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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 06:48
Revoilà notre ami président du WWF France, dans l'Express...276801.jpg

J'adore ça, au réveil, lire ce genre contine pour les narvalos dont est constitué le petit peuple. Pour sauver la planète, il faut une taxe carbone et arrêter de pêcher le thon rouge.

Je dis BRAVO. Avec un programme comme ça, c'est sûr, on va la sauver la planète.

Un petit bémol, tout de même, c'est que cette taxe devait être intégralement compensée par des crédits d'impôt aux particuliers et par des aides pour les entreprises. Encore une fois, et comme d'habitude, seuls les plus faibles revenus allaient réellement payer cette taxe. Vous savez, tous ceux qui forment la majorité, ceux qui payent le plus d'impôts, en fait, proportionnellement à leurs revenus...

Evidemment, tous ces pauvres ( cons ) ne pourront jamais se payer la dernière voiture hybride pour s'écraser contre le mur avec les autres, il faut donc qu'ils payent!

Quand aux thons rouges, c'est évident, toute la biodiversité repose sur cet unique animal, c'est bien connu.

Nous sommes en plein délire.

Bien entendu, on ne va pas s'attaquer aux réels problèmes que pose la pêche industrielle, vous savez, tous ces chalutiers géants qui vous pêche tout ce qui vit sur une large zone, et qui reverse, morts, tout ce qui n'est pas vendable. C'est à dire au moins la moitiée...

Mais non, là, nous touchons à la grosse économie et on ne touche pas à la grosse économie.

Nous nous posons des questions sur l'incidence de toutes ces traces d'avions, dans le ciel, qui crééent des chapes artificielles au dessus de nos têtes.
Vous pensez que tous ces escrolos ouvrent le débat, posent des questions?

On ne peut pas toucher à l'industrie du transport aérien, non, non, non. Pensez vous, tous ces touristes et ces hommes d'affaire dans ces tôles branquignolantes, on n'y touche pas...

"Dans cette période d'obscurité, rallumons la conscience du monde. Soyons solidaires et nombreux pour transmettre une planète vivante et joyeuse à nos enfants". Pour citer notre amuseur du jour.

Cette fois, c'est certain, nous avons touché le fond.



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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 17:59
Bon, même si profiter d'une telle journée seul me rendait l'âme un peu mélancolique, ces deux heures de marche ont été un délice dont seule la nature a le secret, surtout en cette saison où la vie se remet doucement d'un long hiver qui n'est peut-être pas encore fini.

Le chemin a débuté sous le chant
d'Amour des oiseaux, et sous un Soleil perçant entre les nuages, facilement, mais moins facilement du voile, encore, laissé par les avions.

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De plus en plus de fleurs s'offrent au regard d'enfant émerveillé dont je jouis encore, heureusement...


Les éternelles annonciatrices du printemps, les
primevères, se levant sur leur lit de feuilles mortes...




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Les pulmonaires, reconnaissables à leurs feuilles tachetées et à leurs fleurs bleues ou violettes.

Cette différence est un signalement, aux insectes

pollinisateurs, que la fleur a déjà été pollinisée, donc visitée.

De mémoire, mais à vérifier, c'est la mauve qui a été

pollinisée. La couleur bleue étant la plus visible pour les insectes ( elle est pas bien faite, la Nature? ).

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Une pensée, toute de blanc
vêtue, tout comme les
miennes qui vont et qui viennent vers nos douces
et tendres soeurs printanières...




Et comme les unes ne vont pas sans les autres, nos amis les insectes sont aussi de sortie, avec, prise en flagrant
délit, une minuscule abeille sauvage en train de se gaver d'un pissenlit.

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Il faut aussi vous parler de l'endroit où s'est faite cette promenade. Je ne vous dirais pas exactement où, car c'est interdit. C'est une réserve biologique où tout prélèvement est interdit, sauf les images et les souvenirs.


Je me permets d'y aller, car juste mes pieds effleurent le sol, en faisant très attention de n'écraser aucune fleur, aucun insecte. Cet endroit à pour point central une grande retenue d'eau, un lieu de paix et de
sérénité absolues.

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Cet endroit est le lieu de pêche favori d'un milan royal, que j'ai pu capter avec le zoom numérique, après une longue chasse objective.

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Presque à la fin de la ballade, longeant un pré à vaches, voici que je vois deux chevreuils débouler au galop, le dernier battant des pattes arrières pour chasser un ennemi invisible. J'ai juste eu le temps d'allumer l'appareil, et de le déclencher au hasard.
On y voit un chevreuil, ce sera la distraction de ce moment de détente, le trouver...

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L'ennemi n'était un petit chien accompagnant un promeneur...

J'espère vous avoir donné un petit fragment de cet immense bonheur que la vie m'a donné aujourd'hui. Ca manquait d'humains, certes, mais c'est bon, aussi, parfois, cette très chère solitude qui n'en est pas une.

Nous faisons partie, aussi, et surtout, de tout cela.


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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 20:46
Des bouchons de bouteille, des cartouches vides, des morceaux de cagettes, des filets, et une myriade de minuscules fragments de plastique : telle est la moisson récoltée dans l'océan Atlantique nord par les scientifiques de la Sea Education Association (SEA). Les océanographes employés par cette organisation non gouvernementale américaine, spécialisée dans la formation des étudiants, ont dévoilé, fin février, lors d'un congrès à Portland (Oregon), l'existence d'un vaste "continent" de déchets plastiques dans l'Atlantique, comparable au "Great Eastern Pacific Garbage Patch" - la "poubelle de l'est du Pacifique" - découvert en 1997.

