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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 11:21
Le musicien de rue était debout dans l'entrée de la station « Enfant Plazza » du métro de Washington DC. Il a commencé à jouer du violon. C'était un matin froid, en janvier dernier.
Il a joué durant quarante-cinq minutes. Pour commencer, la chaconne de la 2ème partita de Bach, puis l'Ave Maria de Schubert, du Manuel Ponce, du Massenet, et à nouveau du Bach.



A cette heure de pointe, vers 8h du matin, quelques mille personnes ont traversé ce couloir, pour la plupart en route vers leur travail.
Après trois minutes, un homme d'âge mûr a remarqué qu'un musicien jouait. Il a ralenti son pas, s'est arrêté quelques secondes puis a démarré en accélérant.
Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : en continuant droit devant, une femme lui a jeté l'argent dans son petit pot.
Peu après, un passant s'est appuyé sur le mur d'en face pour l'écouter mais il a regardé sa montre et a recommencé à marcher. Il était clairement en retard.
Celui qui a marqué le plus d'attention fut un petit garçon qui devait avoir trois ans. Sa mère l'a tiré, pressé mais l'enfant s'est arrêté pour regarder le violoniste. Finalement sa mère l'a secoué et agrippé brutalement afin que l'enfant reprenne le pas. Toutefois, en marchant, il a gardé sa tête tournée vers le musicien.

Cette scène s'est répétée plusieurs fois avec d'autres enfants. Et les parents, sans exception, les ont forcés à bouger.
Durant les trois quarts d'heure de jeu du musicien, seules sept personnes se sont vraiment arrêtées pour l'écouter un temps. Une vingtaine environ lui a donné de l'argent tout en continuant leur marche. Il a récolté 32 dollars.

Personne ne l'a remarqué quand il a eu fini de jouer. Personne n'a applaudi...

Sur plus de mille passants, seule un personne l'a reconnu.
Ce violoniste était JOSHUA BELL, actuellement un des meilleurs musiciens de la planète. Il a joué dans ce hall les partitions les plus difficiles jamais écrites, avec un Stradivarius valant 3.5 millions de dollars.

Deux jours avant de jouer dans le métro, sa prestation future au théâtre de Boston était « sold out » avec des prix avoisinant les 100 dollars la place.

C'est une histoire vraie. L'expérience a été organisée par le « Washington Post » dans le cadre d'une enquête sur la perception, les goûts et les priorités d'action des gens. Les questions étaient : dans un environnement commun, à une heure inappropriée, pouvons-nous percevoir la beauté ? Nous arrêtons-nous pour l'apprécier ? Reconnaissons-nous le talent dans un contexte inattendu ?

Une des possibles conclusions de cette expérience pourrait être : si nous n'avons pas le temps pour nous arrêter cinq minutes afin d'écouter un des meilleurs musiciens au monde, jouant pour nous gratuitement quelques-unes des plus belles partitions jamais composées, avec un violon Stradivarius valant 3.5 millions de dollars, à côté de combien d'autres choses magnifiques voire sublimes passons-nous ?

Il est clair que le jeu de plus en plus trépident de notre condition sociale tend à nous robotiser, réduisant notre champ de conscience et notre sensibilité à des domaines préprogrammés et médiatisés. Attention de ne pas nous laisser déshumaniser par l'obsession de nécessités domestiques voire virtuelles, oubliant l'essentiel de ce qui est censé nourrir notre indispensable ascension intérieure et les véritables buts de la vie universelle.


- Source : Le journal de Michel Dogna - n° 69 - mars 2009

Trouvé chez DEVENIR LUCIDE
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 21:42
La sensibilité et l'intelligence ne sont pas l'apanage de l'humain, loin de là...

Nous devons tout réviser, tout apprendre, réapprendre, si nous voulons vivre en harmonie avec ce monde, cet Univers.


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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 14:10
  • A Abbeville, un jeune homme de 29 ans a passé 24 heures en garde à vue après qu'il a reçu un SMS tendancieux, envoyé par un collègue.

