’acheminement et de production agricoles, dépendantes de produits pétroliers).

Les réserves de pétrole brut intra muros aux Etats-Unis seraient supérieures (d’apres les sources de l’intérieur ayant pris connaissance des rapports ultra-confidentiels de l’industrie a ce sujet) a la totalité des réserves de l’Arabie Saoudite, de l’Irak, de l’Iran, des pays du Golfe, de la Lybie et du Yémen combinée!… Ces réserves sont inexploitées a attendent leur heure. Comme nous le voyons, nous sommes bien loin de la théorie du “pic pétrolier” (Hubbert 1956) qui fut inventée pour induire artificiellement une “rareté” du produit et donc faire fluctuer les prix a dessein, utilisant par la même l’arme pétroliere pour mieux contrôler les pays et populations.

La Russie est devenu aujourd’hui un des plus gros exportateurs mondiaux (si ce n’est le plus gros) a la fois de pétrole et de gaz naturel, spécifiquement grâce a leur technique tres perfectionnée de forage profond (tres vraisemblablement en accord avec la théorie russo-ukrainienne de la formation abiotique des hydrocarbures, a savoir que pétrole et gaz ne seraient en aucun cas des “résidus fossiles” mais un produit résultant de transformations primordiales – a la formation initiale de la Terre- sous tres haute pression. Ceci est une autre histoire…). La Russie a par ailleurs signé un contrat avec la Chine pour l’exportation de 15 millions de tonnes de pétrole par an et du gaz natural, au printemps 2009; ainsi la Chine ne dépend-elle plus du moyen-orient pour sa consommation en hydrocarbures. Pourquoi cela est-il important de mentionner cela?

Parce que la Chine ne sera pas affectée par la crise massive a venir de production et d’exportation des hydrocarbures, pas plus que la Russie du reste, la Chine dans un premier temps sera la grande gagnante de la crise globale qui s’annonce.

Les effets directs de ceci impliqueront un affaiblissement dramatique du dollar US dans sa position de monnaie de réserve mondiale. Les pays du Golfe seront incapables d’acheter plus de dette américaine, ce qui va entrainer une chute et un effondrement du dollar. Lorsque le baril de brut sera a 200 US$ et plus, les pays du Moyen-Orient étant incapables d’acheter la dette américaine sous forme de bons du trésor et d’obligations, les Américains vont décider de recommencer l’exploitation et la production de leur pétrole domestique, trahissant et doublant ainsi les pays de l’OPEP. Ceci prenant du temps, l’économie états-Uniennes se sera totalement effondrée, les citoyens, PME et businesses étant incapables de repayer leurs dettes, seront nettoyés. Ce qui est profitable sera acheté pour une bouchée de pain par les habituels vautours de la finance, banquiers et autres, consolidant ainsi toujours plus de richesses en le moins de mains possible.

A ce stade, l’essence sera vraisemblablement totalement hors de prix, occasionnant des problemes massifs de transports aux Etats-Unis et en Occident, non seulement pour les particuliers, mais surtout pour l’acheminement logistique des denrées et biens de consommation courante.

Cette période durera suffisamment longtemps pour que l’élite oligarchique mette les sociétés a genoux et petit a petit, fasse émerger des cendres de l’ancien monde, un nouvel ordre mondial ou les oligarques transnationaux réguleront le monde sur un modele proche de ce que la Chine propose aujourd’hui.

En l’occurence, l’implosion totale du dollar US est planifiée pour la fin 2012 par “l’élite globaliste” utilisant cette crise programmée dont les premiers évenements se revelent a nous depuis un mois au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Ceci ressemble a un scenario hollywoodien de film de science fiction et serait amusant si nous ne considérions pas le fait que les informations divulguées de l’intérieur a Lindsey Williams par Ken Fromm et sa seconde source au fil des années, se sont avérées précises jusque dans les dates annoncées.

Bien sûr que tout ceci est a prendre au conditionnel dans l’immédiat, mais il est important d’observer l’évolution de la situation moyen-orientale au jour le jour. Tumulte et chaos sont planifiés, la manipulation des révoltes populaires tunisiennes et égyptiennes est évidente et maintenant de plus en plus documentée. Quelle en serait la raison ?… Nous avions évoqué dans un précédent article une guerre contre l’Iran… Possible, mais a l’éclairage de ces nouvelles informations, il peut en être autrement.