Sur son site www.chrisjordan.com, Chris Jordan présente des photographies d'albatros en décomposition découverts dans le Pacifique en septembre 2009. | CHRIS JORDAN
Un cadavre d'albatros bourré de plastique

L'accumulation de déchets, comme dans le Pacifique, occuperait une surface équivalant à la taille du Texas. Elle se situe à plus de 500 milles nautiques (926 km) des côtes, et son centre se trouve à la latitude d'Atlanta. Les déchets aboutissent à cet endroit car il s'agit d'une zone de hautes pressions, où les vents sont faibles et où les courants s'enroulent dans le sens des aiguilles d'une montre : c'est ce qu'on appelle une gyre. "Les courants y aboutissent, et les objets qu'ils charrient ne s'en échappent jamais", explique Giora Proskurowski, océanographe à la SEA, principal auteur des recherches.

Les déchets collectés sont rarement entiers. La majorité d'entre eux, fragmentés par le séjour dans l'eau, mesurent moins de un centimètre et pèsent moins de 15 grammes. "L'image du "continent" est excellente pour sensibiliser le grand public, mais ne rend pas bien compte de la réalité, explique M. Proskurowski. Il s'agit d'une multitude de fragments, difficiles à voir de loin. Mais quand on puise dans l'eau, on remonte une quantité impressionnante de plastique."


La SEA a effectué 6 100 prélèvements depuis 1986, lors de campagnes annuelles en mer où des étudiants sont embarqués. Au total, 64 000 fragments ont été collectés.

La densité moyenne de plastique dans la zone explorée est de 200 000 fragments par kilomètre carré (contre 300 000 dans la gyre du Pacifique). La plupart du temps, il s'agit de plastiques courants (polyéthylène, polypropylène, mousse polystyrène).

Les débris sont présents jusqu'à au moins 10 mètres de profondeur. Ils proviennent des navires et des continents riverains de l'Atlantique, transportés par le vent et les fleuves vers la mer. D'autres types de plastiques, plus denses, pourraient se trouver au fond de l'océan.

Les principales victimes de cette pollution sont les animaux marins. Les mammifères, tortues ou oiseaux peuvent être piégés par les sacs et les filets, ou avaler des fragments qui obstruent leur système digestif. Ces effets néfastes ont été démontrés sur 260 espèces. De plus, les débris fonctionnent comme des éponges, qui accumulent les polluants organiques persistants. Ils sont ingérés par la faune marine, et pourraient, par ce biais, être véhiculés jusqu'à l'homme.


Il n'est pas possible de nettoyer l'océan. "Autant essayer de passer le Sahara au tamis", ironise Charles Moore, le navigateur et chercheur qui a découvert l'accumulation de déchets dans la gyre du Pacifique. Et le plastique est très résistant. Aucun micro-organisme n'est capable de le dégrader complètement. Même transformé en poudre, tout le plastique produit depuis que l'homme le fabrique est présent dans l'environnement.

Selon les chercheurs, la seule solution pour réduire sa présence dans l'océan est donc de ne pas le jeter dans l'environnement, et d'opter pour des matériaux alternatifs biodégradables.

Les scientifiques de la SEA tenteront cet été de déterminer la limite orientale de la "poubelle" de l'Atlantique. "Plus nous accumulons de données sur cette pollution, plus la prise de conscience sera importante", affirme M. Proskurowski. En plus de celles de l'Atlantique et du Pacifique, trois autres gyres sont susceptibles de contenir des quantités comparables de déchets : dans l'Atlantique et le Pacifique sud, et dans l'océan Indien.


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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 23:12
Premières images de la nouvelle Fer(ari)line du blog, l'appareil numérique gracieusement fourni par notre ami Jean-Luc.

Elles ont été prises samedi mais un problème technique m'interdit de les rentrer sur l'ordi.

Je pensais trouver les premières fleurs du printemps, des ficaires, les premières à sortir, mais rien, absolument aucune fleur. Le printemps montre pourtant le bout de son nez, avec quelques pézizes coccinées.

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L'histoire rapporte que le Hollandais Christiaan Persoon (1761-1836), le père de la mycologie descriptive, dû sa vocation à la contemplation d'une Pézize écarlate. Ce petit champignon en forme de coupe, d'un rouge éclatant, pousse au printemps sur le bois mort ou sur les brindilles qui jonchent le sol des forêts de feuillus. Assez commune, l'espèce vient aussi volontiers sur les prunelliers, les ronces, les noisetiers...
    C'est un comestible sans valeur, plus agréable aux yeux qu'au palais. Aussi variées soient-elles, les Pézizes ont en commun leur forme de coupe (Ascomycètes), typique, les asques (sacs à spores), un chapeau ou apothécie largement ouvert sur l'extérieur - avec ou sans pied -  et une masse fructifère globuleuse ou plate. Les Pézizes au sens strict comptent aussi bien les Oreilles-de-lièvre que les Helvelles, les Morilles et les Gyromitres. Les Morilles sont considérées comme une agrégation de petites Pézizes qui forment leur chapeau cérébriforme.


L'appareil est tout de même assez complexe, c'est vraiment du haut de gamme, et je vais mettre un certain temps à le maitriser. Par contre, une approche rapide permet de voir son énorme potentiel, comme la prise de vue panoramique, magnifique...

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Cela promet de beaux billets de ballades printanières, dans ces fabuleux paysages qu'offre le Périgord...
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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 21:12

France – Les industries pourraient avoir la possibilité de se débarrasser de leurs déchets radioactifs en les mélangeant avec d’autres produits. Face à ce projet, plusieurs associations font part de leur indignation.


