Et pourtant les scandales se succèdent dans un silence médiatique presque...assourdissant !
En voici deux exemples :
En Bosnie, des mercenaires embauchés en Bosnie par la société américaine DynCorp sont impliqués dans une affaire de trafic d'armes, de racket et de prostitution. Lorsque l'affaire est rendue publique, les protagonistes sont simplement licenciés ! Aucune poursuite n'est engagée, ni contre eux, ni contre les responsables de cette société.
En Irak, des employés de deux sociétés militaires privées sont accusés d’avoir organisé des actes de torture à la prison d’Abou Ghraib mais échappent aux sanctions. (contrairement aux militaires réguliers américains).
Les réels avantages pour les états commanditaires ne sont pas nombreux mais de taille : ces mercenaires ne sont pas comptabilisés dans les pertes et peuvent effectuer des opérations militaires ne respectant aucune convention sans impliquer le donneur d'ordre et en évitant les contrôles parlementaires..., pourtant chers payés par les contribuables, bien plus cher que les économies réalisées par les officielles coupes dans les effectifs.
Ces armées privées encaissent des sommes colossales et font un lobbying impressionnant, dispensant des milliards de dollars auprès des partis politiques aux États-Unis et ailleurs. Juste à titre d'exemple, Dick Cheney, l'ancien bras droit de Bush était également l'ancien P.D.G. d' Halliburton...
Alors quand ces sociétés offrent leurs services à intérêts privés colossaux (pétrole, uranium, matières premières), pour de la surveillance et de la protection, voire davantage, on peut légitimement se poser la question de savoir qui peut contrôler ces armées privées et avec quels moyens ? En cas de dérapage il sera très difficile aux États-Unis (exemple pris au hasard !) de mener une procédure légale puisque les dossiers cachés et sulfureux sont l'essence même de cette industrie.
Tous les responsables politiques s'accordent à dire qu'il est nécessaire de légiférer en la matière mais rien n'est fait depuis plus de dix ans. Devant ce silence et la passivité des instances internaionales, y compris de l'ONU, la Suisse a proposé en 2007 de soumettre le mercenariat privé au droit international. Malgré plusieurs réunions, rien de concret n'est à ce jour en place et le vide juridique en la matière est maintenu au nom de la lutte contre le terrorisme.
Et cela ne va pas sans poser une énorme interrogation : les lobbies financiers seront ils, prochainement, en situation de mener une guerre en toute indépendance ?
Leurs missions vont du conseil à une participation directe aux interventions militaires, en passant par la formation, le soutien logistique, le déminage, la fourniture de matériel, l'évaluation des risques et de l'environnement, le renseignement, la protection du personnel diplomatique et des infrastructures. Contrairement à une idée reçue, 80 à 90 % de leur chiffre d'affaire concerne la logistique au sens large et seulement 10 à 15% touche des missions sécuritaires ou militaires. DynCorp est directement impliquée dans la lutte contre le trafic de drogue en Colombie. D'autres sociétés implantent actuellement des forces impressionnantes, toujours en Colombie, pour se préparer à retirer une énorme épine du pied de l'oncle Sam en la personne d'Hugo Chavez (victimes de plusieurs tentatives d'assassinats, probablement financés par la CIA...). Le coup d'état réussi contre le président du Honduras a été mené par qui et avec quels moyens ? Guantanamo est une prison militaire construite et gérée par Halliburton et les interrogatoires ont été menés par des employés de Titan. |
Merci à Courrier International de relayer cette information
Une aide-soignante britannique d’origine tamoule raconte les derniers jours de la guerre civile au Sri Lanka et la vie quotidienne dans les camps, où sont retenues 300 000 personnes.
Plus d’une trentaine de commandants des Pasdaran dont le vice commandant des forces terrestres de cette milice et 9 chefs tribaux ont trouvé la mort dans un attentat à l’explosif dans la région de Sistan et Baloutchistan. Le groupe armé du Jundallah dont les membres se réfugient régulièrement au Pakistan a revendiqué l’attentat. Téhéran a accusé les Etats-Unis.