  • "Pour faire dérailler un train, t'as une solution ?", disait le SMS. Le jeune homme a été entendu pour "non dénonciation de crime".

    Avis aux amateurs de SMS : sachez qu'un message reçu sur votre téléphone portable peut vous coûter 24 heures de garde à vue. C'est en tout cas ce qui est arrivé à un jeune menuisier de 29 ans à Abbeville, dans la Somme. Selon le Courrier picard qui révèle l'information, tout a commencé jeudi 16 avril, lorsque le jeune homme est invité à se présenter au commissariat de la ville. Une fois sur place, c'est la stupeur. Les policiers lui parlent "d'affaire criminelle, de terrorisme, et d'une garde à vue qui pourrait durer dix jours", raconte-t-il au Courrier picard.

  • L'objet de toutes ces suspicions ? Un SMS envoyé par un collègue, dans lequel ce dernier lui demandait : "Pour faire dérailler un train, t'as une solution ?". Repéré par l'opérateur de téléphonie mobile, qui prêtait alors au jeune homme un téléphone le temps que le sien soit réparé, le message est aussitôt signalé au bureau du procureur. "L'opérateur a le droit de consulter ces messages et le devoir d'alerter les autorités s'il estime qu'un crime ou un délit est susceptible d'être commis", explique le procureur d'Abbeville, Eric Fouard, au Courrier picard.

  • "Un vulgaire criminel"


  • Le jeune menuisier est alors placé en garde à vue pour "non dénonciation de crime". Son erreur ? Ne pas avoir alerté les autorités après avoir reçu le SMS tendancieux. Aux policiers, il donne le nom de l'auteur du message incriminé. Celui-ci est alors amené au commissariat après avoir vu son domicile perquisitionné. Les deux hommes seront finalement libérés 24 heures plus tard. "J'ai eu l'impression de devenir un vulgaire criminel", se souvient le menuisier encore sous le choc.

    Mais pour les autorités judiciaires, on ne rigole pas en matière de terrorisme. Encore moins depuis l'arrestation des membres du "groupe de Tarnac", soupçonnés d'avoir saboté des lignes TGV en novembre 2008. Une affaire pour laquelle seul Julien Coupat reste incarcéré à ce jour.

Source

Trouvé dans le Panier
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17 avril 2009 5 17 /04 /avril /2009 19:27
L'homme mort durant les manifestations du G-20 a succombé à une hémorragie abdominale, selon son avocat
Ian Tomlinson, cet homme mort à Londres pendant des manifestations contre le G-20, a succombé à une hémorragie abdominale et non une crise cardiaque, comme avancé après la première autopsie, a annoncé vendredi l'avocat représentant sa famille de l'homme.

Me Jules Carey, du cabinet d'avocat Tuckers, a précisé qu'une deuxième autopsie avait été réalisée après la découverte d'une vidéo sur laquelle on voit le vendeur de journaux poussé à terre par la police peu avant sa mort. Quelques minutes après, Ian Tomlinson, 47 ans, s'écroulait.

"On nous a d'abord dit qu'il n'y avait eu aucun contact avec la police et qu'il était mort d'une attaque cardiaque. Maintenant nous savons qu'il a été violemment agressé par un policier, et qu'il est mort d'une hémorragie interne", a déclaré Paul King, le fils de la victime.

D'après l'avocat, les conclusions du légiste, le Dr Nat Cary, augmentent la probabilité que le policier impliqué dans l'incident puisse être poursuivi pour homicide involontaire. L'agent en question, suspendu pendant la durée de l'enquête, était interrogé vendredi par la Commission indépendante des plaintes contre la police.

