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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 10:04

Un dérapage programmé !


Une nuit d’émeutes ! Des affrontements, des poubelles renversées, des voitures et des commerces incendiés, voilà qu’en marge de la mobilisation du LKP se fait jour une autre contestation : une violence péri urbaine, la révolte d’une jeunesse acculée à la marginalisation et qui échappe à tout contrôle. Très tôt pourtant, Elie Domota, le leader du Collectif avait prévenu, mettant en garde l’Etat contre toute tentative de réprimer par la force la mobilisation du 20 janvier.  La Guadeloupe a ainsi vécu quatre semaines de mobilisation et de grève générale sans précédent, sans que l’on puisse imputer le moindre incident au Collectif et aux manifestants. En lançant ses gendarmes et ses policiers contre des manifestants pacifiques, le pouvoir a une fois de plus manqué de psychologie et d’intelligence dans la gestion d’une crise qu’il a sous estimée, réitérant les mêmes turpitudes et les mêmes erreurs que par le passé dans un pays qu’il connait mal. Le préfet, Nicolas Desforges depuis sa tour d’ivoire préfectorale se retranche à l’instar d’Yves Jégo et du pouvoir qu’ils incarnent derrière «l’Etat de droit…», autrement dit derrière ce qui est légal. Or dans les rues de Guadeloupe, comme désormais en Martinique, en Guyane où à la Réunion, les peuples d’Outre-mer parlent de justice. Le gouvernement de Vichy était sans doute légal, était-il seulement juste ? A l’évidence, l’Etat qui n’a pas arrêté de brandir la menace de recourir à la force et de grossir ses troupes depuis le début de la mobilisation (on parle de 3000 gendarmes et de cercueil en plastique arrivés en Guadeloupe), avait très tôt envisagé une répression féroce de ce qu’il considère comme étant un acte de désobéissance inacceptable. Il est responsable et coupable d’un dérapage programmé dans ce qui n’était qu’une mobilisation légitime et pacifique. Mais il n’en porte pas seul la responsabilité. Le patronat guadeloupéen qui a beau jeu d’appeler aujourd’hui à la trêve et à la responsabilité, s’est enfermé dans un schéma vieux de quatre cent ans, digne des moments les plus odieux de la période esclavagiste. Willy Angel, envoyé en première ligne par ceux là qui tirent véritablement les ficelles, va-t-il encore continuer longtemps à prendre les guadeloupéens pour des idiots ? Quant à nos élus, ils manquent terriblement d’audace. Face à un Etat qui ne respecte pas la parole donnée, pourquoi ne démissionnent-ils pas de leur mandat respectif pour rejoindre les rangs d’une contestation populaire dont ils reconnaissent tous la légitimité ? Un acte symbolique fort vaudrait sans doute mieux que les palabres infructueux auxquels on assiste à droite comme à gauche. A la dernière élection présidentielle, la Guadeloupe comme quelques intellectuels qui sont aujourd’hui en première ligne du Liynannaj, a voté majoritairement Nicolas Sarkozy ; un président qui n’a pas daigné à ce jour répondre à l’urgence de la situation… Du reste, l’Etat qu’il dirige est objectivement coupable d’avoir programmé les dérapages auxquels on assiste aujourd’hui. Les élus locaux ne sauraient être exonérés de leur responsabilité. Le pouvoir peut encore éviter le pire en faisant œuvre de justice face à des revendications dont tout le monde s’accorde à dire qu’elles sont légitimes. On a bien tenté de semer la zizanie entre les guadeloupéens au nom des libertés élémentaires de chaque citoyen, ce qui relève d’un ignoble sarcasme dans un pays où les services de l’Etat incarnent le plus odieux manichéisme, avec d’un côté à tous les postes décisionnels des fonctionnaires blancs et de l’autre des exécutants noirs, ce qui fait dire à juste titre à Elie Domota : «...aujourd’hui, le pouvoir correspond à une couleur (…), au sommet de la pyramide, on retrouve les blancs et les européens, au bas de l’échelle on retrouve les nègres et les indiens… »

A un pouvoir injuste qui ne lance pas ses gendarmes contre le patronat lorsque que pour défendre sa défiscalisation, il bloque le pays trois jours durant, ni lorsque qu’il prend d’assaut l’aéroport, mais qui diabolise l’expression populaire d’un ras le bol légitime, il importe de dire ses quatre vérités. Diaboliser le mouvement, comme en d’autres temps l’UGTG, les élus s’y sont aussi essayé ; une erreur grave qui pourrait être lourde de conséquence. C’est la voix de tout un peuple qu’ils risque de ne pas entendre.


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commentaires

V
Il faut vite relire SPINOZA !!!Le mot ''désobéissance'' adressé au peuple est odieux !Un peuple qui se rebelle contre son Etat est un peuple malheureux !...''Et quand l'Etat va à l'encontre du bien-être du peuple...il convient de détruire l'Etat !!!''''Désobéir'' devient alors plus qu'un droit ...C'est un Devoir !ATTENTION DANGER !
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