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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 12:08
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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 16:01
Merci à Tarci pour le lien et à Patrick pour m'avoir poussé à regarder la vidéo.


Copenhague le coup d'état globale
envoyé par Auzarmes. - L'info video en direct.

Le terme "communiste" va peut-être en heurter quelques uns, mais je l'ai déjà écrit sur ce blog, c'est bien un régime communiste que veut établir l'Elite. En détruisant la classe moyenne et en faisant du peuple un seul bloc corvéable et maléable à merci. L'Elite, nouvelle Intelligentsia, ne souffrira pas de ce changement, bien au contraire.

Nous l'avons vu ICI, le communisme sociétique fut une expérience financée par l'Elite de l'époque. Le temps est venu pour eux de mettre en application cette expérience.

Vous en voulez, vous, d'un régime communiste soviétique à l'échelle mondiale?
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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 18:21
Nous assistons depuis quelques années à l'émergence de quelques grosses sociétés militaires privées, intervenant sur tous les conflits armés dans le monde. Les noms de Blackwater, Halliburton, Caci International, Titan Corporation, DynCorp ou bien encore Global Risk ne vous disent peut-être rien. Ce sont des entreprises américaines, sud-africaines ou britanniques de mercenaires qui offrent leurs services aux états. Ainsi en Bosnie, en Irak, en Afganistan, mais également en Afrique et en Amérique du sud, de nombreux « barbouzes », employés de ces sociétés font la guerre à la place des armées régulières de leurs commanditaires, les nations occidentales ayant drastiquement réduit leurs effectifs ( entre 1987 et 1997 les armées américaine, russe, française et britannique, ont fondu de 4,2 à 1,2 million de bidasses). Au cours de la dernière décennie Washington a signé plus de 3.000 contrats avec ces sociétés pour plus de 300 milliards de dollars

Et pourtant les scandales se succèdent dans un silence médiatique presque...assourdissant !

En voici deux exemples :

En Bosnie, des mercenaires embauchés en Bosnie par la société américaine DynCorp sont impliqués dans une affaire de trafic d'armes, de racket et de prostitution. Lorsque l'affaire est rendue publique, les protagonistes sont simplement licenciés ! Aucune poursuite n'est engagée, ni contre eux, ni contre les responsables de cette société.

En Irak, des employés de deux sociétés militaires privées sont accusés d’avoir organisé des actes de torture à la prison d’Abou Ghraib mais échappent aux sanctions. (contrairement aux militaires réguliers américains).

Les réels avantages pour les états commanditaires ne sont pas nombreux mais de taille : ces mercenaires ne sont pas comptabilisés dans les pertes et peuvent effectuer des opérations militaires ne respectant aucune convention sans impliquer le donneur d'ordre et en évitant les contrôles parlementaires..., pourtant chers payés par les contribuables, bien plus cher que les économies réalisées par les officielles coupes dans les effectifs.




Ces armées privées encaissent des sommes colossales et font un lobbying impressionnant, dispensant des milliards de dollars auprès des partis politiques aux États-Unis et ailleurs. Juste à titre d'exemple, Dick Cheney, l'ancien bras droit de Bush était également l'ancien P.D.G. d' Halliburton...

Alors quand ces sociétés offrent leurs services à intérêts privés colossaux (pétrole, uranium, matières premières), pour de la surveillance et de la protection, voire davantage, on peut légitimement se poser la question de savoir qui peut contrôler ces armées privées et avec quels moyens ? En cas de dérapage il sera très difficile aux États-Unis (exemple pris au hasard !) de mener une procédure légale puisque les dossiers cachés et sulfureux sont l'essence même de cette industrie.

Tous les responsables politiques s'accordent à dire qu'il est nécessaire de légiférer en la matière mais rien n'est fait depuis plus de dix ans. Devant ce silence et la passivité des instances internaionales, y compris de l'ONU, la Suisse a proposé en 2007 de soumettre le mercenariat privé au droit international. Malgré plusieurs réunions, rien de concret n'est à ce jour en place et le vide juridique en la matière est maintenu au nom de la lutte contre le terrorisme.

Et cela ne va pas sans poser une énorme interrogation : les lobbies financiers seront ils, prochainement, en situation de mener une guerre en toute indépendance ?


Leurs missions vont du conseil à une participation directe aux interventions militaires, en passant par la formation, le soutien logistique, le déminage, la fourniture de matériel, l'évaluation des risques et de l'environnement, le renseignement, la protection du personnel diplomatique et des infrastructures. Contrairement à une idée reçue, 80 à 90 % de leur chiffre d'affaire concerne la logistique au sens large et seulement 10 à 15% touche des missions sécuritaires ou militaires.

DynCorp est directement impliquée dans la lutte contre le trafic de drogue en Colombie. D'autres sociétés implantent actuellement des forces impressionnantes, toujours en Colombie, pour se préparer à retirer une énorme épine du pied de l'oncle Sam en la personne d'Hugo Chavez (victimes de plusieurs tentatives d'assassinats, probablement financés par la CIA...). Le coup d'état réussi contre le président du Honduras a été mené par qui et avec quels moyens ? Guantanamo est une prison militaire construite et gérée par Halliburton et les interrogatoires ont été menés par des employés de Titan.

 

Le Lot en action

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 17:05

Jours horribles au Sri Lanka

The Guardian

Merci à Courrier International de relayer cette information


Une aide-soignante britannique d’origine tamoule raconte les derniers jours de la guerre civile au Sri Lanka et la vie quotidienne dans les camps, où sont retenues 300 000 personnes.