Depuis 2002, le Code de la santé publique stipule qu’il est interdit d’ajouter des substances radioactives dans les aliments, les biens de consommation et les produits de construction. Il interdit également d’utiliser des matériaux ayant été en contact avec des éléments radioactifs dans le processus de production de biens de consommation ou de matériaux de construction.

Cependant, en 2009, un arrêté ministériel permet aux industriels de bénéficier d'une dérogation à ces interdictions. Sont exclus de ces possibles dérogations : les aliments, les cosmétiques, les bijoux, les jouets et les matériaux en contact avec les aliments et l'eau. Les matériaux de construction risquent donc d’être fabriqués en partie avec et/ou à partir de matériaux radioactifs puisqu’ils ne font pas partie des éléments exclus.

Seize associations ont donc protesté contre ces enfouissements de déchets nucléaires. Parmi elles, Greenpeace, la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité), les Amis de la Terre et Agir pour l’environnement. La Criirad exige "un moratoire sur tous les projets d’enfouissement de déchets radioactifs".

Les industriels pourraient malgré tout être heureux de se débarrasser de leurs milliers de tonnes de déchets radioactifs, ce qui leur permettra d’éviter de les stocker et donc de faire des économies substantielles. Malheureusement, les risques sanitaires et environnementaux sont considérables.

Source

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 20:52
Une tribu indienne dont la situation serait similaire à celle des Na'vi du film "Avatar" a lancé un appel à l'aide au cinéaste canadien James Cameron, dans un encart publié lundi par le magazine américain "Variety".
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Le message rédigé par l'organisation Survival International demande au réalisateur du film à succès de venir en aide aux Dongria Kondh, une tribu de l'Etat d'Orissa, dans l'est de l'Inde.

Survival International a mis en ligne sur son site Web un film de dix minutes intitulé "Mine: histoire d'une montagne sacrée", qui décrit la situation critique dans laquelle se trouvent les Dongria. La narration a été confiée à l'actrice britannique Joanna Lumley ("Chapeau melon et bottes de cuir", "Absolutely Fabulous").

La compagnie britannique Vedanta Resources, dont l'actionnaire majoritaire est le milliardaire indien Anil Agarwal, aurait en effet l'intention d'exploiter les riches gisements de bauxite que recèlent les collines de Niyamgiri, où vivent les Dongria Kondh, explique un communiqué.

"Le drame d'Avatar si l'on fait abstraction des lémuriens multicolores, des chevaux à longues trompes et des guerriers androïdes se joue aujourd'hui sur les collines de Niyamgiri en Orissa", estime Stephen Corry, directeur de Survival International. "La mine détruira les forêts dont dépendent les Dongria Kondh et anéantira la vie de milliers d'autres Kondh qui vivent dans cette région."

"Nous avons vu votre film, maintenant, visionnez le nôtre", écrit Survival International à James Cameron.

 

Source

Je profite de cette info pour dire ce que je pense de ce film.

J'ai tout entendu autour de moi, j'ai tout lu... Il y en a qui synthétisent la chute de l'arbre, dans le film, avec la chute des tours du WTC, le 11 septembre 2001, projettant les américains sur les Na'vis et les "terroristes" sur les mercenaires U.S du film...

Franchement, c'est confondre sa main avec le papier toilette lorsqu'on lève son derrière de la cuvette.

Mais dans mon entourage aussi, j'entends tout et n'importe quoi... Surtout de la légèreté. Sommes nous devenus à ce point insipides, ignorants, aveugles?

Pour moi, ce film dénonce l'avidité du système actuel. On trouve une richesse pécunière quelque part et il faut à tout prix, je dis bien à tout prix, l'extirper pour la vendre.

C'est ce qu'il se passe en Irak, en Afghanistan, au Honduras, au Yémen, partout où il se trouve des "terroristes" pour défendre leur terre.

Avatar, sans analyse tortuomégalojetefousledoigtdansloeil, n'est qu'une simple dénonciation de ce qu'il se passe avec ce capitalisme décérébré, faciste et totalitariste actuel. C'est aussi simple que cela.

Tant pis pour les aveugles, tant pis pour les censeurs intellectuels, tant pis pour les tordus.

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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 12:42
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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 07:42
Discours prononcé par Hugo Chávez Frias, président de la République bolivarienne du Venezuela, au Sommet des Nations unies sur le changement climatique, à Copenhague, le 16 décembre 2009

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, Excellences, chers amis,

Je vous promets de ne pas parler plus longuement que celui qui a parlé le plus ici, cet après-midi.
 

Permettez-moi un premier commentaire, que j’aurais voulu aborder avec le point précédent, traité par les délégations du Brésil, de Chine, de l’Inde et de la Bolivie. Depuis notre place, nous avons demandé la parole, mais il ne nous a pas été possible de la prendre.
 

La représentante de Bolivie a dit –j’en profite pour saluer le camarade président Evo Morales, ici présent (Applaudissements), président de la République de Bolivie-, elle a dit entre autres choses ce qui suit  –je l’ai noté sur ce papier: «Le texte présenté n’est pas démocratique, il ne part pas d’une politique d’inclusion».
 

A peine suis-je arrivé que nous avons entendu la présidente de la séance précédente, la ministre, dire qu’il y avait un document, mais personne ne le connaît. J’ai réclamé le document, mais il ne nous est pas encore parvenu. Je crois que personne ne sait au juste ce que c’est que ce document, il doit être «top secret». La camarade bolivienne n’avait donc pas tort  de dire: «Il n‘est pas démocratique, il ne part pas d’une politique d’inclusion».
 

