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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 10:59

P
our la première fois, des fragments de météorite retrouvés au sol ont pu être attribués avec certitude à un astéroïde, dont la chute sur Terre a été observée en temps réel. Généralement, on ne voit pas venir ces bolides. Ils achèvent leur voyage intersidéral dans une lueur de gloire, fracassés dans la haute atmosphère. Des passionnés en trouvent les fragments, cailloux calcinés sur les étendues claires des déserts ou de l'Antarctique. Trente mille météorites ont été ainsi collectées. Hormis pour une poignée, trahis par leur composition et venus de la Lune, de Mars ou encore de l'astéroïde Vesta, leur origine reste inconnue.

Pour 2008 TC3, il en ira peut-être autrement. Les derniers instants de cet astéroïde ont pu être suivis avec précision par les astronomes. Et une partie des débris dispersés dans le désert nubien a été récoltée. Cette aventure scientifique inédite est décrite dans la revue Nature du 26 mars.

Tout a commencé le 6 octobre 2008 vers minuit. Le télescope automatique du mont Lemmon (Arizona) identifie alors un point mouvant dont les coordonnées sont adressées au Minor Planet Center de Cambridge (Massachusetts). Au matin, branle-bas de combat : l'astéroïde, baptisé 2008 TC3, doit entrer en collision avec la Terre. Avec ses quelques mètres de diamètre, il ne représente pas une réelle menace, plutôt une chance unique d'observer un tel phénomène en direct.

Mais il faut faire vite : moins de dix-neuf heures après sa détection, il doit se désintégrer dans l'atmosphère, au-dessus du désert de Nubie, au Soudan, indiquent les premiers calculs, rapidement confirmés par une batterie d'observations. Peu avant l'impact, 2008 TC3 passe dans l'ombre de la Terre : il devient invisible, jusqu'à son entrée dans l'atmosphère. Sa dislocation explosive (un dixième de la puissance de la bombe d'Hiroshima) est détectée par le réseau américain de surveillance des essais atomiques et par des satellites météorologiques. Mais aussi par le pilote d'un vol de la KLM au-dessus du Tchad, par le chef de gare d'une ligne soudanaise et par des villageois revenant de la prière.


"DE TELLES CONDITIONS, ON EN RÊVE !"


Fin de l'histoire ? C'est là qu'entre en scène Peter Jenniskens, de l'Institut de recherche d'intelligence extraterrestre (SETI) de Mountain View (Californie). Il se rend au Soudan et monte avec son confrère Muawia Hamid Shaddad (université de Khartoum) une expédition dans le désert nubien. Aidés de dizaines d'étudiants et guidés par les calculs de trajectoire, ils ont retrouvé quelque 280 fragments représentant plusieurs kilogrammes de la météorite, baptisée Almahata Sitta.

"De telles conditions, on en rêve !", commente Bruno Fectay, chasseur français de météorites, qui arpente le Sahara pour les collecter. La principale surprise a été la nature même de la roche, très poreuse, classée parmi les uréilites, fort rares. "On n'en avait jamais vu une comme cela, indique Jérémie Vaubaillon, de l'Observatoire de Paris, cosignataire de l'article de Nature. D'habitude, ce genre de matériaux aurait tendance à être associé avec des comètes." Jean-Alix Barrat, géochimiste à l'université de Bretagne occidentale, salue la découverte : "C'est la première fois qu'on peut faire le lien entre une chute d'objet et une classe d'astéroïdes."

Reste à préciser l'origine de 2008 TC3. S'agit-il d'un fragment de 1998 HU2, un géocroiseur de 2,6 kilomètres de diamètre ? "Les deux objets présentent des similarités dans leur évolution orbitale, indique Jérémie Vaubaillon. Mais il est trop tôt pour établir un lien certain entre eux." 2008 TC3 conserve une part de mystère.


Hervé Morin

Le Monde.fr
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commentaires

G
Merci pour cette info..Bonne soiréeJM
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