Une jeune mère se tenait au bord de la route, désemparée. “Elle ne pouvait emporter le corps de son enfant mort, qu’elle serrait dans ses bras, ni se résoudre à l’abandonner. Elle ne savait que faire… Finalement, à cause des bombardements et des gens qui couraient à droite et à gauche – il y avait des milliers de personnes qui cherchaient à fuir et se bousculaient –, elle a dû laisser le bébé au bord de la route, elle a dû l’abandonner là et se sauver elle aussi, elle n’avait pas le choix. Et je me disais : ‘Mais qu’ont-ils fait de mal ? Pourquoi doivent-ils subir cela ? Pourquoi la communauté internationale ne réagit-elle pas ?’ Je me le demande encore.”

Quatre mois plus tard, Damilvany Gnanakumar est assise sur un sofa de cuir crème dans le salon de la maison familiale à Chingford, dans l’Essex [comté situé au nord-est de Londres], et nous raconte les derniers jours de la violente guerre civile au Sri Lanka [qui s’est officiellement achevée le 18 mai 2009, lorsque les rebelles tamouls, écrasés par l’armée sri-lankaise, ont été contraints de déposer les armes]. Cette jeune femme de 25 ans, diplômée d’une université britannique, a passé les quatre derniers mois derrière les barbelés acérés des sinistres camps d’internement sri-lankais, où ont été rassemblées près de 300 000 personnes. Elle a été relâchée au cours de la deuxième semaine de septembre – notamment grâce aux pressions du Guardian – et a pu rentrer à Londres le 13 septembre.

Née en 1984 à Jaffna, dans le nord du Sri Lanka – une région à forte population tamoule –, Damilvany et sa famille avaient émigré en Grande-Bretagne en 1994. Avant le 28 février 2008, elle n’était jamais retournée dans son pays d’origine. Peu après avoir obtenu son diplôme en biomédecine à l’université de Greenwich, son mariage s’est mis à battre de l’aile. C’est alors qu’elle a décidé qu’il était temps de passer à autre chose et qu’elle a quitté le pays sans dire à personne où elle allait. A son arrivée dans la capitale, Colombo, elle s’est dirigée vers Vanni [dans le nord de l’île], le cœur du pays tamoul, pour y être hébergée par un parent qu’elle appelle son frère (son frère biologique vit au Royaume-Uni). A l’époque, il ne semblait pas y avoir de danger, mais, en juin 2008, les affrontements se sont intensifiés : les Tigres tamouls [Tigres de libération de l’Eelam tamoul, LTTE] pensaient toujours pouvoir négocier un cessez-le-feu, comme ils l’avaient fait par le passé, mais le gouvernement avait autre chose en tête. Il était déterminé à se débarrasser des LTTE une fois pour toutes. Damilvany a alors décidé de rester sur place pour aider ceux qui s’étaient fait piéger par la progression des troupes.

Son récit accablant contredit violemment les affirmations du président du Sri Lanka, Mahinda Rajapaksa, selon lesquelles la victoire sur les Tigres a été obtenue sans que soit versé le sang de civils. Même avant l’arrivée des forces terrestres, l’armée de l’air a procédé à des raids aériens réguliers. Début janvier, les barrages d’artillerie ont commencé, forçant la population à fuir. C’est à ce moment-là que la réalité de la guerre est vraiment entrée dans la vie de Damilvany. “Il pleuvait… Partout, sur la route, on pouvait voir le sang se mêler à l’eau de pluie. Il y avait beaucoup de corps abandonnés parce qu’il n’y avait personne pour discerner les vivants des morts. C’était la première fois que je voyais des cadavres et des blessés qui criaient et pleuraient.”

Dans leur fuite, dès qu’ils s’arrêtaient, peu importe où ils se trouvaient, ils fabriquaient un abri, creusant jusqu’à ce qu’ils puissent se tenir debout dans la fosse, coupant des feuilles de palmier pour en faire un toit et plaçant des sacs de sable au-dessus et autour de l’abri. Tandis que la ligne de front avançait, piégeant quelque 300 000 personnes dans une enclave aux mains des LTTE, Damilvany s’est rendue dans un hôpital public improvisé qui avait été installé dans une ancienne école primaire, afin de se porter volontaire pour administrer les premiers soins.

Sa formation biomédicale ne l’avait pas préparée à cela, mais elle apprit sur le tas. Avec l’intensification des affrontements, l’équipe soignait quelque 500 personnes par jour dans un hôpital constitué de deux pièces. “Il y avait une pénurie de médicaments, mais le personnel devait soigner ces gens. Pendant les deux dernières semaines, nous manquions de tout.” Quand le sang de donneurs est venu à manquer, elle devait prélever ce qu’elle pouvait chez les patients et filtrer le sang à travers un tissu avant de le leur réinjecter. Et, lorsque l’hôpital a été à court d’anesthésiants, le personnel médical a commencé à les diluer dans de l’eau distillée. “J’étais là lorsqu’ils ont opéré un garçon de 6 ans à qui ils devaient amputer une jambe et un bras. Ils n’avaient pas les instruments nécessaires. Ils n’avaient qu’un couteau de boucher, et c’est ce que nous avons dû utiliser pour l’amputer. Il hurlait sans pouvoir s’arrêter.”