Mais, Mesdames et Messieurs, ceci n’est-il pas justement à l’image de la réalité du monde? Vivons-nous dans un monde démocratique? Le système mondial se base-t-il sur l’inclusion? Y a-t-il une once de démocratie ou d’inclusion à attendre du système mondial actuel? Cette planète est régie par une dictature impériale, et depuis cette tribune, nous continuons de le dénoncer. A bas la dictature impériale, et vivent les peuples, la démocratie et l’égalité sur cette planète! (Applaudissements)
 

L’exclusion que nous constatons ici en est le reflet. Il existe un groupe de pays qui se croient supérieurs à nous, ceux du Sud, à nous, ceux du tiers monde, à nous, les sous-développés, ou, comme le dit le grand ami Eduardo Galeano: nous, les pays écrasés par l’histoire qui nous est passée dessus comme un train.
 

Il n’y a donc vraiment pas lieu de s’en étonner: il n’y a pas de démocratie dans ce monde, et nous sommes confrontés ici, une fois de plus, à une preuve évidente de l’existence de la dictature impériale mondiale.
 

Deux jeunes gens ont fait irruption ici, bien heureusement les forces de l’ordre se sont comportées correctement, il n’y a eu qu’une petite bousculade, et ils se sont montrés coopératifs, si j’ai bien compris…
 

Mais dehors, vous savez, il y a beaucoup de monde. Bien sûr, ils ne tiennent pas tous dans cette salle. J’ai lu dans la presse que quelques personnes ont été arrêtées, qu’il y a eu des manifestations intenses dans les rues de Copenhague, et je tiens à saluer tous ces gens qui sont dehors, des jeunes pour la plupart (Applaudissements). Ce sont des jeunes qui s’inquiètent, et avec raison, beaucoup plus que nous de l’avenir du monde. La plupart d’entre nous qui sommes dans cette salle ont le soleil dans le dos, alors qu’eux le reçoivent en pleine figure, et ils s’en inquiètent sérieusement.
 

On pourrait dire, Monsieur le Président, qu’un spectre hante Copenhague, pour paraphraser Karl Marx, le grand Karl Marx. Un spectre hante les rues de Copenhague, et je crois qu’il hante cette salle en silence, il est là, parmi nous, il se glisse dans les couloirs, monte, descend. Ce spectre est un spectre qui épouvante tellement que presque personne n’ose même le nommer. Ce spectre, c’est le capitalisme! (Applaudissements) Presque personne n’ose le nommer, mais il s’appelle capitalisme, et les peuples grondent dehors, entendez-les!
 

Je lisais certains des slogans que les jeunes scandaient dans les rues, et je crois en avoir entendu de nouveau quelques-uns quand ces deux jeunes gens ont fait irruption ici. J’en cite un: «Ne changez pas le climat, changez le système.» (Applaudissements). Je le reprends à notre compte: Ne changeons pas le climat, changeons de système, et c’est ainsi que nous pourrons commencer à sauver la planète. Le capitalisme, ce modèle de développement destructeur, est en train d’en finir avec la vie, il menace de détruire définitivement l’espèce humaine.
 

Un autre slogan donne à réfléchir, parce qu’il est tout à fait d’actualité, avec cette crise bancaire qui a ébranlé le monde et qui continue de le secouer, et la manière dont le Nord riche a volé au secours des banquiers et des grandes banques. Les Etats-Unis à eux seuls… Le montant de la somme qu’ils ont versée pour sauver les banques est astronomique, on s’y perd… Voilà ce qu’on dit dans la rue: «Si le climat avait été une banque, il aurait déjà été sauvé.» Et je crois que c’est vrai (Applaudissements). Si le climat avait été une banque capitaliste, une des plus grandes, il y a belle lurette que les gouvernements riches l’auraient sauvé.
 

Je crois qu’Obama n’est pas arrivé. Il a reçu le prix Nobel de la Paix pratiquement le même jour où il envoyait 30 000 soldats de plus tuer des innocents en Afghanistan, et le président des Etats-Unis va se présenter ici auréolé du prix Nobel de la Paix.

 

Les Etats-Unis détiennent la planche à billets, la machine à faire des dollars. C’est ainsi qu’ils ont sauvé, ou du moins croient avoir sauvé, les banques et le système capitaliste.
 

Bien, ceci était un commentaire en marge. Je voulais le faire avant, je levais la main pour pouvoir accompagner le Brésil, l’Inde, la Bolivie, la Chine, soutenir leur position intéressante et dire que le Venezuela et les pays de l’Alliance bolivarienne la partagent totalement, mais la parole ne m’a pas été donnée. Je vous demande seulement de ne pas compter ces minutes, M. le Président, ce n’était qu’une petite mise au point. (Applaudissements)
 

Figurez-vous que j’ai eu le plaisir de rencontrer ici cet écrivain français, Hervé Kempf. Je vous recommande vivement ce livre, il existe en espagnol -Hervé est par ici-, en français bien sûr et en anglais sûrement: Comment les riches détruisent la planète, d’Hervé Kempf. Voilà pourquoi le Christ a dit: «Il sera plus facile de faire passer un chameau par le chas d’une aiguille que de faire entrer un riche au Royaume des Cieux.» C’est ce qu’a dit le Christ, Notre Seigneur. (Applaudissements)

Les riches détruisent la planète. Ils veulent peut-être aller s’installer dans une autre quand ils auront fini de détruire celle-ci. Peut-être caressent-ils ce projet. Mais pour le moment, on n’en voit pas d’autre à l’horizon de la galaxie.
 

