Par Faouzi Elmir, pour Mecanopolis
Jusqu’ici le mot pollution suggère la pollution de l’air, des eaux et des sols mais jamais cette forme invisible et insidieuse, la pollution psychologique. Le pouvoir de nuisance de la pollution n’est pas moindre sur l’organisme que la pollution chimique, qui est la plus importante de toutes les formes de pollution. Pour savoir ce que sous sous-entend le vocable de pollution psychologique, il convient d’établir au préalable quelques distinctions utiles. On est tenté dès l’abord d’identifier pollution psychologique et propagande politique. Or, malgré les effets identiques produits par la pollution psychologique et par la propagande politique, c’est-à-dire, la modification de la posture psychique de l’individu et création d’êtres aliénés, elles diffèrent par leurs sources et leurs champs d’activité. D’abord, la propagande politique est reconnaissable par tout le monde ou presque, car elle émane d’organes et d’institutions politiques chargés d’influencer les opinions publiques et le choix des masses pour telle politique et contre telle autre. Les techniques et les acteurs de la propagande politique sont dûment identifiés, un gouvernement, un parti politique, une administration, une institution, un groupe de pression etc. Ensuite, les moyens mis en œuvre par les stratèges de la propagande politique sont volontaires, étudiés et calculés avec des objectifs à atteindre préalablement fixés et déterminés. Enfin, on reconnaît habituellement une propagande politique par les thèmes, les slogans et les mots d’ordre qui sont proprement politiques.
DÉFINITION ET FORMES DE POLLUTION PSYCHOLOGIQUE
Bien que la propagande politique soit une forme particulière de pollution psychologique, celle-ci est un phénomène beaucoup plus vaste et concerne tout un chacun sans distinction d’âge ou de sexe. Nous entendons par le vocable de pollution psychologique, l’ensemble des sollicitations audio-visuelles auxquelles est soumis quotidiennement L’individu lambda. Comme dans le cas de la propagande politique, la pollution psychologique est propagée par des supports audio-visuels, animés ou statiques, radio, cinéma, télévision, panneaux publicitaires, presse etc. On a calculée par exemple sur une journée de quatorze heures, l’individu est exposé en moyenne à un nombre de sollicitations variant de 300 à 600. Le phénomène de pollution psychologique a été aggravé ces dernières années par l’usage du téléphone portable dans les lieux publics portant ainsi à son paroxysme, la pollution sonore qui est une forme de pollution psychologique.
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