A l’hôpital, il n’y avait aucun répit. Damilvany n’oubliera jamais le jour où une femme a été emmenée, blessée, son bébé dans les bras. “Elle tenait son bébé contre elle. Il était mort, mais elle ne le savait pas. Le médecin m’a dit : ‘Ne lui dites rien, parce que si on le lui dit maintenant elle risque de se mettre à pleurer et à crier et… nous devons d’abord la soigner, elle.’ Alors, nous lui avons dit : ‘Donnez-nous votre bébé, nous nous en occuperons pendant qu’on vous soigne.’ Ce n’est qu’après qu’on lui a dit la vérité, que son bébé était mort. Je raconte cela maintenant, mais, à l’époque, c’était tellement horrible… le bébé innocent…, la mère qui ne savait pas que son enfant était mort, qui pensait que son enfant dormait. Et c’était toujours comme ça. Une autre fois, c’était la mère qui était morte alors que le bébé continuait de la téter.”

Les combats se rapprochaient. Les gens mangeaient ce qu’ils pouvaient trouver et, pendant les rares accalmies, ceux qui le pouvaient dormaient. La jeune femme en avait déjà trop vu. Le 13 mai, l’hôpital a été touché. Bilan : environ 50 personnes tuées. “Je suis sortie de ma tente, et il y avait du sang partout – je n’aurais jamais pu imaginer une telle scène – et des gens partout, du sang et des corps déchiquetés. Mon frère m’a dit : ‘Prends tes affaires et partons d’ici.’”

Damilvany estime que les cinq derniers jours de combat ont fait quelque 20 000 victimes, même si les Nations unies ont affirmé qu’on ne saurait probablement jamais combien de personnes ont réellement péri. Des groupes tamouls tels que le Global Tamil Forum [représentants de la diaspora tamoule] affirment que le chiffre avancé par Damilvany vient confirmer leurs propres statistiques. Selon certaines estimations, les presque trente ans de guerre civile auraient fait quelque 100 000 victimes. Il a toutefois été impossible d’obtenir une confirmation de la part d’un organisme indépendant du nombre exact de victimes durant les derniers jours du conflit. Le gouvernement sri-lankais a interdit aux journalistes étrangers l’accès à la zone de guerre et expulsé les responsables des Nations unies et les travailleurs humanitaires. Après l’assaut final, les survivants ont été répartis dans des camps tentaculaires situés dans une zone militarisée. C’est dans l’un de ces camps, appelé Manik Farm, que Damilvany a été emmenée. Le gouvernement sri-lankais a construit des camps destinés à accueillir les quelque 300 000 personnes coincées dans la zone de guerre. Il prétend devoir retenir les civils jusqu’à ce qu’il retrouve ceux qui ont combattu aux côtés des Tigres tamouls. Même s’il dit vrai, nombreux sont ceux – à commencer par certaines agences des Nations unies et organismes d’aide indépendants – qui s’interrogent sur la nécessité d’emprisonner des enfants et des personnes âgées derrière des barbelés. Malgré les promesses du gouvernement de commencer à renvoyer les réfugiés chez eux “dès que possible”, ceux-ci seraient parfois simplement transférés vers d’autres camps. Pour ces civils, qui avaient déjà connu des privations dramatiques dans la zone de guerre, les conditions dans les camps sont terribles. “Où que vous alliez, il y a des files interminables. Il faut faire la queue pour tout. Les toilettes sont horribles, je ne peux même pas décrire à quel point elles sont répugnantes. Il y a des mouches partout, des moustiques, c’est insalubre… Les gens contractent toutes sortes de maladies. Et puis ces gens ont perdu des proches, ils sont séparés de leurs familles, ils sont souvent en dépression.” Des rumeurs de viols, de meurtres et de disparitions circulent dans le camp. Certains se suicident : un enseignant a été retrouvé pendu à un arbre. “Les agents des renseignements militaires parcouraient le camp à la recherche d’anciens combattants des Tigres, raconte Damilvany. C’est une prison ouverte, mais ça reste une prison : vous êtes libres de circuler, mais pas de sortir. C’est d’ailleurs impossible : il y a des gardes et des postes de contrôle partout.” Quelques jours après l’arrivée de la jeune fille, l’ambassade britannique a contacté le camp par l’intermédiaire du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Ses parents ont lancé un appel dans The Guardian – qui a déclenché une campagne et suscité de nouveaux espoirs. La jeune femme a été transférée : elle a quitté la zone 2, surpeuplée, pour la zone 1, celle que les autorités montrent aux visiteurs.

“J’étais là lorsque le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, est venu… Pourquoi n’est-il pas entré dans le camp et n’a-t-il pas discuté avec les gens pour savoir quels étaient leurs problèmes ? Je pense qu’il a des responsabilités et que les gens avaient des attentes vis-à-vis de lui. Mais il n’est resté que dix minutes.” Les responsables du camp ont dit à la jeune femme qu’elle serait relâchée dans les prochains jours. “Les quarante-huit heures se sont ensuite transformées en trois jours, puis en semaines et en mois et je me suis dit : OK, maintenant je sais que ça n’arrivera jamais.” Il y a deux semaines, elle a enfin su qu’elle serait bel et bien relâchée. Elle a été transférée à Colombo pour y rencontrer le frère du président, Basil Rajapaksa. “Il m’a dit : ‘OK, tu as vécu beaucoup de choses ici, maintenant tu es libre, tu peux retrouver ta famille et être heureuse.’ Il n’a exprimé aucun regret.” Damilvany a ensuite été confiée à des fonctionnaires britanniques. Elle raconte son expérience d’un ton détaché, trahissant rarement l’émotion. “Après avoir vu des gens mourir et des cadavres tout autour de moi, j’ai l’impression que plus rien ne peut me faire peur. J’ai vécu les moments les plus difficiles de ma vie et je pense que je suis prête à faire face à ce qui m’attend. Je ne suis plus la Vany [son surnom] d’avant, qui s’asseyait et pleurait pour des broutilles. Après tout ce que j’ai vu et connu, je suis plus forte et je vois plus clair.”