En résumé, le plan final globaliste peut se schématiser ainsi:

1/Des ressources pétrolieres importantes sont découvertes aux Etats-Unis et gardées secretes
2/Dans le même temps l’oligarchie arrange un arrêt de sa production et un aprovisionnement au Moyen-Orient en échange de l’achat par les pays de l’OPEP de la dette états-unienne
3/Le prix du pétrole fluctue selon les désirs des financiers, le pétrole brut étant considéré comme la véritable monnaie d’échange internationale
4/Au moment opportun, l’oligarchie déclanche une crise majeure au Moyen-Orient qui paralyse celui-ci dans sa production et exportation de pétrole
5/L’industrie pétroliere US a fixé le prix du baril a 200 dollars et l’impossibilité des pays de l’OPEP de continuer a acheter la dette américaine comme détonateur de la remise en exploitation de ses propres ressources pétrolieres intra muros
6/Les Etats-Unis trahissent le “pacte” établi il y a plus de 30 ans avec les pays du Golfe
7/Le dollar US s’effondre, l’économie US et mondiale de même, une crise alimentaire majeure s’ensuit qui met le monde a genoux
8/Les oligarques transnationaux mergent et font renaitre de ses cendres le systeme abattu mais sous leurs conditions extrêmes. Le Nouvel Ordre Mondial est en marche

Ceci est l’exposé resumé en français des propos de Lindsey Williams qui ne fait que rapporter avec une précision stupéfiante des mois voire des années avant que les évenements ne se produisent, les dires de ses sources confidentielles au sein de l’élite de l’industrie du pétrole américaine, dont Ken Fromm faisait partie.

Ces dernieres prédictions sont-elles justes ?.. L’avenir le dira, mais pour satisfaire le vieil adage populaire qui dit de ne “jamais rien laisser au hasard”. Nous ne le faisons pas. Ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir ? Ce n’est plus au goût du jour, certes, mais nous le croyons toujours.

Source


1/2 Lindsey Williams : avenir des pétro-dollars S/T
envoyé par hussardelamort. - L'actualité du moment en vidéo.


2/2 Lindsey Williams: les réserves de pétrole US S/T
envoyé par hussardelamort. - L'info video en direct.
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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 11:50

par Maurizio Matteuzzi

La situation en Libye est on ne peut plus confuse. Il est impossible d’avoir une vue d’ensemble et chacun doit donc se faire son idée en admettant des informations qu’il ne peut pas vérifier. Le journaliste italien Maurizio Matteuzzi décrit cette incertitude depuis Tripoli, où il ne voit qu’une partie de la réalité et ne parvient pas à l’interpréter.

 

« No massacres, no bombing, no violence » contre les civils. C’est par ces paroles que Moussa Ibrahim, le porte-parole du gouvernement libyen, a commencé hier matin son briefing quotidien pour la presse étrangère (qui maintenant arrive en foule, journalistes et média étasuniens en tête, conduits par la superstar de CNN Christiane Amanpour). Pour lui, la tentative de « regime change style Irak » est pilotée par les « puissances impérialistes occidentales », qui veulent « le pétrole », et par les islamistes, qui veulent faire de la Libye « une Somalie méditerranéenne ou un Afghanistan » ; l’ « Occident » et « al Qaeda » se sont emparés « des protestations pacifiques et légitimes » en faveur des réformes pour semer « le chaos » en Libye et provoquer déjà « une centaine » de morts, mais « des deux côtés ». Quant à la résolution punitive 1970 approuvée par le Conseil de sécurité, pour le porte-parole, il est inconcevable qu’elle se soit fondée exclusivement sur des « media reports », engagés —nous espérons que ceci est désormais clair pour tout le monde, même pour les détracteurs les plus inconditionnels de Kadhafi— dans une opération de désinformation comparable seulement à celle, pour nous en tenir à la plus récente, sur les « armes de destruction massive » de Saddam Hussein (on parie que si le Colonel ne tombe pas tout de suite, il y aura bien quelqu’un pour les trouver en Libye aussi ?).

Vécue —ou du moins vue— de Tripoli, l’évolution de la crise libyenne donne le vertige. D’ici on veut donner —et dans une certaine mesure on a— l’impression que la vie quotidienne est « normale » (et le jour au moins elle l’est) ; que Kadhafi a le « contrôle » quasi-complet non seulement de la capitale Tripoli, mais de tout le pays (seule la Cyrénaïque est perdue, les autres ne sont que des « pockets » poches de résistance, a dit le porte-parole) ; qu’on « se dirige rapidement vers le retour au calme et à la paix » (mots de Saif al-Islam, le fils « réformateur » du Colonel) ; que si le calme et la paix ne sont pas encore revenus c’est parce que le leader « a donné des ordres formels de ne pas tirer sur la foule » (bien qu’il ait qualifié les rebelles de « rats à exterminer ») ; qu’en tous cas, on cherche une voie de sortie négociée et que lui —Saif— a déjà lancé un dialogue avec les rebelles ; que si par contre on cherche la « guerre civile », on l’aura ; que la protestation et la révolte sont l’œuvre de quelques fondamentalistes islamistes que le Colonel a toujours traité sans y aller par quatre chemins, avec éloges et reconnaissances de ces mêmes leaders démocratiques qui à présent le condamnent et veulent l’envoyer se faire juger à la Cour pénale internationale (qu’il y aille, mais après des gentlemen comme les Bush, les Blair, les Cheney et les Rumsfeld).