Il y a trois ans, le Jundallah s’était fait connaître par une attaque très meurtrière contre un convoi officiel des Pasdaran dans l’est du pays dans une zone frontalière proche du Pakistan. Le groupe équipé d’armes américaines et de lunettes de vision nocturne a par la suite multiplié les coups de force ou attentats uniquement contre cette milice chargée de la sécurité du régime. Quand on regarde de plus près les dates de ces coups, on s’aperçoit que chacun d’eux est survenu après un rejet par Téhéran de plier au diktat des Etats-Unis. L’élément qui confirme ce lien entre les deux processus est qu’en juillet 2008, quand Téhéran a accepté de rencontrer officiellement un représentant américain à Genève, le Pakistan, allié stratégique des Américains dans la région, a arrêté et livré aux iraniens plusieurs commandants du Jundallah qui vivaient au Pakistan.
A la même époque, le Jundallah n’était pas le seul groupe armé menant des actions contre les Pasdaran grâce à des bases arrière chez un Etat voisin, allié des Etats-Unis. À l’autre extrémité de l’Iran, à l’ouest du pays au Kurdistan iranien, le Pejak basé dans la région autonome du Kurdistan irakien harcelait les troupes des Pasdaran. Quand l’administration Bush a délivré les chefs du Jundallah, elle a aussi envoyé un message aux dirigeants iraniens en stoppant les attaques du Pejak. On était alors à 6 mois de la fin de son mandat et il espérait finir sur une entente irano-américaine dont les enjeux sont l’accès à l’Asie Centrale (lire l’article Attentat au Sistan-Balouchistan en Iran… Un acte de guerre décisif ?)
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Les évènements violents de samedi après-midi à Poitiers ont entraîné l’arrestation et la condamnation de plusieurs personnes dont deux étudiants poitevins de 20 ans. Or, Samuel Bastard et Jean-Salvy Compte n’ont absolument pas pris part aux débordements qui ont eu lieu en Centre-ville.
S’ils ont participé à la manifestation, parce qu’elle était autorisée, ils s’en sont vite mis en marge dès que les violences ont commencé.
Explications...
Des casseurs infiltrent une manifestation pacifiste...
Samedi 10 Octobre, en début d’après-midi, parallèlement au Festival « Les Expressifs », une manifestation était organisée dans le centre-ville de Poitiers. Les participants voulaient s’opposer pacifiquement à l’ouverture de la Maison d’arrêt de Vivonne et plus généralement aux dérives du système carcéral. Rapidement, des individus organisés ont pris en main le rythme de cette manifestation. Par la suite les affrontements avec la police ont eu lieu ainsi que des dégradations, semant la panique dans la foule et mettant un terme à la manifestation initiale qui se voulait réellement pacifique et festive.
Deux étudiants…
Débordés par les évènements, les policiers ne sont pas parvenus à arrêter les casseurs ; et lorsque le calme est revenu, les responsables étaient déjà loin. Samuel Bastard et Jean-Salvy Compte étaient au départ de la manifestation mais ils s’en sont rapidement éloignés en voyant la tournure que prenaient les évènements. Ecœurés par la violence de ceux-ci, ils ont même choisi de se réfugier chez des amis. Tous les témoignages concordent : les deux étudiants n’ont absolument pas pris part aux affrontements.
Il fallait des coupables...
A 20h30, ils sont allés à l’Espace culturel N°23 où des concerts étaient prévus, suite à la manifestation. C’est là qu’ils ont été arrêtés en compagnie d’un autre ami. Pourquoi eux ? « C’est les trois débiles qu’on voit toujours en manif. Y en a marre de voir vos gueules de cons », déclare un des policiers, devant des témoins. Après plus de 20 heures de garde à vue, sous la pression, ils signent la déposition présentée par les policiers. Celle-ci précise que Samuel a jeté un projectile en direction d’un officier se trouvant dans une voiture de police banalisée sur le Pont neuf. Jean-Salvy a été accusé d’avoir jeté un briquet ou un petit objet en métal en direction de policiers se trouvant sur le pont neuf dans une première déposition et devant l’Espace Mendès-France dans une deuxième. Alors que Jean-Salvy se trouvait en réalité sur le parking en bas de la rue Jean Jaurès.
Leur garde à vue sera reconduite de 24h00. Ils seront jugés en comparution immédiate.
Un procès expédié...
Durant le procès, quatre témoins attestent de la non-participation de Samuel et Jean-Salvy aux événements. On montre même une photo prise dans la manifestation sur laquelle on les voit regarder de loin les affrontements.