Pour ceux qui sont intéressés par le génocide sur le peuple Tamoul au Sri Lanka voir le site TamoulObs


Trouvé dans LE PANIER DE CRABES
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 18:05

Crise systémique globale - L'Union Européenne à la croisée des chemins en 2010 : complice ou victime de l'effondrement du Dollar ?


Les grandes tendances des phases 4 et 5 de la crise systémique globale (phase de décantation et phase de dislocation géopolitique mondiale) se dévoilent chaque jour un peu plus (1). Tout le monde a désormais compris que les Etats-Unis sont emportés dans une spirale incontrôlable associant insolvabilité généralisée du pays et incompétence flagrante des élites US à mettre en œuvre les solutions nécessaires. La cessation de paiement annoncée des Etats-Unis est bien en cours comme l'illustrent la chute du Dollar et la fuite des capitaux hors du pays : seuls le nom du liquidateur et la reconnaissance de la faillite sont encore inconnus, mais cela ne saurait tarder. Et, à l'image de son leader, l'Occident, dont le Japon s'éloigne un peu plus chaque jour avec la mise en œuvre de ses nouvelles orientations politiques, économiques, financières et diplomatiques (2), est déjà en pleine déliquescence à l'image de l'OTAN en Afghanistan (3).

Ainsi, selon LEAP/E2020, l'année 2010 va placer l'Union européenne au cœur de quatre contraintes stratégiques qui vont lui imposer des choix urgents dans un contexte d'effondrement accéléré du camp occidental, que l'on pourrait simplifier en le résumant au destin du Dollar US. Ces choix définiront durablement le rôle des Européens dans le monde d'après la crise. Soit ils s'affirmeront comme des acteurs-clés de la structuration du monde de demain en affirmant leur propre vision de l'avenir et en cherchant les partenaires ad hoc sans exclusive ; soit ils se contenteront d'être des victimes consentantes du naufrage de l'Occident en suivant aveuglément Washington dans sa descente aux enfers. Dans le premier cas, l'UE assumerait pleinement sa finalité historique de redonner aux Européens la maîtrise de leur destin collectif ; dans le second, elle se révèlerait n'être que le pendant occidental du Comecon (4), appendice sans avenir de la superpuissance tutélaire.

Les tendances lourdes sont déjà identifiables et vont, selon notre équipe, fortement pousser l'Europe dans des directions anticipables dès aujourd'hui. Cela dit, la faiblesse intellectuelle de l'actuel leadership politique européen (Union et Etats membres confondus) oblige à moduler les pronostics.

Dans tous les cas, l'UE étant la première puissance économique et commerciale mondiale (5), les conséquences de ces évolutions auront un impact direct et rapide dans le monde entier sur de nombreux facteurs économiques, financiers et géopolitiques essentiels : taux de change, prix des matières premières, croissance, systèmes sociaux, équilibres budgétaires, gouvernance mondiale.

Dans ce GEAB N°38, outre ses recommandations stratégiques et opérationnelles pour faire face à la crise et ses anticipations 2009-2014 des risques-pays face à la crise, notre équipe analyse donc les quatre contraintes stratégiques pour lesquelles l'UE va devoir, dès 2010, apporter des réponses lourdes de conséquences, à savoir :

1. Faire face à la rupture du système monétaire fondé sur le Dollar et éviter de se retrouver sans recours devant la perspective d'1EUR=2USD
2. Eviter l'explosion des déficits budgétaires à la mode américaine et britannique
3. Répondre à l'aggravation de la crise Iran/Israël/USA et de la guerre en Afghanistan en définissant une position spécifiquement européenne
4. Apprendre à travailler de manière indépendante et constructive avec les nouveaux acteurs clés du monde d'après la crise : Chine, Inde, Brésil et Russie notamment.

En effet, sur tous ces points cruciaux pour les Européens et le reste du monde, il n'est pas envisageable d’attendre au-delà de 2011. Il suffit pour s'en rendre compte d'imaginer que les Européens restent collectivement passifs face à ces quatre contraintes pour se rendre compte de l'impossibilité d'attendre au-delà de 2010 :

1. Ainsi, si les Européens se contentent de regarder le Dollar couler, leurs exportations vers les Etats-Unis et de nombreux autres pays aux monnaies liées au Dollar US vont d'ici un an être totalement sinistrées, aggravant la crise économique et sociale dans l'UE.
2. Si les Européens, et surtout les dirigeants de la zone Euro, laissent filer les déficits publics, à l'image de ce que fait la France, la zone Euro va être soumise très vite à des conflits internes brutaux entre Européens du Nord et Européens du Sud.
3. Si les dirigeants européens se contentent de suivre l'axe Israël/Washington dans la question du nucléaire iranien et d'emboîter le pas à l'administration Obama pour l'Afghanistan, ils vont entrer dans un processus de confrontation avec leurs opinions publiques pour lequel ils ne sont ni préparés, ni en position de force, gage d'instabilité politique grave au sein de chaque Etats membres.
4. Si les Européens refusent de discuter de manière indépendante de leurs intérêts communs éventuels avec les Chinois, les Indiens, les Brésiliens et les Russes, ils se privent tout simplement de tout moyen de faire valoir leur vision des choses en ce qui concerne les trois contraintes précédentes puisque ces pays représentent aujourd'hui les puissances sans lesquelles rien de décisif ne peut plus être mis en œuvre (6).