J’ai feuilleté ce livre dès qu’il m’est parvenu - c’est Ignacio Ramonet, lui aussi présent dans cette salle, qui me l’a offert - et je retiens du prologue ou du préambule cette phrase, significative. Voilà ce qu’écrit Kempf: «Nous ne pourrons pas réduire la consommation de biens matériels à l’échelle mondiale si nous ne faisons pas en sorte que les puissants diminuent la leur de plusieurs crans, et si nous ne combattons pas l’inégalité. Il est nécessaire d’adjoindre au principe écologiste, si utile à l’heure de la prise de conscience –penser globalement et agir localement–, un autre principe qu’impose la situation: consommer moins et distribuer mieux.»[1] C’est là un bon conseil que nous donne l’écrivain français Hervé Kempf.
 

Monsieur le Président, le changement climatique est sans aucun doute le problème environnemental le plus dévastateur de ce siècle: inondations, sécheresses, tempêtes sévères, ouragans, dégel; montée du niveau moyen de la mer, acidification des océans, vagues de chaleur… Tous ceci aggrave l’impact des crises mondiales qui s’abattent sur nous.
 

L’activité humaine actuelle dépasse le seuil du développement durable et met en danger la vie sur la planète. Mais, je tiens à le souligner, nous sommes là aussi profondément inégaux. Les 500 millions de personnes les plus riches, soit 7%, sept pour cent, seven, de la population mondiale, ces 7% sont responsables de 50% des émissions polluantes, alors que la moitié la plus pauvre de la population de la planète  – la moitié, 50% – n’émet que 7% des gaz polluants. Voilà pourquoi je m’étonne: il me paraît bizarre de solliciter ici la Chine et les Etats-Unis dans les mêmes termes. Les Etats-Unis comptent peut-être 300 millions d’habitants, et la Chine, cinq fois plus. Les Etats-Unis consomment plus de 20 millions de barils de pétrole par jour, et la Chine arrive à peine à 5 ou 6 millions. On ne peut pas demander la même chose aux Etats-Unis et à la Chine. Voilà un sujet qui mérite discussion. Espérons que les chefs d’Etat et de gouvernement pourront s’asseoir ensemble et discuter ces questions pour de bon, cartes sur table.
 

En outre, Monsieur le Président, 60% des écosystèmes de la planète sont endommagés, et 20% de l’écorce terrestre est dégradée. Nous avons été les témoins impassibles de la déforestation, de la conversion de terres, de la désertification, des altérations des systèmes d’eau douce, de la surexploitation des ressources marines, de la contamination et de la perte de la diversité biologique. La surexploitation de la terre dépasse de 30% sa capacité de régénération. La planète perd sa capacité d’autorégulation, elle est en train de la perdre. Nous produisons chaque jour bien plus de déchets que nous ne sommes capables d’en traiter. La survie de notre espèce est une question qui hante la conscience de l’humanité.

Malgré l’urgence, deux années de négociations se sont écoulées pour élaborer une seconde série d’engagements sous le Protocole de Kyoto, et nous participons à cette réunion sans être parvenus à un accord réel et significatif.
 

Soit dit en passant, sur ce texte surgi du néant - c’est ce qu’ont dit certains, dont le représentant chinois - le Venezuela annonce, les pays de l’ALBA, de l’Alliance bolivarienne annoncent que nous n’accepterons pas, qu’on le sache déjà, d’autre texte que celui qui provient des groupes de travail, du Protocole de Kyoto et de la Convention. Ce sont des textes légitimes qui ont donné lieu ces dernières années et ces dernières heures à des débats intenses. Je crois que vous n’avez pas dormi. Vous n’avez ni déjeuné ni dormi, c’est bien cela?  Il ne semble pas logique, dans ces conditions, qu’un texte surgisse du néant, comme vous le dites.

Aujourd’hui, en ce moment même et jusqu’à présent, de toute évidence l’objectif scientifiquement établi de réduire les émissions de gaz polluants et de parvenir à un accord de coopération à long terme semble avoir échoué. Quelle en est la raison? Il ne fait aucun doute que la raison est l’attitude irresponsable et le manque de volonté politique des nations les plus puissantes de la planète. Que personne ne se sente blessée. Je ne fais que reprendre les propos du grand José Gervasio Artigas quand il affirmait: «Avec la vérité, je n’offense ni ne crains personne»; mais il s’agit vraiment d’une attitude irresponsable, caractérisée par ses tergiversations, son exclusion, sa manipulation élitiste d’un problème qui nous incombe à tous et que nous ne pourrons résoudre que tous ensemble.

Le conservatisme politique et l’égoïsme des grands consommateurs, des pays les plus riches, révèlent un manque de sensibilité et de solidarité flagrant envers les plus pauvres, les affamés, les plus vulnérables aux maladies et aux désastres naturels.

M. le Président: il est indispensable de parvenir à un nouvel et seul accord applicable à des parties absolument inégales, par l’ampleur de leurs contributions et de leurs capacités économiques, financières et technologiques, et basé sur le strict respect des principes énoncés dans la Convention.

Les pays développés devraient contracter des engagements contraignants, clairs et concrets de réduction de leurs émissions, et assumer des obligations d’assistance financière et technologique aux pays pauvres, pour faire face aux dangers destructeurs du changement climatique. A cet égard, la situation particulière des Etats insulaires et des pays les moins développés devrait être pleinement reconnue.

M. le Président: le changement climatique n’est pas le seul problème qui frappe aujourd’hui l’humanité. D’autres fléaux et d’autres injustices nous guettent. Le fossé qui sépare les pays riches des pays pauvres n’a cessé de se creuser en dépit de tous les Objectifs du millénaire, du Sommet de Monterrey sur le financement, de tous ces sommets, comme le faisait remarquer ici le président du Sénégal, qui dénonçait une grande vérité: les promesses, tant de promesses non tenues, alors que le monde continue sa marche destructrice.