Source

La vidéo ICI
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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 07:30
L'ultime visite - initiatique - au coeur de la Demeure du Chaos est diffusée depuis quelques semaines en haute définition sur le blog de Thierry Ehrmann. Le film est signé Etienne Perrone. Pour mémo, la Demeure du Chaos est un amoncellement post-apocalyptique artistiquement orchestré par Thierry Ehrmann,auquel ont déjà participé 70 artistes sur plus de 12 000 m², qui "figure notamment les scènes médiatisées de catastrophe, et des événements d'actualité comme les attentats du 11 septembre 2001 et les émeutes dans les banlieues françaises" ( un dézingage in progresswiki et chaos-site). La Demeure héberge aussi les activités de Thierry Ehrmann - groupe serveur et site Artprice - ce qui fait d'Artprice la start up la plus undeground de la planète (feu les salariés de Spray apprécieront).


999 «visite initiatique au coeur de la Demeure du Chaos»
envoyé par abodeOFchaos

Sur le fond ? Extrait : "La Demeure du Chaos est un trou noir, un passage dans un couloir n’obéissant plus aux lois de la physique quantique. On est proche de la catastrophe ultraviolette. Les illuminés parlent d’une phase d’ensemencement du chaos d’où pourra finalement naître le Nouvel Ordre… mondial. Ordo ab chao". N'étant ni versé dans le franc-maçonnisme, ni grand connaisseur de l'oeuvre du monsieur (qui en est), ni sensible a priori à cette esthétique post fin de siècle... je crains d'avoir une analyse un peu courte. J'utilise donc mon joker avant de me faire une idée plus précise. Au fait, quelqu'un y a déjà mis les pieds, dans ce Chaos ?

SOURCE

Merci Bredine. Je connaissais cette demeure et les villageois qui ne voulaient plus de ce lieu hautement symbolique.

Les gens, en général, ne veulent pas voir le monde, sinon par le prisme déformé de la manipulation. La réalité ne doit pas les atteindre, la réalité doit rester à Gaza, en Afghanistan, ailleurs...

Mais la réalité ne doit pas faire partie de notre quotidien. Elle doit rester la souffrance d'autrui, loin de nos regards, de nos coeurs.

Et nous devons rester dans notre vie presque paisible et confortable. Tiens, il faut que j'aille chercher du pain...
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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 14:33
Note de Ferlin :
Je trouve ce débat assez hypocrite. Demandez à une armée, quelle qu'elle soit, de rentrer dans une zone civile, et les crimes seront automatiques. Les soldats intègres, ça existe, mais ce n'est pas une des qualités prioritaires chez eux, loin de là.


Compte rendu d’un débriefing des soldats israéliens :


Traduit de l’édition du week-end en hébreu de Haaretz par D. M.

Voici de longs extraits des discussions du 13 février, retranscrites et publiées dans la lettre d’information de l’académie prémilitaire Yitzhak Rabin de Tivon. Les noms des soldats ont été modifiés pour préserver leur anonymat. Les éditeurs ont également omis des détails relatifs à l’identité des unités mises en cause.

Danny Zamir (directeur de l’académie) : Je n’ai pas l’intention d’évaluer les résultats et l’impact politico-diplomatique de l’opération «Plomb durci» ce soir, ni de traiter de ses aspects militaires. Une discussion est cependant nécessaire. Il s’agit en effet d’une guerre qui fera date dans l’histoire de l’armée israélienne car elle a posé de nouvelles limites pour le code moral de l’armée et celui de l’Etat d’Israël dans son ensemble. Il s’agit d’une opération qui a semé la destruction parmi les civils. […]

Aviv (de la brigade des Givati) : Un de nos officiers a vu une personne s’avancer sur la route, une femme, une vieille femme. Elle était à une certaine distance mais quand même assez proche pour être vue. Si elle était suspecte ou non, je ne sais pas. Au bout du compte, il a envoyé des hommes sur le toit pour qu’ils la tuent. […]

Zamir : Je ne comprends pas. Pourquoi l’a-t-il tuée ?

