Le gouvernement de sa gracieuse Majesté à Londres, avait décidé de demander aux écoles la projection du film d'Al Gore à tous les élèves du système scolaire. Or, un parent a décidé d'attaquer cette décision, au motif qu'elle portait atteinte à l'obligation légale de l'enseignement de ne pas participer à des tentatives d'endoctrinement. Il est vrai que nous sommes en Grande-Bretagne et non en France! La présentation du film de Gore ne pouvait, selon ce parent d'élève, s'apparenter à de l'information, mais à de la propagande, et ne pouvait être présenté aux élèves que précédé d'un avertissement sur son caractère partial et, conjointement avec des points de vue opposés.
Le juge a donné raison au père, au motif que:
"Pour pouvoir diffuser ce film, la cour décide que le Gouvernement doit modifier le guide de diffusion aux enseignants pour mettre en évidence que : 1/ le film est une oeuvre politique qui ne montre qu'un seul point de vue ; 2/ si les enseignants présentent le film sans le signaler clairement, ils peuvent se trouver en violation de la section 406 de l'Education Act 199, et coupables d'endoctrinement politique. 3/ Onze inexactitudes doivent être en particulier portées à l'attention des enfants des écoles".
Ces onze inexactitudes, révélées par les débats qui ont eu lieu lors du jugement, portent sur des affirmations infondées d'Al Gore, qui réduisent singulièrement la valeur scientifique de son "travail".
Les inexactitudes sont :
· Le film prétend que la fonte des neiges au Mont Kilimandjaro est une preuve du réchauffement climatique. L'expert du Gouvernement a été forcé de reconnaître que cela n'était pas correct.
· Le film suggère que les données ("evidence") des calottes glaciaires ("ice cores") prouvent que l'augmentation du CO2 entraînait une hausse des températures sur 650 000 ans. La Cour considère ("found") que le film est trompeur ("misleading") : sur cette période, l'augmentation du CO2 était en retard de la hausse des températures de 800 à 2000 ans.
· Le film utilise des images à forte teneur émotionnelle ("emotive") de l'ouragan Katrina et suggère que le réchauffement climatique en est la cause. L'expert du Gouvernement a dû accepter qu’il n'était "pas possible" d'attribuer des événements uniques en leur genre ("one-off") au réchauffement climatique.
· Le film montre l'assèchement du Lac Tchad et prétend que c’est une conséquence du réchauffement climatique. L'expert du gouvernement a dû convenir que ce n'était pas le cas.
· Le film prétend qu'une étude montre que des ours polaires se sont noyés à cause de la fonte des glaces arctiques. Il s'est révélé que M. Gore a mal lu ("misread") l'étude ; en réalité quatre ours polaires se sont noyés à cause d’un orage particulièrement violent.
· Le film avertit ("threatens") que le réchauffement climatique pourrait stopper le Gulf Stream et renvoyer l'Europe à l'âge de glace. Les preuves du plaignant (the Claimant's evidence) montrent que c’est une impossibilité scientifique.
· Le film accuse le réchauffement climatique d'être à l'origine de la disparition d'espèces, dont la décoloration ("bleaching) des récifs de corail. Le Gouvernement n'a pu trouver de preuves permettant de corroborer cette affirmation.
· Le film suggère que la calotte de glace du Groenland pourrait fondre et entraîner une hausse alarmante du niveau des mers. Les preuves montrent que le Groenland ne pourra pas fondre avant des millénaires.
· Le film suggère que la calotte antarctique est en train de fondre. Les preuves montrent que leur volume augmente.
· Le film suggère que les mers pourraient augmenter de 7 mètres, entraînant le déplacement de millions de personnes. En réalité les preuves montrent que la hausse prévue du niveau des mers est de 40 cm sur les cent prochaines années et qu'il n'y a pas de menace d'un déplacement massif de population.
· Le film prétend que la hausse du niveau des mers a causé la dérive de certaines îles du Pacifique en direction de la Nouvelle Zélande. Le Gouvernement n'a pas été en mesure de corroborer cette affirmation, et la Cour a noté que cela ressemblait à une fausse affirmation.
Le tribunal statue on ne peut plus clairement que de nombreuses affirmations clé d'Al Gore ne sont que des affirmations péremptoires, dénuées de fondement scientifique.
Un film qui aura mis en évidence que l'écologie est un véritable business au même titre que la politique, pour preuve Nicolas Hulot.
par William Cardspeare
Alors qu'il vient tout juste de se voir attribuer le prix Nobel de la Paix, le vendredi 12 octobre, Al Gore est sévèrement critiqué. Ses détracteurs estiment qu'il ne mérite pas ce prix.
Pour certains comme Bjoern Lomborg, la distinction du prix Nobel de la Paix, au GIEC est une "bonne chose", mais pour Al Gore, c'est un problème. L'auteur de "l'écologie sceptique" met en doute sa légitimité étant donné qu'Al Gore "a ignoré les recherches de ce panel".
Claude Allègre, ancien ministre socialiste et médaille d'or du CNRS, remet en cause l'attribution de ce prix à des personnalités qui luttent contre le réchauffement climatique car, selon lui, "la climatologie n'est pas une discipline, ça n'existe pas". Il s'attaque farouchement à Al Gore et à son film "une vérité qui dérange" : "le nombre de conneries qui sont racontées dans le film d'Al Gore ! Ca c'est de la politique, c'est pour intervenir dans la politique américaine, c'est scandaleux!" précise-t-il.
Le président tchèque, Vaclav Klaus, ne comprend pas la relation entre la paix dans le monde et le réchauffement climatique. "Il semble plutôt que le fait qu'Al Gore mette en doute les piliers de la civilisation actuelle n'apporte pas trop à la paix" a-t-il expliqué.
Aucun changement
L'ancien conseiller économique du président russe, Vladimir Poutine, Andreï Illarionov, a estimé de son côté qu'il s'agissait du "pire choix de toute l'histoire" des Nobel. Selon Andreï Illarionov, opposé à la ratification par la Russie du protocole de Kyoto, "le prix Nobel est décerné pour la déformation et la falsification des connaissances sur l'environnement et pour un appel à un règlement, non pas pacifique, mais violent de problèmes inexistants".
Washington a souligné que l'attribution du Nobel à Al Gore ne modifierait pas la politique de George W. Bush en matière d'environnement, même s'il s'agit d'une "reconnaissance importante".
Le prix Nobel de la Paix a été décerné conjointement à Al Gore et au panel de l'Onu sur le climat (GIEC) pour leurs effots visant à accroitre les connaissances sur le changement climatique.
Autant l'écologie est une bonne chose car la pollution sur tous ces aspects doit être réglée, autant il faut plus de crédibilité en ne citant que des faits et il ne faut pas déformer la réalité à des fins politico-financières.
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