Le revenu total des 500 individus les plus riches du monde est supérieur au revenu des 416 millions de personnes les plus pauvres. Les 2,8 milliards de personnes qui vivent dans la pauvreté, avec moins de deux dollars par jour et qui représentent 40% de la population mondiale –je dis bien 40% de la population de la planète!– se partagent seulement 5% du revenu mondial.

Aujourd’hui, environ 9,2 millions d’enfants meurent avant l’âge de cinq ans, et 99,9% de ces décès ont lieu dans les pays les plus pauvres. La mortalité infantile est de 47% décès pour 1 000 naissances vivantes; mais elle est de 5 décès seulement dans les pays riches. L’espérance de vie sur la planète est de 67 ans, mais de 79 ans dans les pays riches et de 40 ans seulement dans certains pays pauvres.

En outre, il existe 1,1 milliard d’habitants privés d’accès à l’eau potable; 2,6 milliards sans services sanitaires et plus de 1,02 milliard de personnes affamées. Tel est le tableau actuel du monde.

Mais, et la cause? Quelle en est la cause? Parlons-en un peu, ne nous dégageons pas de nos responsabilités, n’éludons pas la profondeur du problème. La cause, sans l’ombre d’un doute –je reviens sur cette question– de tout cette situation désastreuse, c’est le système métabolique destructeur du capital et son modèle incarné: le capitalisme.

J’ai ici une citation que j’aimerais vous lire, brièvement, de ce grand théologien de la Libération, Leonardo Boff, qui comme chacun sait, est brésilien, c’est-à-dire «notre-américain».

Voici ce que dit Leonardo Boff sur cette question: «Qu’elle est la cause? Eh bien, la cause c’est le rêve de vouloir chercher le bonheur à travers l’accumulation matérielle et du progrès sans fin, en recourant à la science et à la technique, avec lesquelles on peut exploiter de manière illimitée toutes les ressources de la Terre». Et il cite quelque part Charles Darwin et sa théorie de la sélection naturelle, la survie des plus forts; mais nous savons que les plus forts survivent sur les cendres des plus faibles.

Jean-Jacques Rousseau –il est bon de s’en souvenir– signalait quant à lui: «Entre le faible et le fort, c’est la liberté qui opprime». C’est pourquoi l’empire parle de liberté: la liberté d’opprimer, d’envahir, d’assassiner, d’anéantir, d’exploiter, voilà sa liberté. Et Rousseau ajoute la phrase libératrice: «Seule la loi libère».

Certains pays s’amusent à empêcher qu’un document soit adopté à cette rencontre. Pourquoi? Parce que, précisément, ils ne veulent pas de loi, ils ne veulent pas de norme, car le fait qu’il n’y ait pas de norme leur permet d’exercer leur liberté d’exploiter, leur liberté destructrice.

Faisons un effort et faisons pression, ici et dans les rues, pour qu’ici, de cette rencontre, naisse un engagement, un document qui engage les pays les plus puissants de la Terre! (Applaudissements).

M. le Président: Leonardo Boff se demande –vous avez connu Leonardo Boff? J’ignore si Leonardo a pu faire le voyage. J’ai fait sa connaissance au Paraguay; je l’ai toujours beaucoup lu–: «Une Terre finie peut-elle supporter un projet infini?». La thèse du capitalisme du développement infini est un modèle destructeur. C’est un état de fait et nous devons l’accepter.

Et Boff de nous demander: «Que pouvons-nous attendre de Copenhague?» A peine ce simple aveu: nous ne pouvons plus continuer ainsi, et un objectif simple: nous allons changer de cap? Faisons-le, mais sans cynisme, sans mensonges, sans doubles agendas, sans documents issus du néant, et avec la vérité comme valeur ultime.

 

M. le Président, Mesdames et Messieurs, depuis le Venezuela nous demandons jusqu’à quand allons-nous permettre de telles injustices et de telles inégalités? Jusqu’à quand allons-nous tolérer l’actuel ordre économique international et les mécanismes de marché en vigueur? Jusqu’à quand allons-nous permettre que de grandes épidémies comme le VIH/sida déciment des populations entières? Jusqu’à quand allons-nous permettre que les affamés soient privés de la possibilité de se nourrir et de nourrir leurs enfants? Jusqu’à quand allons-nous permettre que des millions d’enfants continuent de mourir de maladies curables? Jusqu’à quand allons-nous permettre des conflits armés qui massacrent des millions d’être innocents à seule fin que les puissants puissent s’approprier les ressources d’autres peuples?

Que cessent les agressions et les guerres! C’est que nous, les peuples du monde, demandons aux empires, à ceux qui prétendent continuer de dominer le monde et à nous exploiter. Nous ne voulons plus de bases militaires impériales ni de coups d’Etat! Construisons un ordre économique et social plus juste et équitable. Eradiquons la pauvreté. Stoppons immédiatement les niveaux élevés d’émission de gaz, freinons la dégradation environnementale et évitons la grande catastrophe du changement climatique. Adhérons au noble objectif d’être tous plus libres et solidaires!

 

M. le Président, il y a près de deux siècles, un Vénézuélien universel, libérateur de nations et précurseur de consciences, légua à la postérité cet apophtegme, chargé de volonté: «Si la nature s’oppose, nous lutterons contre elle et nous la forcerons à nous obéir». C’était Simon Bolivar, le Libertador.

Depuis le Venezuela bolivarien où, un jour comme aujourd’hui… à propos, il y a exactement dix ans que nous avons vécu la plus grande tragédie climatique de notre histoire, la tragédie dite de Vargas; depuis ce Venezuela dont la révolution tente de conquérir la justice pour tout son peuple, uniquement possible à travers la voie du socialisme… Le socialisme, cet autre spectre dont parlait Karl Marx

Trouvé sur INTERNATIONALNEWS

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 12:35
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Après avoir accusé les sceptiques d'être financés par l'industrie énergétique, vous savez, celle là même qui a explosé ses bénéfices depuis le "réchauffement anthropique", les voilà qu'ils comparent ceux qui essayent de comprendre aux assassins industriels du tabac.