Du dehors, du monde extérieur, le scénario, pour nous qui sommes ici embedded et qui lisons les informations libyennes sur les agences internationales et les journaux italiens, est follement opposé. Pour Kadhafi c’est une question d’heures ; sur les villes libyennes —excepté Tripoli et sa province natale de Syrte— flotte le drapeau brandi par les rebelles, noir-rouge-vert qui était celui de la monarchie sénousite renversée par Kadhafi en 1969 (sans que ne suscite aucune question le fait que le roi Idris était une marionnette des Anglais) ; les morts à cause des militaires, des milices et des « mercenaires africains » ne se comptent plus et augmentent ou diminuent selon les jours : 300, 1 000, 10 000, 2 000… ; même Tripoli est désormais perdue et Kadhafi ne contrôle maintenant que la zone de la ville qui est autour de sa résidence dans lecompound militaire de Bab al-Azizia ; un général passé aux rebelles, Ahmed Gatrani, selon ce qu’écrit le Washington Post, a mis sur pied une armée à Benghazi et est déjà aux portes de Tripoli (qui est à plus de mille kilomètres de la capitale de la Cyrénaïque) sur laquelle il a déclenché une première attaque dès vendredi dernier, pour le moment repoussée par les gouvernementaux (et dont les journalistes ici présents n’ont ni vu, ni entendu le moindre signe).

Schizophrénie à l’état pur

Est-ce possible ? Possible dans une situation schizophrénique comme l’est celle qu’on vit quand on est ici à Tripoli. L’impression en tous cas est que Kadhafi a perdu la partie et que le cercle autour de lui s’est déjà refermé au niveau politico-diplomatico-médiatique mondial, et qu’il est en train de se fermer aussi en Libye. Question de temps et de façons. S’ils veulent vraiment pousser jusqu’à cette « guerre civile » dont menace le Colonel et aussi son fils « dialoguant », peut-être faudra-t-il plus de temps et, à coup sûr, plus de morts. Si l’on va vers une sorte d’issue de secours d’une façon ou d’une autre négociée, la solution pourrait être plus rapide et moins sanglante.

Le problème en Libye est que, contrairement à la Tunisie et à l’Egypte, les forces armées ne sont pas un facteur assez fort (du moins jusqu’à présent) pour se poser en fléau de la balance. Un autre problème est, contrairement encore à la Tunisie et à l’Egypte, manquent aussi d’autres facteurs potentiellement décisifs pour la résolution de la partie : comme par exemple un syndicat et des partis, et par contre, comme au Yémen et en Irak, est présente une structure clanique-tribale avec laquelle il faut compter.

La révolte aussi, jusqu’à présent, ne donnait pas de signes de pouvoir se constituer en instance politique au-delà de l’objectif immédiat de chasser Kadhafi, et si l’on ne veut pas donner crédit à ce que le Colonel crie depuis le début : que les rebelles en réalité sont agités par la longue main « d’al Qaeda » ou du moins, ici, en Libye, par les oulémas fondamentalistes et par leur fidèles qui crient à la sortie des mosquées contre « Kadhafi, ennemi de Dieu ».

Dimanche, l’ex-ministre de la justice Moustafa Abdeljalil, passé du côté « du peuple », a présenté à Benghazi un « Conseil national » composé de civils représentants des villes « libérées » et de militaires qui ont démissionné. L’objectif déclaré est d’aller à des « élections libres » d’ici trois mois (période trop courte pour être vraiment libres et représentatives). Le porte-parole du Conseil national s’est empressé de démentir qu’il s’agisse d’un « gouvernement provisoire », « d’intérim » ou « de transition », peut-être pour arrêter dès le départ toute ambition d’Abdeljalil. Qui pourtant annonce avoir déjà lancé des négociations avec les « anciens des tribus » et déclare au journal Quryna —le quotidien semi-indépendant de Saif al-Islam : autre paradoxe ou signal ?— qu’il « n’y aura aucun règlement de comptes » indiscriminé.