Aviv : C’est ce qui est apparemment si plaisant à Gaza : vous voyez quelqu’un suivre son chemin sur une route. Il n’a pas besoin d’avoir une arme, vous n’avez pas besoin de l’identifier, vous pouvez tout simplement lui tirer dessus. Dans notre cas, il s’agissait d’une vieille femme qui, autant que j’aie pu le voir, ne portait pas d’arme. […]

Gilad (un soldat) : Avant même que nous n’entrions à Gaza, le commandant du bataillon a insisté sur une leçon très importante de la deuxième guerre du Liban : la nécessité d’entrer en territoire ennemi avec une grosse puissance de feu pour protéger la vie des soldats. Durant l’opération à Gaza, les pertes militaires israéliennes ont été vraiment peu élevées et le prix pour cela est que de nombreux Palestiniens ont été tués.

Ram (de la brigade des Givati) :Nous sommes tombés sur une maison dans laquelle se trouvait une famille. Notre entrée s’est faite calmement. Nous n’avons pas ouvert le feu, nous avons juste dit à tout le monde de descendre. Nous les avons rassemblés dans une pièce, avons quitté la maison et avons été remplacés par une autre unité. Quelques jours après, les soldats ont reçu l’ordre de faire sortir la famille. Certains d’entre eux avaient pris position sur le toit où était stationné un tireur d’élite. Le commandant a fait sortir la famille et leur a dit de se diriger vers la droite. Une femme et ses deux enfants n’ont pas compris et sont partis vers la gauche. Les soldats ont oublié de dire au tireur sur le toit qu’ils avaient l’autorisation de partir et qu’ils ne devaient pas tirer. Il a fait ce qu’il devait faire, il suivait les ordres.

Question du public : A quelle distance se trouvait-il ?

Ram :A 100 ou 200 mètres. Ils [les civils palestiniens, ndlr] étaient sortis de la maison et avaient commencé à avancer. Tout d’un coup le tireur les a vus, des gens qui marchaient dans une zone où ils ne devaient pas être. Je ne crois pas qu’il a été troublé de ce qui s’est passé. De son point de vue, il n’a fait qu’appliquer les ordres. L’atmosphère générale, autant que j’ai pu la percevoir à travers les discussions avec la plupart de mes hommes… Je ne sais pas comment le décrire… Disons que la vie des Palestiniens est beaucoup beaucoup moins importante que la vie de nos soldats.

Yuval Friedman (instructeur en chef de l’académie militaire) : N’y avait-il pas une procédure pour demander la permission d’ouvrir le feu ?

Ram :Non. Cela existe, mais seulement jusqu’à un certain point. L’idée qui prévaut est qu’il ne faut pas laisser s’échapper [les hommes armés du Hamas]. Si un terroriste s’approche trop près, il peut faire exploser la maison ou un truc comme ça.

Zamir : Et après la mort de civils, suite à une erreur de ce type, mènent-ils une enquête au sein de l’armée ? Réfléchissent-ils à comment cela aurait pu être évité ?

Ram : Personne de l’unité d’enquête de la police militaire n’est encore venu. Pour tous les incidents, il y a des enquêtes individuelles et des examens de la conduite générale de la guerre. Mais il n’y a rien eu de spécifique dans ce cas précis.

Moshe (un soldat) : L’attitude est très simple : ce n’est pas agréable à dire, mais personne ne prend cela au sérieux. Nous ne faisons pas d’enquêtes, que ce soit lors des combats ou lors des contrôles de sécurité routiniers.


Libération.fr

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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 12:05

و كي يتلاقّى لمليح مع الدّوني، لمليح تاكلو الغبينة
و كي يتلاقّى الدوني مع الدوني، يخِليو لبلاد و يغرّقو السّفِينة


Quand le bon rencontre le bon, ils profitent de l'amour tendrement

Quand le bon rencontre le mauvais, le bon est bouffé par la dépression

Et quand le mauvais rencontre le mauvais, ils dilapident le peuple, et font couler l'embarcation

 

PS : ce n'est qu'une tentative de traduction ...


Trouvé chez Simsim

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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 22:13


Un excellent site pour découvrir ou redécouvrir le français, ses subtilités, sa façon particulière de s'écrire...