Sceptiques du climat et du tabac même combat
Lire cette grosse merde ICI.

Pour la plupart des sceptiques dont je fais partie, nous condamnons la pollution, sous toutes ses formes et non pas seulement celle qui taxable pour le commun des mortels, pour les petits, pour accentuer la déjà trop forte pression sur les plus faibles. Car c'est là le véritable but de toute cette propagande climatique.

On aborde la déforestation mais rien ne sera fait. On oublie les métaux lourds, les molécules médicamenteuses dans les eaux, l'Uranium Appauvri, la pollution océanique.
Ces bandits se focalisent sur ce qui est naturellement présent dans l'atmosphère, le Co2, dont l'origine est principalement naturelle. C'est de la pure folie, de l'escroquerie pure. D'ailleurs, les plus grands pollueurs profitent des mesures limitatives sur le Co2, mais n'est-ce pas là le but, comme d'habitude, d'enrichir les bâtards et d'affaiblir un peu plus le petit peuple?

Tous ces escrocs et leurs collabos, qu'ils soient journalistes ou politiciens, mènent actuellement une guerre contre l'humanité, au profit de la classe dirigeante, celle qui pollue, qui détruit, qui étend sont emprise sur l'eau, les terres cultivables, celle qui fait la guerre dans les zones énergétiques.
Pensez vous que tous ces pays fassent la guerre en Irak et en Afghanistan pour abandonner l'exploitation du pétrole et du gaz?...

Soyons sérieux...

Il est grand temps de répondre concrètement aux ennemis de l'humain, aux ennemis de la planète. De répondre très concrètement.

J'en profite pour vous mettre un commentaire reçu il y a quelques jours, un commentaire des plus justes :

Les investisseurs des compagnies pétrolières, au tournant de ce siècle,  ont fait le choix suivant :
- cesser d'investir leurs sous dans une prospection à long terme qui coûte très cher -> l'opinion publique est priée de croire qu'il n'y a plus de grandes réserves inexplorées et elle accepte le renchérissement du pétrole. Donc moins d'investissements + prix élevés = énormes profits qui rentrent tout seuls. (Et quand on a besoin de pétrole, on en trouve toujours...)


- se désengager du raffinage dont les investissements sont considérables. De nombreuses d'entre elles ont tout simplement vendu cette activité. Encore fallait-il rassurer les acheteurs quant à la valeur future de leurs investissements. Facile, puisque la population allait être conditionnée à moins consommer ce qui ne nécessite plus que d'entretenir les installations existantes. Elles ont donc trouvé des acquéreurs.

L'argent ainsi récolté a pu être investi :
a) dans la mise en place d'un système propre à ramasser de l'argent sur toute l'énergie consommée, et non seulement le pétrole. C'est le but des protocoles de Kyoto de 1998 et du sommet de Copenhague

b) dans les énergies dites renouvelables, où il y a beaucoup plus à gagner que dans le raffinage
c) en relations publiques. On comprend aisément qu'une attachée de presse coûte moins cher à entretenir qu'une raffinerie et que la valeur future de cet investissement d’en trouve... considérablement accru !

Il fallait pour que se plan fonctionne :
- convertir l'opinion publique à l'idée de rareté du pétrole, comme cela a été dit plus haut,
- faire accepter l'idée que consommer de l'énergie est un péché contre la valeur future des investisseurs (qu'est-ce que j'ai écrit, là, n'importe quoi !) contre la planète elle-même. C'est chose faite.

Pour sensibiliser l'opinion publique à un projet, il est astucieux de prétendre que les vilains ne veulent pas en entrendre parler. Surtout si le vilain, c'est nous. Cela a parfaitement fonctionné en son temps pour faire passer la loi créant la FED, banque privée propriétaire du dollar, et cela fonctionnera toujours tant que les bonnes âmes charitables continueront à se précipiter pour devenir des idiotes utiles, ce qu'elles font toujours avec conviction et enthousiasme, surtout si elles sont déjà sensibilisées au problème comme le sont les écologistes. Sans les écolos, ces investisseurs auraient été contraints réellement de nettoyer la planète de toutes les saloperies qu’ils y rejettent chaque jour. Tous ces idiots regardent le doigt qui cache la lune, et entraînent l'opinion avec eux.


Le vrai débat écologique est complètement occulté par l’histoire du CO². Mais, là, vraiment, vu le fric que cela fait remonter et les fortunes mises de côté par ces investisseurs en n'ayant ni à dépolluer les diverses industries qu’ils possèdent par ailleurs (chimie, pétrochimie,… ) ni à se soucier d’une exploitation responsable de la planète, le seul risque réel que courent ces investisseurs est de mourir d'une immense crise de rire orgasmique. Jamais vu.


Commentaire n°3 posté par Gugusse il y a 5 jours à 15h04
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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 17:27
Par Alexandre Marchand

Les routes en terre sont, de part et d'autre, bordées d'obscures échoppes branlantes. La retentissante cacophonie des klaxons écrase tout autre bruit. Les camions crachent de gros nuages de fumée noire dans un air que le soleil de midi et la poussière rendaient déjà irrespirable. Les quartiers nord de la ville de Bhopal (Madhya Pradesh) ne sont donc pas de ceux que l'on montre dans les brochures touristiques.