Même Saif al-Islam dit avoir déjà commencé des négociations avec le clan et les tribus, dont beaucoup se sont jointes à la révolte contre le Colonel. Et avoir offert le dialogue « à l’opposition », offre repoussée par le Conseil national. La situation libyenne est, comme dit un diplomate de l’ambassade italienne, « magmatique ». Très magmatique. Le moment décisif approche. Et même si le résultat semble décidé, tout peut encore arriver avant la fin. Dans les prochains jours ou les prochaines heures.

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 22:15

Nous venons d'assister à un jeu de construction...

 

Des gosses ont assemblé la politique française, ce soir.

 

C'est mignon, mais cela veut dire que la France est morte.

 

C'est une bande de clampins qui dirige le pays.

 

Lamentable.

 

Tout est à reconstruire, désormais.

 

Les dégats sont énormes.

 

C'est pire qu'un séîsme.

 

Le pire, c'est que personne ne peut rétablir la situation. Personne.

 

La France est concrêtement ruinée, lapidée, surtout sur le plan moral, spirituel.

 

Personne ne peut récupérer cela.

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 22:38

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Tout s'éclairci dans ce que l'on nomme les "révolutions arabes".

 

Dans le jeu d'échec, les pions tombent, et ne tombent pas au hasard. C'est un véritable jeu de dominos à géométrie variable.

 

Nous avons deux dictateurs "démocratiques", car élus, qui tombent... Ali et Moubarak.

 

Ils étaient tous deux mourrants et sans succession assurée. Il fallait donc trouver une parade à la chienlit qui s'annonçait.

 

C'est un joli coup de l'oligarchie mondiale, je trouve.

 

Entre les deux, le Colonel... Ce bâtard ( on peut le dire depuis longtemps ) troublion comme les aiment les ordonateurs de la politique mondiale, est  balayé...

 

Bizarre, car à l'Ouest, ça frétille, mais ça ne bouge pas. Manquerait-il quelque chose en Algérie et au Maroc?...

 

Il semble que ces deux pays aient fait allégeance, déjà, et sont donc à l'abri. Ces deux pays ne sont pas "révolutionnables"... Ca peut aller trop loin.

 

Nous le voyons déjà en Egypte et en Tunisie, le peuple est déjà mécontent. Mais la donne à changée, le discours des médias ne seront plus les mêmes. Place au nouveau pouvoir mis en place par les financiers.

 

Finie la plaisanterie révolutionnaire.

 

C'était bon pour la télé et pour les esprits enfantins des occidentaux, place au pragmatisme.

 

On tue, mais on tue en silence, on purifie...

 

Donc, désormais, les cibles sont claires, à l'avenir :

 

Le Yémen, stratégique au possible, à l'entrée de la mer rouge, théatre de la guerre contre le "terrorisme", déjà.

 

La Syrie, le Liban et bien entendu l'Iran seront les prochains.

 

Le Prince Abdallah d'Arabie Saoudite étant aussi malade, on peut deviner un changement programmé dans ce pays, mais très encadré. Il y a trop de pétrole.

 

Bref, tout cela est une grande mascarade, c'est désormais certain.

 

Il n'y a aucune révolution en cours. Ce n'est qu'une redisposition du pouvoir en vue du Nouvel Ordre Mondial.

 

Désormais, le peuple pourra scander, hurler, se faire mitrailler, génocider, on en entendra que peu parler, car la "démocratie" sera en place.

 

Les mafieux gouverneront pour le bien de la Finance mondiale, celle qui détient les médias.

 

Encore une fois, nous avons été bernés.

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 00:42

Les implantations de bases US dans la région ( de mémoire )...

 

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Il n'y en a pas dans le pays que l'on nomme pas, mais c'est tout comme...

 

Au Pakistan, aussi, ce n'est pas officiel...

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 23:52

276801.jpg

J'espère que le terme "Arabe" ne choquera pas, mais les Perses ne semblent pas touchés, pour l'instant. Si je ne me trompe pas, la limite est en Irak...( Tiens donc )...

 

Avant tout, je suis, bien entendu, de tout coeur avec les révoltés.

 

Etant ostensiblement anarchiste, la clique au pouvoir, appuyée par l'occident, ne pouvait plus tenir.

Maintenant, je constate certaines choses.

Les deux premiers pouvoirs tombés l'étaient par des personnes mourrantes. Ben Ali est dans le coma et Moubarak a été hospitalisé pour des problèmes sérieux il y a quelques semaines.

 

Cela veut dire que la transition était proche. Mais personne ne pouvait prétendre remplacer ces deux bâtards ( nous pouvons désormais librement le dire ) sans quelques troubles.

 

Il est donc "troublant" que ce soit dans ces deux pays que se construisent les fondations de la révolte Arabe.

 

Ensuite, il est "troublant" de voir que ces révolutions soient construitent et "montées", telle une mayonnaise, par Internet.