Des heures de bonheur jusqu'à très tard...

C'est ICI.
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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 08:05
On nous accuse de terrorisme
Si nous prenons la défense
D’une rose, d’une femme
Et d’un infaillible poème
D’une patrie qui n’a plus
Ni eau ni air
Ni tente ni chamelle
Ni même de café noir.

AUTEUR:  Nizar Qabbani

Traduit par  Fausto Giudice, illustré par Ben Heine


On nous accuse de terrorisme
Si nous prenons la  défense
D’une rose, d’une femme
Et d’un infaillible poème
D’une patrie qui n’a plus
Ni eau ni air
Ni tente ni chamelle
Ni même de  café noir.

 

On nous accuse de terrorisme
Si nous avons le courage de défendre
La chevelure noire de Balkis
Les lèvres de Maysoun
Hind, Daad
Ou Loubna et Rabab
Et une pluie de khôl noir
Tombant de leurs cils comme une inspiration !
Vous ne trouverez pas chez moi
De poème secret…
De langage secret
Ni de livre secret enfermé derrière portes closes
Et je ne garde pas de poème
Arpentant les rues, voilé par un hijab.

On nous accuse de terrorisme
Quand nous écrivons sur les dépouilles  de notre patrie
Foulée, démembrée, déchiquetée
Aux moignons dispersés
Une patrie cherchant son nom
Et un peuple innommé
Une patrie qui a perdu ses anciens grands poèmes
À l’exception de ceux de Khansa
Une partie qui a perdu sa liberté rouge, bleue ou jaune
Une patrie qui nous interdit
D’acheter un journal
D’écouter les informations
Une patrie où les oiseaux sont interdits de pépiement
Une patrie
Dont les écrivains écrivent
Sur le vent, par peur.
Une patrie
À l’image de notre poésie
Faite de mots abandonnés
Hors du temps
Importés
Avec une face et une langue étrangères…
Sans début
Ni fin
Sans lien avec son peuple ou son pays
Impasse de l’humanité
Une patrie
Allant aux négociations de paix
Sans dignité
Nu-pieds
Et sans aucune dignité
Une patrie
Où les hommes pris de peur se sont pissés dessus
Et où seules restent les femmes !

Le sel est dans nos yeux
Le sel est sur nos lèvres
Ou dans nos paroles
La sécheresse de nos âmes
L’avons-nous héritée des Beni Kahtane ?
Il n'y a plus de Mouaouya  dans notre nation
Ni d’Abou Sufiane
Plus personne pour dire « NON ! »
À ceux qui ont bradé nos foyers, notre terre
Et ont  fait de notre histoire radieuse
Un bazar !
Il n’est plus un seul poème dans notre vie
Qui n’ait perdu sa virginité
Dans le lit du Pouvoir
Nous nous sommes accoutumés à l’ignominie
Que reste-t-il donc d’un homme
Lorsqu'il s'est habitué au déshonneur ?
Je cherche dans le livre  de l'histoire
Oussama Ibn Munqidh
Okba Ibn Nafi
Je recherche Omar
Je recherche Hamza
Et Khalid chevauchant vers Damas
Je recherche Al Mutasim  Billah
Sauvant les femmes
De la barbarie des envahisseurs
Et des furies des flammes
Je recherche l’homme de la fin des temps
Mais ne trouve que des chats effrayés dans le noir
Craignant pour leur vie
Menacée par le règne des souris.
Sommes-nous atteints  de cécité nationale ?
Ou sommes-nous devenus daltoniens ?

 

On nous accuse de terrorisme
Quand nous refusons la mort
Sous les bulldozers d’Israël 
Qui dévastent  notre terre, notre histoire, nos Évangiles
Notre Coran
Les reliques de nos prophètes
Si c'est là notre crime
Que le terrorisme est beau !