Evolution historique de la part du PNB mondial du tandem Chine-Inde (1500-2008) - Sources : Bloomberg / Gluskin Sheff - 2009
Evolution historique de la part du PNB mondial du tandem Chine-Inde (1500-2008) - Sources : Bloomberg / Gluskin Sheff - 2009
Selon nos chercheurs, il est donc certain que 2010 est une année cruciale pour les Européens et leur avenir collectif. La position de l'UE, et plus particulièrement de la zone Euro, face au Dollar va être déterminante pour les Européens, comme pour le Dollar et l'ordre monétaire mondial. Non pas que les Européens aient choisi l'année (2010) ou le sujet (le Dollar) (les dirigeants de l'Euroland préfèreraient certainement continuer leur « business as usual »), mais l'Histoire est douée d'une remarquable ironie qui met les « alliés » des Etats-Unis désormais au pied du mur : sombrer maintenant avec Washington ou s'en sortir sans Washington.

Or, à l'image du déroulement de l'ensemble des phénomènes impliqués dans la crise systémique globale en cours, le temps connaît une forte contraction : tout va beaucoup plus vite. A ce propos, on peut d'ailleurs s'étonner de voir les « experts » en tout genre présenter comme farfelu l'article de Robert Fisk « Le crépuscule du Dollar » (7), rapportant que Russes, Chinois, Français, Japonais et pays pétroliers du Golfe discuteraient une quotation des prix du pétrole dans une autre devise que le Dollar US d'ici neuf ans. Pour LEAP/E2020, le seul élément surprenant de cette information tient au délai de neuf ans. Cette évolution surviendra bien plus vite, d'ici 2 ans, sous la pression des évènements.

Rappelons-nous le monde d'il y a neuf ans pour comprendre l'extraordinaire accélération de l'Histoire que constitue cette crise : il y a neuf ans, G. W. Bush venait tout juste d'être élu ; le 11 Septembre n'aurait lieu que deux ans plus tard ; les Etats-Unis ne s'étaient pas encore enlisés en Afghanistan et en Irak ; Katrina n'avait pas encore rasé la Nouvelle-Orléans ; un Euro valait 0,9 Dollar ; la Russie n'était qu'un pays à la dérive ; l'UE croyait élaborer une constitution populaire ; la Chine était un acteur international pauvre ; l'économie US était montrée en exemple au monde et le Royaume-Uni faisait la leçon ultra-libérale à toute l'Europe ; les banques d'affaires de Wall Street paraissaient invincibles, … la liste pourrait continuer longuement. Ce qui en ressort c'est que chacun de ces évènements aurait paru impensable à la plupart des « experts » quelques semaines seulement avant qu'ils surviennent. Alors penser qu'il faudra neuf ans pour payer le pétrole en autre chose qu'en Dollar, monnaie qui ne tient plus que par la volonté (de plus en plus mauvaise) des banques centrales à acheter, acheter et encore acheter cette devise pour éviter qu'elle ne s'effondre, c'est franchement faire preuve d'une naïveté historique désarmante.

Déjà au second trimestre, les banques centrales du monde entier ont entrepris de mettre fin à leur accumulation de Dollars US (le Dollar n'a en effet représenté que 37% de leurs achats de devises alors qu'il représente 63% des réserves) (8). Déjà en Juillet 2009, ce sont près de 100 Milliards USD de capitaux nets qui ont quitté les Etats-Unis (9), et ce au moment même où le pays prétend réussir à faire entrer dans ses caisses plus de 100 milliards USD par mois pour financer le déficit fédéral (sans parler des autres déficits publics).

Dans ce cadre, une question essentielle se pose : qui achète vraiment ces 100 milliards de Bons du Trésor US chaque mois ? Certainement pas les citoyens américains qui sont endettés au-delà du raisonnable et n'ont plus ni épargne, ni crédit. Certainement pas les opérateurs privés étrangers qui s'inquiètent chaque jour un peu plus de l'état de santé des Etats-Unis. Certainement pas non plus les banques centrales chinoise, russe, japonaise qui entreprennent, d’un côté de cesser leurs achats de bons à long terme, et de l’autre, de commencer à vendre les T-Bonds ou à transformer leurs bons à long terme en bons à court terme. Etrangement, seule la Banque d'Angleterre semble avoir encore cet appétit (10). Alors, il ne reste plus que les « usual suspects », à savoir la Fed et son réseau de « primary dealers », c'est-à-dire de la « planche à billet » d'une ampleur bien plus importante que celle reconnue par la Fed avec sa politique de « quantitative easing » officielle.

Evolution des achats étrangers de bons du Trésor US à long terme (1979 – 2009) - Source : Market Oracle / Sean Brodick - 09/2009
Evolution des achats étrangers de bons du Trésor US à long terme (1979 – 2009) - Source : Market Oracle / Sean Brodick - 09/2009
Avec l'annonce de budgets fédéraux en déficit de 1.000 milliards USD par an sur la décennie à venir (11), qui peut honnêtement penser que le reste du monde va accepter pendant encore neuf ans d'être payé en monnaie de singe ? Peut-être ceux qui pensaient impossible l'effondrement de Wall Street en Septembre dernier ? Ou qui croyaient qu'Obama allait changer l'Amérique et le monde (12) ? Ou qui persistent à croire que le consommateur américain va renaître de ses cendres et alimenter l' « impossible reprise » (13) ?