 

Là bas, ce n'est pas le peuple qui a internet ( comme ici d'ailleurs ), ce sont ceux qui collaborent qui l'ont.

 

J'avoue que je pousse le bouchon un peu loin, et j'en suis l'exemple contradicteur, mais je me comprends. Les gens ayant internet sont assimilés, en général. Ce ne sont pas des anarchistes patentés comme moi.

 

Nous avons vu dans un billet précédent comment les révolutions colorées ont été menées en sous main par la CIA ( et autres ). Il ne serait pas vraiment étonnant que cela soit le cas dans ces deux pays, la Tunisie et l'Egypte, fortement soudoyés et infiltrés par les services occidentaux.

 

La Lybie est un autre problème. Les témoignages de tirs sont indéniables, mais toutes les autres informations sont à prendre avec de grandes pincettes.

Le bombardement de manifestants par l'aviation me parait absolument grossière... Il y a manipulation, c'est certain.

 

La première chose à se méfier, aujourd'hui, ce sont des médias. Colporteurs, racoleurs et raconteurs de propagandes nasillardes... Plus c'est gros, plus ça passe, comme disait Goebbels.

 

Des informations que j'ai, le régime libyen était le plus enclin à choyer son peuple dans cette région. Il est très étonnant que cela dégénère ainsi. Mais, bien entendu, n'étant pas sur place, je ne peux rien affirmer.

 

Et je ne suis en rien un supporter de Kadhafi...

 

Le plus urgent, en ce moment, est de prendre le maximum de recul par rapport à l'information. Rien n'est vrai, ce n'est que de la propagande.

 

Que ce régime tombe ne serait pas un mal mais il faut prendre les choses dans leur globalité, ne pas s'exalter.

 

Ce qu'il se passe n'est pas de bonne augure.

 

Soit c'est une manipulation des peuples pour emmener un Nouvel Ordre dans la région, soit c'est le déroulement du Plan qui veut que la prochaine guerre se déroule en ces terres, et s'étende au monde entier.

 

Comme je l'ai dit en commentaire, chaque fois que les peuples ont généré des instincts libertaires, les élites ont déclenché une guerre mondiale, dans le passé.

Ils n'hésiteront pas à le faire une nouvelle fois.

 

Dans tous les cas, ce qu'il se passe actuellement ne nous entraîne en aucun cas vers le haut.

 

En aucun cas.

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 12:27
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Samuel MOLEAUD

En cette époque formidable où les cerveaux semblent, en apparence, être en train de se libérer collectivement du joug de leurs oppresseurs, il y a comme une bourrasque d’espoir qui décoiffe un petit peu la longue et fine chevelure de l’oligarchie financière. Nombre de militants contestataires évoquent une pomme pourrie, ou une tumeur qui s’est généralisée pour traiter des effets de la globalisation marchande sur la planète. Les soulèvements populaires actuels provenant d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient sont-ils alors le début d’une lourde chimiothérapie contre l’impérialisme néolibéral ? Les peuples oppressés auraient, d’un coup, pris collectivement la décision de s’affranchir de leurs maîtres illégitimes ? En ébullition, en lutte collective contre leurs despotes soutenus par l’oligarchie néolibérale, ils feraient leur révolution démocratique ?

Oui et non, dira-t-on. Non, car comme quand passe un ouragan surpuissant, la tempête fait des dégâts, les arbres tombent mais les mêmes repoussent toujours à la même place. Oui, car les consciences sont lentement en train d’accumuler une hargne insurrectionnelle contre la tyrannie qui les assassine. En observant avec stupéfaction que contre toute attente, la rue peut vaincre face à la police du régime, et se forgeant l’idée commune qu’une même classe mondialement dominante empoche les profits sur le ’dos’ des classes dominées, aussi diverses soient-elles. C’est un phénomène nouveau, que ces soulèvements ’réussis’ fassent boule de neige en dépit d’une même problématique : la globalisation économique qui pendant des décennies, a placé ses rejetons néolibéraux à la tête des pays ’pauvres’ pour s’en servir de succursale, et les crises systémiques, qui mondialisent aussi les mêmes problématiques (pauvreté absolue et relative, chômage, précarité, inflation, répression, liberté d’expression désuète, profit colossaux des élites…on connaît aussi ces problèmes en Europe...).

Ce papier ne se perdra pas dans de longues descriptions de la manière dont tourne (mal) le système amené de par son engrenage meurtrier à ses crises cycliques pour se remodeler et se concentrer en permanence. Je vais faire court : nous lirons dans cette décennie la fin d’un chapitre dans le livre de la barbarie capitaliste. Est-ce à dire pour autant, que nous pouvons prédire sa mort ?