On nous accuse de terrorisme
Si nous refusons notre extinction
par les Mongols, les Juifs, les Barbares
 Si nous lançons des pierres
Sur les vitres
Du Conseil de Sécurité
Aux mains des Tsars de notre temps
On nous accuse de terrorisme
Si nous refusons
De tendre notre main à
L’Amérique
Ennemie des cultures humaines
Elle-même sans culture,
Ennemie des civilisations humaines
Elle-même sans civilisation
L'Amérique, bâtisse géante
Sans murs.

 

On nous accuse de terrorisme
Si nous refusons une époque où l’Amérique
est devenue suffisante, riche, puissante
Traductrice assermentée
de l’hébreu.
On nous accuse de terrorisme
Si nous lançons une rose
Vers Jérusalem
Vers Al Khalil
Vers Gaza
Vers Nazareth
Si nous livrons du pain et de l’eau
Aux Troyens assiégés.

On nous accuse de terrorisme
Si nous élevons la voix
Contre les dominateurs qui veulent nous isoler
Contre tous ceux qui ont changé de selle
Et d’unionistes sont devenus laquais.

 

On nous accuse de terrorisme
Si nous faisons profession de culture
Si nous lisons un livre de juridiction ou de politique
Si nous en appelons à notre Dieu
Si nous la lisons la Sourate Al Fatah
Et écoutons le prêche du Vendredi
Nous commettons là un acte terroriste.

On nous accuse de terrorisme
Si nous défendons notre pays
Et la dignité de son sol
Si nous nous révoltions contre l’extorsion de notre peuple
Notre propre extorsion
Si nous protégeons le dernier palmier de notre désert
Et la dernière étoile de notre ciel
Et les dernières lettres de nos noms
Et la dernière goutte de lait du sein de notre mère
Si tel est notre crime
Que le terrorisme est magnifique !

 

Je suis un terroriste
Si le terrorisme peut me préserver
Des immigrants de Russie
De Roumanie, de Hongrie, de Pologne
Qui se sont installés en Palestine sur notre dos
Pour voler les minarets de Jérusalem
La porte d’Al Aqsa
Ses ors et ses dômes.

Je suis pour le terrorisme
Si nous pouvons libérer le Christ
La Vierge Marie et la Ville sainte
Des émissaires de mort et de dévastation
Hier la route nationale traversait nos terres
Triomphante comme un pur-sang arabe
Et nos parcs étaient des rivières coulant avec vigueur et fierté
Après Oslo
Nous avons perdu nos dents
Et sommes devenus un peuple frappé de surdité et de cécité.

 

Je suis pour le terrorisme
Si cela peut me préserver des Tsars juifs
Et des Césars romains.

Je suis pour le terrorisme
Tant que ce nouveau monde
Sera également divisé entre
Amérique et Israël.

Je suis pour le terrorisme
Tant que ce nouveau monde
Nous classera comme loups

Je suis pour le terrorisme
Tant que le Congrès américain
Fera la loi
Et décidera des récompenses et des châtiments.

Je suis pour le terrorisme
Tant que ce nouveau monde
Détestera profondément
L’odeur des Arabes.

 

Je suis pour le terrorisme
Tant que ce nouveau monde
Massacrera mes bébés
Et les jettera aux chiens.

Pour tout cela
Je veux crier haut et fort
Je suis pour le terrorisme
Je suis pour le terrorisme
Je suis pour le terrorisme.

 