Contrairement à l’année dernière, l'actuelle rechute du Dollar ne bénéficiera pas d'un répit inespéré du fait de la panique. Cette fois-ci, la devise américaine fait figure d'épouvantail et non plus de refuge, car le découplage du reste du monde (Asie, Amérique du Sud et Europe en particulier) est à l'œuvre (14). C'est d'ailleurs pour cela que 2010 est une année si cruciale pour les Européens. S'ils laissent les évolutions en cours se poursuivre, c’est l'Euro qui va devenir une monnaie-refuge et son cours étouffera l'économie européenne. La zone Euro doit donc devenir plus agressive et débattre avec les autres grands acteurs économiques et financiers pour éviter cette situation, pour éviter que l'Euro ne s'envole face au Yuan, au Yen et autres monnaies de ses partenaires commerciaux.

En fait, sur ce point, elle n'a pas vraiment le choix, car acheter chaque jour des milliards USD qui valent de moins en moins étant donné le rythme croissant auquel ils sont créés, ne peut pas tenir lieu de politique durable (15). Et qui plus est, celle qui dispose vraiment d’une marge de manœuvre pour négocier au FMI, c'est bien l'UE, tant pour supprimer le droit de véto des Etats-Unis que pour faire de la place aux puissances « ré-émergentes » (16).

Poids des principaux acteurs dans la richesse mondiale - Source : FMI - 2009
Poids des principaux acteurs dans la richesse mondiale - Source : FMI - 2009
Comme souvent, ce sont les évènements extérieurs qui vont imposer aux Européens d'agir de manière unie et volontariste. En l'occurrence, pour LEAP/E2020, le Dollar va être l'un des puissants aiguillons de l'action européenne de l'année 2010. Et l'Histoire, dont l'équipe de LEAP/E2020 souligne toujours que son seul « sens » est celui de l'ironie, s'apprête visiblement à donner aux Européens un rôle que tout le monde s'attendait à voir jouer par les Chinois…

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Notes:

(1) Voir GEAB précédents.

(2) Voir GEAB N°37 à ce sujet. Le changement radical de politique monétaire est en soi le coup le plus brutal porté au Dollar et aux achats de Bons du Trésor US par un « allié » depuis des décennies.

(3) Des Pays-Bas à l'Allemagne ou l'Italie, les pays de l'Alliance engagés dans le conflit afghan évoquent de plus en plus ouvertement leur désir de se dégager d'Afghanistan en 2010, tandis que le Japon a annoncé l'arrêt de son soutien logistique à la coalition.

(4) Organisation d'entraide économique du bloc communiste, dirigée par l'URSS, et qui fut dissoute deux ans après la chute du Mur de Berlin. Source : Wikipedia

(5) L'UE est par ailleurs la seule dotée d'une monnaie pouvant jouer un rôle d'alternative au Dollar US, tout en détenant les troisièmes réserves mondiales d'actifs libellés en Dollars et les plus grandes réserves d'or de la planète, et en ayant un commerce extérieur peu dépendant du consommateur américain. Coincée dans une situation intenable, elle représente un acteur extrêmement puissant, devenu cette année la zone la plus riche du monde devant l'Amérique du Nord. Source : Bloomberg, 15/09/2009

(6) Comme l'a bien constaté Barack Obama en signalant la fin du G7, et comme l'illustre le graphique ci-dessous. En effet, non seulement le tandem Chine-Inde a vu sa part du PNB mondial augmenter de près d'un tiers en 10 ans, mais, en plus, sur la longue durée, mis à part les deux derniers siècles, ces deux pays ont représenté en général près de 50% de la richesse mondiale. Difficile pour les Européens de faire l'impasse sur ce « détail durable ».

(7) Sources : The Independent, 06/10/2009 et pour des versions linguistiques en traduction libre : « Le crépuscule du Dollar », Contre-Info, 07/10/2009 ;

(8) Source : Bloomberg, 12/10/2009

(9) Source : ShockedInvestor, 16/09/2009

(10) Mais vu l'état des finances publiques britanniques, cela ne peut pas être d'un bien grand secours pour les Etats-Unis. Le parti conservateur semble en effet prêt à jouer le rôle du FMI avec son programme de coupes radicales dans les dépenses publiques tandis que Gordon Brown vend les « bijoux de famille » de l'Etat. Sources : BBC, 06/10/2009 ; BBC, 12/10/2009

(11) Et on peut supposer sans grande crainte de se tromper que ces estimations seront très inférieures à la réalité puisqu'elles s'appuient sur les prévisions de croissance du gouvernement fédéral. Source : US Congressional Budget Office, 08/2009

(12) Visiblement, il en reste encore quelques uns, par exemple dans les neiges norvégiennes, parmi ceux en charge du Nobel de la paix.

(13) Voir GEAB N°37

14) Voir les anticipations des risques-pays face à la crise dans ce GEAB N°38.

(15) C'est d'ailleurs l'un des messages qu'ont voulu faire passer les citoyens japonais en changeant radicalement le pouvoir en place à Tokyo il y a un peu plus d'un mois.

(16) Quand on connaît l'Histoire, il est en effet un peu difficile d'appeler la Chine, l'Inde ou la Russie des puissances « émergentes ».

Jeudi 15 Octobre 2009

Source
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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 12:42

Plus d’une trentaine de commandants des Pasdaran dont le vice commandant des forces terrestres de cette milice et 9 chefs tribaux ont trouvé la mort dans un attentat à l’explosif dans la région de Sistan et Baloutchistan. Le groupe armé du Jundallah dont les membres se réfugient régulièrement au Pakistan a revendiqué l’attentat. Téhéran a accusé les Etats-Unis.