 

Il y a fort à penser que la saine révolte actuelle du « Monde Arabe », après les révolutions démocratiques de l’Amérique Latine, lance le message à tous les opprimés de la planète que la rue peut vaincre sur un gouvernement clanique, despotique, autoritaire et répressif. Mais est-ce que la chute des régimes tyranniques va emporter avec elle la fin de la dictature des marchés ? Nous pouvons faire confiance aux oligarchies de l’Occident pour trouver un système d’autodéfense adaptatif au nouvel ordre social qui s’impose.

 

Israël, entouré de pays démocratiques ?

Demandez à un chat domestique de laisser vivre une souris, car il a suffisamment à manger pour ne pas la tuer. Demandez aux États-Unis et Israël de laisser un régime démocratique, respectueux du peuple (pourquoi pas d’économie sociale, fondée sur le partage et la taxation des échanges commerciaux), s’installer dans une région où l’Occident implante ses consortiums d’entreprises pétrolières. Comment Israël pourrait-il garder sa politique ultranationaliste et concentrationnaire sur Gaza si tous ces pays se ’démocratisent’ (1) ? En clair, je suis persuadé que les cerveaux qui seront mis à la tête des pays suite à la transition démocratique feront moins le jeu du peuple que celui des banques et multinationales privées occidentales. Comment croire qu’en Égypte, la nomination au pouvoir intérimaire de Mr Souleiman, (qui est pro-sioniste, et favorable au mur qui enclave la bande de Gaza), changera la politique étrangère de ce pays, et respectera la ’révolution’ du peuple, annonçant des élections libres, mais n’ayant soit disant pas l’ambition de se porter candidat ? Comment croire que cette ’révolution’ médiatisée, soutenue par les seigneurs occidentaux amènera à la ’démocratie’ ? La retranscription d’une conférence tenue par Noam Chomsky explique à merveille la façon dont nous sommes dupés par la toile de fond de ces évènements récents. La trame, ce n’est pas le nom du chef de l’État, mais le contrôle des ressources.

 

Israël est un État agressif à la solde des États-Unis, qui n’a aucun intérêt à ce que ses voisins ne deviennent autre chose que des dictatures alliées. Selon N. Chomsky, dont je ne peux que partager l’analyse, accepter et laisser des gouvernements respectueux du peuple, donc anti-impérialistes et antisionistes, relève du suicide, et marquerait la perte de l’hégémonie israélienne dans la région. L’auteur pousse même jusqu’à affirmer que cet État ultranationaliste (dont la xénophobie obtient l’assentiment du peuple) irait même jusqu’à déclarer la guerre à tous ses voisins qui ne s’aligneraient pas : Hamas au Liban, Iran, Égypte, si la transition démocratique ne va pas dans le sens du gouvernement de Netanyahou. Son opinion est plus que pessimiste quant à l’avenir de cette région, puisque ce pays atomique pourrait aller jusqu’à s’autodétruire pour mourir collectivement en martyrs. Ce n’est qu’une opinion, une analyse. Mais si ce scénario est vrai, cela en dit gros sur la façade visible du prisme multiforme de ces ’révolutions’, que je qualifie d’instrumentalisées à la sauce impérialiste.

 

Ne cédons pas à la propagande médiatique visant à faire croire à la Révolution démocratique.

Je l’ai déjà écrit, il y a quelques mois, ces régimes étaient vus par les valets de la presse comme des régimes modérés et fréquentables. Depuis mi-janvier, ce sont des dictatures autocratiques qui se démocratisent. Le vocabulaire médiatique a changé. La mafia du capital fait son business. Elle élimine les mauvais payeurs, se retourne contre les anciens amis vus désormais comme des traitres, les laisse pour morts, et elle s’organise avec d’autres cartels. Voilà à quoi ressemblent ces ’révolutions’ : un tour de passe-passe pour la sauvegarde de l’ineffable Nouvel Ordre Mondial et la croissance de l’économie de marché. Il serait difficile de renflouer nos PIB sans l’économie du pétrole, si ces États du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord étaient souverains sur leurs ressources, voir même s’ils nationalisaient leurs entreprises... Revenons à nos moutons, un mot sur la démocratie…

Quelle tristesse de constater que même les militants de gauche, ceux de la gauche de la gauche y compris (terme devenu à la mode pour éviter le dangereux médiatique ’extrême-gauche’, terme polysémique impossible à définir depuis que les organisations partisanes ont supprimé de leur organigramme la lutte des classes pour devenir rentables électoralement). Quelle désolation, dans le concert collectif de la propagande médiatique dépourvue d’analyses donnant sens aux choses, de voir ces gens qui réfléchissent à une société future qui serait meilleure, scander démocratie, sans même savoir ce que c’est. Non, pire, en cachant ce qu’elle est par manque de temps dans la maîtrise de l’agenda.