Mais ces preuves ne suffisent pas face à la déclaration d’un officier assermenté...
Ils sont déclarés coupables et condamnés à 6 mois de prison dont 5 avec sursis.
Plusieurs témoignages visuels, ainsi qu’une vidéo qui les montre clairement dans le public des Expressifs, à distance des actes de dégradations, ont été recueillis depuis.
La violence poitevine avait été fortement médiatisée et sans doute fallait-il trouver rapidement des coupables. Or, les personnes qui sont aujourd’hui enfermées, abattues et loin de leurs proches, sont innocents. Nous pensons également aux personnes inculpées particulièrement à la troisième personne incarcérée, Patrick, condamné à 4 mois de prison ferme et 4 mois de sursis pour avoir jeter une pile sur les forces de l’ordre.
Jean-Salvy et Samuel ont souvent participé aux manifestations étudiantes. Ce sont des militants, c’est vrai. Ils étaient sans doute repérés depuis longtemps en tant que tels. Mais ils défendent des idéaux absolument non-violents. Ce sont des humanistes, des gens qui croient en un monde juste et solidaire.
Ce sont nos amis et toutes les preuves montrent qu’ils sont innocents. ça pourrait être n’importe qui.
A tous ceux qui veulent se mobiliser, agir ou dénoncer cette injustice, nous proposons :
Un rassemblement de soutien à Samuel et Jean-Salvy,
samedi 17 octobre à 14h00,
devant le Palais justice,
place Alphonse Lepetit à Poitiers.
Un comité permettant à chacun de témoigner de leur soutien à Samuel et Jean-Salvy, de prendre connaissance du détail des faits, de soutenir financièrement…
Mail : soutiensametjeansalvy@gmail.com
Blog : http://soutiensametjeansalvy.over-blog.org
Texte rédigé et publié par des amis de Jean-Salvy et Samuel, avec l’accord de membres de leur famille.
Trouvé sue BELLACIAOOui, si on ne parle pas de radioactivité, de danger et de santé à propos des déchets nucléaires, on parle de quoi ? D'une fiction. Selon laquelle les déchets seraient correctement gérés, et selon laquelle l'industrie nucléaire aurait une solution. C'est ce que montre avec pédagogie et retenue le documentaire. Il nous emmène à Hanford, au nord-ouest des Etats-Unis, où depuis soixante ans s'accumulent des déchets liquides issus de la production du plutonium militaire. Qui fuient dans la rivière voisine.
TRÈS PEU DE RECYCLAGE EN FRANCE
On va ensuite à Tcheliabinsk, en Russie, où s'est produite en 1957 l'explosion d'une cuve de déchets nucléaires. Quarante ans plus tard, lacs et rivières sont toujours pollués – à des taux "hallucinants", observe un scientifique de la Criirad (Commission de recherche et d'informations indépendantes sur la radioactivité) que les journalistes ont emmené avec eux.
A la Hague, l'enquête constate que chaque année, l'usine rejette dans la mer 400m3 de liquides radioactifs. Un traité de 1993 interdit d'immerger les déchets quand ils sont dans des fûts, mais pas quand on les envoie par canalisation… La Hague rejette aussi du krypton par voie aérienne. "Les gens autour de la Hague respirent en permanence de l'air radioactif", dit Bruno Chareyron, de la Criirad.
Mais le système français de retraitement ne recycle-t-il pas l'essentiel de ses déchets, comme le dit Jacques-Emmanuel Saulnier, d'Areva ? Pas précisément. Une partie de l'uranium de retraitement français est expédiée à Tomsk, en Russie. Au total, seuls quelques pourcentages des déchets nucléaires français sont recyclés, et non 95 %, comme le dit Areva.
Le film s'interroge sur le stockage ultime, en profondeur : "Evidemment des produits très dangereux", constate un scientifique de l'Agence nationale des déchets radioactifs. Ils sont censés ne pas ressortir dans la nature avant 200 000 ans. "Ecrire l'avenir impose de faire confiance", conclut Bernard Bigot, commissaire à l'énergie atomique. Mais peut-on faire confiance aux nucléaristes ? Et leur laisser l'écriture de l'avenir ?
Documentaire d'Eric Guéret et Laure Nouhalat. Mardi 13 octobre à 20h45 sur Arte.