Image extraite d’une vidéo de propagande de Jundallah (septembre 2009)

Il y a trois ans, le Jundallah s’était fait connaître par une attaque très meurtrière contre un convoi officiel des Pasdaran dans l’est du pays dans une zone frontalière proche du Pakistan. Le groupe équipé d’armes américaines et de lunettes de vision nocturne a par la suite multiplié les coups de force ou attentats uniquement contre cette milice chargée de la sécurité du régime. Quand on regarde de plus près les dates de ces coups, on s’aperçoit que chacun d’eux est survenu après un rejet par Téhéran de plier au diktat des Etats-Unis. L’élément qui confirme ce lien entre les deux processus est qu’en juillet 2008, quand Téhéran a accepté de rencontrer officiellement un représentant américain à Genève, le Pakistan, allié stratégique des Américains dans la région, a arrêté et livré aux iraniens plusieurs commandants du Jundallah qui vivaient au Pakistan.


A la même époque, le Jundallah n’était pas le seul groupe armé menant des actions contre les Pasdaran grâce à des bases arrière chez un Etat voisin, allié des Etats-Unis. À l’autre extrémité de l’Iran, à l’ouest du pays au Kurdistan iranien, le Pejak basé dans la région autonome du Kurdistan irakien harcelait les troupes des Pasdaran. Quand l’administration Bush a délivré les chefs du Jundallah, elle a aussi envoyé un message aux dirigeants iraniens en stoppant les attaques du Pejak. On était alors à 6 mois de la fin de son mandat et il espérait finir sur une entente irano-américaine dont les enjeux sont l’accès à l’Asie Centrale (lire l’article Attentat au Sistan-Balouchistan en Iran… Un acte de guerre décisif ?)

 

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 11:47

Les évènements violents de samedi après-midi à Poitiers ont entraîné l’arrestation et la condamnation de plusieurs personnes dont deux étudiants poitevins de 20 ans. Or, Samuel Bastard et Jean-Salvy Compte n’ont absolument pas pris part aux débordements qui ont eu lieu en Centre-ville.

S’ils ont participé à la manifestation, parce qu’elle était autorisée, ils s’en sont vite mis en marge dès que les violences ont commencé.


Explications...


Des casseurs infiltrent une manifestation pacifiste...

Samedi 10 Octobre, en début d’après-midi, parallèlement au Festival « Les Expressifs », une manifestation était organisée dans le centre-ville de Poitiers. Les participants voulaient s’opposer pacifiquement à l’ouverture de la Maison d’arrêt de Vivonne et plus généralement aux dérives du système carcéral. Rapidement, des individus organisés ont pris en main le rythme de cette manifestation. Par la suite les affrontements avec la police ont eu lieu ainsi que des dégradations, semant la panique dans la foule et mettant un terme à la manifestation initiale qui se voulait réellement pacifique et festive.


Deux étudiants…

Débordés par les évènements, les policiers ne sont pas parvenus à arrêter les casseurs ; et lorsque le calme est revenu, les responsables étaient déjà loin. Samuel Bastard et Jean-Salvy Compte étaient au départ de la manifestation mais ils s’en sont rapidement éloignés en voyant la tournure que prenaient les évènements. Ecœurés par la violence de ceux-ci, ils ont même choisi de se réfugier chez des amis. Tous les témoignages concordent : les deux étudiants n’ont absolument pas pris part aux affrontements.


Il fallait des coupables...

A 20h30, ils sont allés à l’Espace culturel N°23 où des concerts étaient prévus, suite à la manifestation. C’est là qu’ils ont été arrêtés en compagnie d’un autre ami. Pourquoi eux ? « C’est les trois débiles qu’on voit toujours en manif. Y en a marre de voir vos gueules de cons », déclare un des policiers, devant des témoins. Après plus de 20 heures de garde à vue, sous la pression, ils signent la déposition présentée par les policiers. Celle-ci précise que Samuel a jeté un projectile en direction d’un officier se trouvant dans une voiture de police banalisée sur le Pont neuf. Jean-Salvy a été accusé d’avoir jeté un briquet ou un petit objet en métal en direction de policiers se trouvant sur le pont neuf dans une première déposition et devant l’Espace Mendès-France dans une deuxième. Alors que Jean-Salvy se trouvait en réalité sur le parking en bas de la rue Jean Jaurès.

Leur garde à vue sera reconduite de 24h00. Ils seront jugés en comparution immédiate.


Un procès expédié...

Durant le procès, quatre témoins attestent de la non-participation de Samuel et Jean-Salvy aux événements. On montre même une photo prise dans la manifestation sur laquelle on les voit regarder de loin les affrontements.
Mais ces preuves ne suffisent pas face à la déclaration d’un officier assermenté...

Ils sont déclarés coupables et condamnés à 6 mois de prison dont 5 avec sursis.

Plusieurs témoignages visuels, ainsi qu’une vidéo qui les montre clairement dans le public des Expressifs, à distance des actes de dégradations, ont été recueillis depuis.

La violence poitevine avait été fortement médiatisée et sans doute fallait-il trouver rapidement des coupables. Or, les personnes qui sont aujourd’hui enfermées, abattues et loin de leurs proches, sont innocents. Nous pensons également aux personnes inculpées particulièrement à la troisième personne incarcérée, Patrick, condamné à 4 mois de prison ferme et 4 mois de sursis pour avoir jeter une pile sur les forces de l’ordre.

Jean-Salvy et Samuel ont souvent participé aux manifestations étudiantes. Ce sont des militants, c’est vrai. Ils étaient sans doute repérés depuis longtemps en tant que tels. Mais ils défendent des idéaux absolument non-violents. Ce sont des humanistes, des gens qui croient en un monde juste et solidaire.

Ce sont nos amis et toutes les preuves montrent qu’ils sont innocents. ça pourrait être n’importe qui.