 

J’introduis mon propos en répétant que les journalistes qui publient, les conseillers politiques qui écrivent les discours (du Front de Gauche au FN) ont tous fait des études de science politique ou administrative. Ils savent pertinemment que le terme ’démocratie’ est un moule géant qui revêt plusieurs formes, plusieurs sens, et même plusieurs expériences par le passé…qu’il serait trop long hélas d’exposer ici dans le détail. A ma connaissance, nous vivons dans une démocratie (le papier ne refuse pas l’encre) représentative d’inspiration libérale. Mais il existe aussi la démocratie directe, participative. Le régime présidentiel, parlementaire. La démocratie fonctionnant sur le fédéralisme, l’État unitaire (dé)centralisé. Il y a aussi le suffrage censitaire, universel direct, le vote à main levée… Toutes ces composantes ne donnent évidemment pas le même aspect à la démocratie, et les composites de nos régimes tant souhaités et exportés comme religion (héritage aussi triste que fascinant de la théorie positiviste d’Auguste Comte, où le modèle de démocratie occidentale doit être exporté à tous les pays pauvres) ont été bien finement sélectionnés par les élites libérales du siècle des Lumières.

En réclamant la démocratie vue dans le sens commun, les gens de gauche acceptent la propagande médiatique actuelle qui voit la démocratie néolibérale des élites comme une religion, la première des vérités...Passons. Ils acceptent aussi la non-participation des citoyens aux affaires publiques, ainsi que le jeu républicain des élites socialement sélectionnées.

 

La démocratie telle qu’on la scande de nos jours, fut érigée définitivement en 1776 aux États-Unis contre le peuple, par notables, aristocrates et banquiers, pour contenir les révoltes de la foule, afin d’éviter que celle-ci ne prenne le pouvoir politique et économique. (Dixit Howard Zinn, et tant d’autres.) Si au départ, les entreprises étaient dévolues à fournir les infrastructures nécessaires à la population, dans le respect du bien commun, le quatorzième amendement de 1865 attribuait la personnalité juridique morale aux entreprises, et leur permettait de passer des contrats, intenter des procès, et faire du profit au même titre qu’une singulière personne physique (2). Cent cinquante ans après, c’est cette logique alliée à la nécessité de rentabilité et de compétitivité qui s’est imposée aux États, dans un contexte géopolitique belliqueux, où aucune régulation n’est possible sur les échanges multilatéraux. Des relations multilatérales en théorie, d’États égaux entre eux selon la mafia réaliste des relations internationales, qui sont unilatérales, entre les puissants. Une institution qui s’est retournée contre son créateur, un bolide sans pilote qui se dirige droit dans un mur. D’où cette myriade de contestations éparses depuis peu : les peuples commencent à prendre conscience de l’infâme pot-aux-roses qui se cache derrière leurs vies d’Hommes serviles.

La démocratie, la seule où le peuple dirige et prend des décisions publiques de manière collective, ce que les pseudos démocrates nomment la démagogie ou le populisme pour s’en laver les mains, est celle du « pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple »... Elle est directe et participative. Le vote s’effectue à main levée, dans un État fédéré aux communes semi-autonomes. Elle est souvent associée à de la démagogie, car populaire, donc socialisante, elle n’est pas souhaitable par les rédacteurs bourgeois de la théorie des régimes. Le gouvernement démocratique doit être composé des acteurs intéressés de la société civile, et non des membres de la classe dirigeante et possédante. C’est, à mon sens, ce type d’État social et civil qui permettrait d’instaurer une réelle démocratie. Mais l’ordre économique et géopolitique actuels ne risquent pas de permettre cela. Le régime actuel est vu comme ’Représentatif’, c’est-à-dire représentant les masses qui, dans l’impossibilité de gérer les tâches nationales, délèguent à leurs élus les pouvoirs locaux ou centraux, mais c’est Sieyès et ses amis de la bourgeoisie aristocratique (anti monarchiste, révolutionnaire de 1789) qui ont opté pour la représentation du peuple par une élite capable et éclairée, car il était dangereux que le peuple gouverne lui-même. La démocratie représentative libérale, est un moule juridique destiné à protéger la bourgeoisie, la loi, la propriété privée et les inégalités sociales. (Depuis les écrits de Montesquieu)

 