Note du traducteur à l’usage des lecteurs ignorants des références arabo-musulmanes
Balkis : c’est le nom arabe de la Reine de Saba, dont la rencontre avec Salomon (Souleyman) est relatée dans la Sourate 27 (An Naml, Les Fourmis) du Coran). C'est aussi le prénom de la seconde épouse du poète (voir ci-dessous).
Maysoun, Hind, Daad, Loubna et Rabab : prénoms féminins évoquant la beauté
Khansa : « la gazelle », surnom de Tumadir Bent Amr (575-646), poétesse antéislamique célèbre pour les élégies à ses frères Sakhr et Mouaouya.
Rouge, bleu et jaune : le rouge est le feu, chaud et sec, le bleu la terre, froide et sèche et le jaune l’air, chaud et humide. Le rouge symbolise Mars, le bleu Mercure, le vert la Lune.
Beni Kahtane : fils de Kahtane, tribu originelle des Arabes,apparue après le déluge et vivant dans le Hijaz.
Mouaouya Ibn Abi Sufiane (603-680) : fils de l'un des plus farouches adversaires du prophète Mohamed : Abou Sufiane Ibn Harb. Il est le premier ommeyyade à porter le titre de calife en 661. Il prend ce titre à Ali à la suite d'un abritrage entre Ali et lui après la bataille de Siffin. Les Ommeyyade tirent leur nom d’Omayya, grand-oncle du prophète Mohamed. Ils appartenaient à la tribu des Quraychites, tribu dominante à La Mecque au temps du prophète. Après s'être opposés à celui-ci, ils l'avaient rejoint au dernier moment.
Oussama Ibn Munqidh : prince syrien, né en 1095 à Chayzar sur l’Oronte et mort à Damas en 1188. Auteur d’une autobiographie, L’Itibar, « L’expérience », dans laquelle il relate ses rapports avec les Francs : « Quand on est au fait de ce qui touche aux Francs on ne peut qu’exalter et sanctifier le Très Haut, car on voit en eux des bêtes qui ont la vertu du courage et de l’ardeur guerrière ».
Oqba Ibn Nafaa (ou Nafi) : conquérant arabe du Maghreb oriental, ce Quraychite défait les troupes  de l'exarque byzantin Grégoire en 647 à Sbeïtla et devient gouverneur de l'Ifriqiya en 663. Il a édifié la Grande mosquée de Kairouan dans l'actuelle Tunisie.
Omar Ibn Khattab : Quraychite, second calife de l’Islam après Abou Bakr.
Hamza Ibn Abdul Muttalib : oncle de Mohamed, avec lequel il a été élevé. L’un des premiers convertis à l’Islam, sa bravoure au combat lui valut les surnoms de « lion d'Allah » et de  « lion du ciel ».
Khalid Ibn Al Walid (584 – 642), aussi appelé Abou Souleyman, surnommé « l’épée d’Allah », un Quraychite, fut le principal général de Mohamed après sa conversion. Il participa après la mort du Prophète à la reconquête de la péninsule arabique et est le commandant des armées arabes lors des conquêtes de l'Irak et de l'empire byzantin (bataille de Yarmouk). Sur plus de cent batailles qu’il commanda, il n’en perdit aucune.
Al Mutasim Billah : (794-842) : troisième fils de Haroun Al Rachid, « huitième calife Abbasside qui remporta huit batailles, qui eut huit enfants mâles et huit filles, qui laissa à sa mort huit milles esclaves et qui a régné huit années huit mois et huit jours » (Jorge Luis Borges, Fictions).

 

 


Original :أنا مع الإرهاب

Poème écrit le 15/4/1997

Sur l'auteur

Fausto Giudiceet Ben Heine sont membres de
Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non-commercial : elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner sources et auteurs.

URL de cet article :
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2377&lg=fr

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2 janvier 2009 5 02 /01 /janvier /2009 15:14
Cette vidéo a été filmée en 2005, lors de l'explosion d'un camion de roquettes du Hamas. Je ne la retire pas, car, de toute façon, de telles scènes ont eu lieu à Gaza ces derniers jours, peu importe l'explosif. Malheureusement, la barbarie n'est pas l'exclusivité de l'état d'Israel. Ces mêmes images, avec d'autres personnes, auraient pu se voir au Viet-Nam, en Afghanistan (occupation russe ou occidentale), en Irak, en Yougoslavie... Partout où règne le monologue de la force armée.


Parce qu'il faut regarder les yeux ouverts ce que font ou laissent faire les puissants de ce monde. Un bombardement aérien ou d'artillerie est la pire chose que l'on puisse vivre. C'est l'Enfer, c'est l'horreur.

ATTENTION! Images très dures.

A regarder avant censure.


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