Il y a 25 ans, à minuit cinq le 3 décembre 1984, l'usine chimique laisse échapper 27 tonnes de gaz mortel. Le bilan à ce jour se monte à plus de 20 000 victimes (3800 selon Union Carbide…) et les répercussions de cette catastrophe persistent toujours après toutes ces années. (voir la vidéo)

« Cette nuit-là la mort semblait être un répit pour tous »

Champa Devi écrit :

« Les gens couraient, toussant et hurlant, leurs cris remplissant l'air de la nuit : “ Oh Ram donne-moi la mort ! ”, “ Oh Allah tue-moi ! ”. Cette nuit-là, la mort semblait être un répit pour tous. […] Courant avec grande difficulté, il m'était impossible d'ouvrir les yeux. Je ne pouvais rien voir à part une vague brume blanche et une masse de gens devant nous. Ceux qui tombaient restaient sur le sol, personne pour les relever. »

Des suites de l'exposition au gaz, sa plus jeune fille se retrouvera paralysée six mois plus tard, un de ses fils finira par se suicider en 1992 pour mettre fin à la constante douleur dans sa poitrine et son mari mourra d'un cancer de la vessie en 1993.

25 ans après, on la retrouve assise derrière son bureau avec Rashida Bi, sa camarade de combat. Entre les deux femmes trône le Goldman Environmental Award, l'équivalent du prix Nobel pour l'environnement, obtenu en 2004.

Depuis cette fameuse nuit, les deux femmes se battent à la tête de leur organisation, le Chingari Trust, afin d'obtenir des compensations pour les victimes ainsi que des emplois gouvernementaux pour les femmes des familles affectées. Leur combat, « conduit par la colère et la frustration », elles le mènent contre le gouvernement indien et Dow Corporation (compagnie qui a racheté Union Carbide en 2001).

Une odyssée juridique

Malgré l'ampleur de la catastrophe, les dirigeants de Union Carbide ne sont jamais passés devant un tribunal. Un compromis à l'amiable, passé en 1989 entre la compagnie et le gouvernement indien, décide de l'abandon des poursuites contre une compensation de 470 millions de dollars, sans que les victimes ne soient consultées. Aujourd'hui, celles qui ont été indemnisées (entre 300 et 500 dollars) ne sont guère mieux loties que celles qui ne l'ont pas été.

En 1991, un tribunal local de Bhopal lance un mandat d'arrêt contre Warren Anderson, le PDG de Union Carbide à l'époque, pour homicide. Malgré un mandat d'arrêt international contre lui, il ne passe jamais en jugement. Il disparaît même de la circulation pendant plusieurs années.

L'ONG Greenpeace le retrouve finalement en 2002, vivant luxueusement dans les Hamptons. Les deux gouvernements concernés (américains et indiens) n'ont jamais montré aucune véritable volonté de l'extrader. « Le gouvernement indien est en leur faveur, il ne veut pas faire peur aux investisseurs et ne plus avoir d'usines » juge Rashida Bi, amère.

Photo : les restes de l'usine Union Carbide à Bhopal (jbhangoo/Flickr)

Une note du cabinet du Premier ministre indien, datée du 6 avril 2007, enjoint d'ailleurs ce dernier à adopter une ligne modérée sur le dossier au motif que « des signaux positifs soient envoyés à la communauté d'affaires américaine et à Dow Chemicals, qui prévoit de larges investissements en Inde ».

Malgré les nombreux jugements en faveur des victimes, ces derniers n'ont jamais été appliqués : injonction au gouvernement de payer les arriérés de salaires des travailleurs affectés par la Cour Industrielle en 2003, purification de l'eau ordonnée par la Cour Suprême en 2004…

Il est toujours minuit cinq à Bhopal

Aaquib Khan, un grand adolescent mince de 14 ans, a le regard perdu dans le vide. Ses lèvres sont bloquées dans un étrange sourire. Il erre sans but précis. Nés de parents exposés au gaz, lui et son frère jumeau sont tous deux retardés mentaux à plus de 80%. A l'instar de ces deux frères, l'école tenue par le Chingari Trust accueille les victimes de seconde génération. Ici handicaps mentaux, moteurs et malformations physiques se côtoient. Entre ces murs jaunes, toute une ribambelle d'enfants effectue des séances de rééducation, jouent ou regardent la télé. « 320 enfants affectés ont, jusqu'ici, été recensés dans les zones autour de l'usine », explique Tarun Thomas, l'un des responsables.

Dans les quartiers en face de l'usine, la Sambhavna Trust Clinic traite les victimes de la catastrophe en combinant méthodes de soins modernes et ayurvédiques. Satinath Sarangi est arrivé ici pour la première fois avec les secours au moment de la catastrophe. Il est maintenant le manager du trust :

« Union Carbide ayant toujours refusé de révéler la composition du gaz, il nous a fallu du temps pour trouver le traitement optimal. Dans les hôpitaux gouvernementaux, les gens sont soumis à une surmédicalisation qui fait plus de dommages que de bien »

Problèmes poumons, d'yeux, d'estomac, dommages cérébraux, tuberculoses, cancers… La liste des maux est longue. Selon les estimations des ONG, près de 120 000 personnes souffrent de maladies dues à l'accident ou ses suites.

Posée au milieu de grands terrains vagues, la carcasse de l'usine Union Carbide se détache sur le ciel. A l'intérieur, les substances toxiques qui ont causé tant de dommages sont toujours présentes. Dow Chemical, bien qu'ayant racheté Union Carbide, a toujours refusé de nettoyer l'usine. Reposant en plein air et à même le sol, ces substances continuent de contaminer les terrains et nappes phréatiques environnantes. Et la liste des victimes de continuer à s'allonger…

 

Photo : les restes de l'usine Union Carbide à Bhopal (jbhangoo/Flickr)

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