Les ’révolutions’ du ’Monde Arabe’, n’en sont donc pas. J’entends d’ici hurler que cet article est une insulte aux gens qui payent de leur vie sous les balles policières leur mobilisation, une insulte à l’éveil d’un peuple qui parvient à lutter pour sa liberté. Une révolution est la destruction collective du socle institutionnel précédant la révolte, avec non seulement le changement du corps gouvernemental, mais aussi celui de la Constitution. Ce n’est pas seulement une lutte pour un changement de président. Comment peut-on célébrer une révolution lorsque les élites et les chiens de garde du pouvoir impérial capitaliste du monde entier se félicitent et cautionnent ces chutes de têtes tombantes ? Les oligarques se féliciteraient tout d’un coup des aspirations de la société civile ? Comment caractériser une révolte autorisée par l’armée pour changer la tête du chef d’État ? C’est un tour de passe-passe mafieux.

Autrement dit mais vous m’aurez compris, quand les élites applaudissent une révolution, je pense qu’il faut se méfier et regarder ce qui se trame en coulisse. Car on n’entend que peu d’applaudissements, par exemple, à propos de la Bolivie, de l’Équateur, du Venezuela, encore moins de Cuba ou de l’Iran... Pire, les médias à grand public insistent sur les dysfonctionnements (inflation, partis d’opposition financés par les États-Unis, émigration vers des pays libéraux) au lieu de parler des progrès sociaux (économie sociale et solidaire, prohibition constitutionnelle d’un niveau trop élevé de profits, hausse du niveau d’éducation, amélioration des systèmes publics de santé, agriculture raisonnée, souveraineté alimentaire, gestion publique des transports, nationalisations permettant emplois, régulation des prix).

Revenons au ’Monde Arabe et Musulman’ (entre guillemets, car c’est une catégorie qui n’a aucun sens, parle-t-on d’un ’Monde Catholique’, d’un ’Monde Juif’ ?). Peut-être pourrions nous alors parler de soulèvements, luttes à la base immensément saines de peuples réveillés du Maroc au Bahreïn, mais insistant sur le fait que ces révoltes sont instrumentalisés pour trouver de nouveaux débouchés à l’ogre déifié du Capital ?

Dans l’engouement que véhicule cette vague de contestation, l’on se prend à rêver à raison que celle-ci traverse la Méditerranée. Mais transposé à nos frontières, même si la longévité du mandat de nos gouvernants politiques est moindre, (tant les problèmes économiques et sociaux se ressemblent), je fais le pari que la colère collective s’accommoderait sans complexe de voir remplacer Nicolas Sarkozy par DSK, pensant avoir du changement : un mouvement social d’envergure nationale détourné au profit des classes sociales favorisées. Comme en 1789, 1830, 1848, 1870, 1968… J’ai peine à croire à la non-instrumentalisation d’une Révolution citoyenne, socialiste et démocratique. Néanmoins, un choc frontal violent est en train de se préparer entre les sociétés civiles et les détenteurs du pouvoir.

 

Samuel Moleaud

 

(1) http://www.legrandsoir.info/La-sauv...

(2) Documentaire sur l’histoire de l’entreprise et son rôle : The Corporation, http://www.youtube.com/watch?v=0ZmQ...

URL de cet article 12835
http://www.legrandsoir.info/L-oligarchie-sauvage-face-a-la-rue-un-choc-frontal-en-preparation.html
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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 19:57

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Visiblement, les ogres du Nouvel Ordre Mondial n'ont pas de solution acceptable pour l'Egypte. Ce pays, tout comme l'Arabie Saoudite, est le pilier de la politique pro-sioniste occidentale dans les pays arabes. Il est hors de question qu'il tombe aux mains des islamistes autres que ceux à la solde des capitaux occidentaux.

 

Logiquement, donc, nous allons assister à un sérieux pourrissement de la situation dans ce pays, le chaos étant beaucoup plus propice à imposer une solution ( coup d'état? ) qu'une révolte populaire.

 

Il est quasiment certain qu'Israël joue un rôle principal dans le pourrissement de la situation. Ayant une frontière commune avec l'Egypte, ce pays ne peut rester inactif. L'Egypte étant le premier pays arabe ayant signé un accord de paix avec l'entité sioniste.

Il y a aussi le problème de la bande de Gaza, frontalière, également, avec l'Egypte, aux mains du Hamas. Jamais Israël ne laissera une porte ouverte vers le Sud.

 

Logiquement, donc, il y aura une guerre civile en Egypte, pas si civile que cela, en fait.

 

Derrière les déclarations officielles, se joue l'avenir du monde. Personne ne veut voir l'Egypte telle qu'elle est, c'est à dire exsangue. Après 30 ans de dictature, difficile de trouver une ouverture politique, n'est ce pas?

 

Tout se paye, et l'heure des comptes, visiblement, est venue.

 

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