A tous ceux qui veulent se mobiliser, agir ou dénoncer cette injustice, nous proposons :


Un rassemblement de soutien à Samuel et Jean-Salvy,
samedi 17 octobre à 14h00,
devant le Palais justice,
place Alphonse Lepetit à Poitiers.


Un comité permettant à chacun de témoigner de leur soutien à Samuel et Jean-Salvy, de prendre connaissance du détail des faits, de soutenir financièrement…


Mail : soutiensametjeansalvy@gmail.com

Blog : http://soutiensametjeansalvy.over-blog.org

Texte rédigé et publié par des amis de Jean-Salvy et Samuel, avec l’accord de membres de leur famille.

PDF - 189.1 ko
Trouvé sue BELLACIAO
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 17:01

Le 2 novembre prochain, le nouveau livre des éditions Tatamis sortira et devrait faire beaucoup de bruit ! Ecrit par un journaliste spécialisé auto/moto depuis une trentaine d'années, il révèle la face cachée du système des radars automatiques. Son titre : Radars : le grand mensonge. Son sous-titre : Fichage, flicage, racket et corruption. A précommander dès maintenant !

http://www.tatamis.fr/
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 13:23

J'imagine un communiqué officiel pour les noeunoeuds...

"Pour apporter la Paix et la démocratie au peuple afghan et lutter contre les méchants talibans qui ont aidé (notre agent officiel dans la région) Adolf Ossama Ben Laden à attaquer lâchement notre pays en détournant, à l'aide de 19 pirates et quelques cutters, quatre avions de ligne civils, j'ai décidé d'envoyer 34 000 soldats (surarmés) supplémentaires pour notre (croisade) armée stationnées en Afghanistan.

Soutenons nos enfants qui oeuvrent à faire de cette partie du monde (le centre de la guerre mondiale en cours, pour contrôler cette région stratégique et énergétique) un hâvre de paix et de prospérité dont pourrons jouir les habitants.
Tant que sera installé le chaos, les bombes et la peur dans ces contrées, (nous pourrons jouir de toutes ses richesses et les exploiter gratuitement ou presque) la démocratie que nous souhaitons tous ne pourra être mise en place, (ce qui nous forcera à truquer les eléctions, comme partout où nous sommes).

En tant que Prix Nobel de la Paix, je m'engage à poursuivre l'action (de mon prédécesseur, grand démocrate et homme de Paix) menée par nos démocraties pour apporter (l'horreur et la destruction partout où l'intérêt de nos multinationales sont en jeu) la Paix et la prospérité.

(Allah tienne, Georges) Dieu est grand.

Ps : Les parties en bleu sont les pensées originales ne pouvant être rendues publiques.


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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 13:11
On est dans les champs. Au loin, on distingue les bâtiments de l'usine nucléaire de la Hague, dans le Cotentin. Les personnages discutent des mesures de radioactivité effectuées aux alentours. Le responsable des mesures d'Areva parle : "On est dans le bruit de fond de la radioactivité." La journaliste : "Si on ne parle pas de contamination, on parle de quoi? " Le responsable cherche ses mots, finit par répondre : "Moi, je parle d'absence d'impact, enfin, il y a, euh, bon, enfin, on va la refaire, là, parce que je…"

Oui, si on ne parle pas de radioactivité, de danger et de santé à propos des déchets nucléaires, on parle de quoi ? D'une fiction. Selon laquelle les déchets seraient correctement gérés, et selon laquelle l'industrie nucléaire aurait une solution. C'est ce que montre avec pédagogie et retenue le documentaire. Il nous emmène à Hanford, au nord-ouest des Etats-Unis, où depuis soixante ans s'accumulent des déchets liquides issus de la production du plutonium militaire. Qui fuient dans la rivière voisine.

 

TRÈS PEU DE RECYCLAGE EN FRANCE

On va ensuite à Tcheliabinsk, en Russie, où s'est produite en 1957 l'explosion d'une cuve de déchets nucléaires. Quarante ans plus tard, lacs et rivières sont toujours pollués – à des taux "hallucinants", observe un scientifique de la Criirad (Commission de recherche et d'informations indépendantes sur la radioactivité) que les journalistes ont emmené avec eux.

A la Hague, l'enquête constate que chaque année, l'usine rejette dans la mer 400m3 de liquides radioactifs. Un traité de 1993 interdit d'immerger les déchets quand ils sont dans des fûts, mais pas quand on les envoie par canalisation… La Hague rejette aussi du krypton par voie aérienne. "Les gens autour de la Hague respirent en permanence de l'air radioactif", dit Bruno Chareyron, de la Criirad.


Mais le système français de retraitement ne recycle-t-il pas l'essentiel de ses déchets, comme le dit Jacques-Emmanuel Saulnier, d'Areva ? Pas précisément. Une partie de l'uranium de retraitement français est expédiée à Tomsk, en Russie. Au total, seuls quelques pourcentages des déchets nucléaires français sont recyclés, et non 95 %, comme le dit Areva.

Le film s'interroge sur le stockage ultime, en profondeur : "Evidemment des produits très dangereux", constate un scientifique de l'Agence nationale des déchets radioactifs. Ils sont censés ne pas ressortir dans la nature avant 200 000 ans. "Ecrire l'avenir impose de faire confiance", conclut Bernard Bigot, commissaire à l'énergie atomique. Mais peut-on faire confiance aux nucléaristes ? Et leur laisser l'écriture de l'avenir ?


Documentaire d'Eric Guéret et Laure Nouhalat. Mardi 13 octobre à 20h45 sur Arte.


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