J'ai emmené un chat, y a quelques mois, chez mes parents. On l'avait à la maison, avec mon amie de l'époque ( snif ) parmi tant d'autres, et nous pouvions le garder. alors je l'ai donné en cadeau à ma Moman...
Elle s'est empressée de le nommer Ferlin.
Moman est une lectrice assidue du blog...
Ce midi, partageant le repas dominical avec mes parents, je me suis retrouvé seul à grignoter les radis...
Me suis servi du beurre ramolli, du sel de table et j'ai grignoté, sur une table déserte, mes petits bouts de racines rouges.
Popa et Moman était partis à la recherche de Ferlin.
A un moment, en voyant l'un ou l'autre passant devant les portes vitrées de la maison, j'ai explosé de rire. Je crois que les radis aussi, rigolaient...
Ferlin jouait à cache-cache avec eux...
L'est loin d'être con, ce chat, comme tous les chats, ou tous les animaux, et il a compris qu'il avait de grands compagnons de jeu avec mes parents.
Comme ils sont dans la peur perpétuelle, ils courent toujours après le chat. Bon, ça pourrait se comprendre s'ils étaient au bord d'une nationale, mais même pas. Ils sont en rase campagne, et si 10 voitures passent devant la maison, chaque jour, c'est bien le maximum.
Non, c'est juste qu'ils ont besoin d'avoir peur. Alors, aujourd'hui, je me dis qu'heureusement qu'ils ont pas fait pareil avec moi, car ils seraient morts, aujourd'hui...
C'est édifiant l'esclavage que l'on se créé, volontairement ou non, envers des êtres, des situations, des crédits, des objets...On dirait que nous en sommes venus à ne vivre que pour être esclaves.
Ce n'est, bien entendu, pas un hasard de l'évolution, mais bien un plan savamment orchestré par l'Elite. Si vous voulez dominer la masse, rendez là dépendante.
La propriété privée est le facteur principal de cette dépendance. Donnez quelque chose et faites penser que cela appartient à quelqu'un. Il est mort, mentalement, il est fini.
Il va s'accrocher à cette possession illusoire comme si c'était sa propre existence, la prunelle de ses yeux.
Le chat leur a fait faire trois ou quatre fois le tour de la maison, alors qu'il pleuvait.
Je continuais à manger les radis, me disant que le chat devait bien rigoler de voir ce cirque humain. Deux vieux cons ( pardon Popa et moman ) se trempant pour chercher un chat qui, de toute façon, était à l'abri. C'est la logique qui le veut.
En effet, le chat attendait sagement sur une fenêtre, sec comme un bois perdu dans le désert, les parents étant sûrement passés deux ou trois fois devant lui sans le voir.
J'ai bien eu envie de leur expliquer la vie... de leur dire combien c'était ridicule, tout ça. Mais c'est désormais impossible, à leur age. Je leur ai juste dit que je ferais un billet sur le blog. C'est chose faite...
Mouflette et Calim, mes chats, sont en vadrouille... Toute l'année, la fenêtre est ouverte, ils vont et viennent comme bon leur semble. C'est, pour moi, un aspect essentiel de la vie, laisser la liberté à autrui.
Mes parents ont perdus beaucoup de chats, alors que je n'en ai perdu qu'une ( au bord d'une route rapide ). Je comprends donc leur peur. Mais j'aimerais leur expliquer que la peur n'écarte en rien le danger, bien au contraire.
Mouflette, dite SuperCat, vit ici, en pleine ville, depuis 5 ans. Elle connaît bien mieux les voisins que moi, et se meut sans problème dans ce monde de fou, entre voitures assassines et empoisonneurs multiples.
Si j'avais peur, je l'enfermerais définitivement dans mon trou à rats. Mais comment pourrais-je faire cela?
Comment priver de la vie pour protéger?... C'est tout simplement impensable.
Le problème, c'est que ce que nous faisons avec les chats, nous le faisons avec autrui, aussi. Et nombre de couples se limitent à l'emprisonnement plus ou moins volontaire.
Tu es à moi, tu restes sagement à ma disposition...
Tout ceci n'est pas humain. Même pas animal... Tout ceci est invivable, stupide.
Popa, Moman... Laissez donc Ferlin faire sa vie.
Femmes et hommes du monde, laissez donc autrui faire sa vie. On peut aimer sans forcément contraindre.
L'Amour suffit à retenir.
Inutile d'y rajouter quoi que ce soit d'autre.