La température moyenne a été l'an dernier de 12,3 degrés, soit "légèrement au-dessus de celle (11,9 degrés) de la période 1971-2000". Mais cependant "l'une des plus fraîches de ces dix dernières années, à égalité avec 2004 et 2005", a souligné le prévisionniste.
"Si l'on regarde depuis 1950, 2008 a toutefois été une année relativement douce, au-dessus des moyennes", a-t-il poursuivi. L'année la plus chaude de cette période reste 2003, l'année de la canicule, avec une moyenne de 13,2 degrés.
2008 a surtout été pluvieuse: des précipitations records ont été enregistrées en Corse et dans le Sud-Est - vallée du Rhône, région Paca -, avec "l'année la plus pluvieuse dans ces régions-là depuis une cinquantaine d'années", a déclaré à l'AFP un prévisionniste de Météo France, Etienne Kapikian.
Des records sur l'année ont été enregistrés dans certaines localités comme Montélimar (1583 mm, soit plus qu'en 1951) ou Bastia (1375 mm, plus qu'en 1972).
D'autres zones, comme le Bassin Parisien, ont au contraire souffert de sécheresse, a ajouté M. Kapikian. Sur le Roussillon (Perpignan, Narbonne), "on battait le 25 décembre tous les records de sécheresse", mais la situation a finalement été en partie sauvée par des pluies intenses du 26 au 28 décembre.
Pour ce qui est des événements ponctuels, Météo France a relevé des records mensuels de précipitations en décembre, avec la pluviométrie la plus importante des 50 dernières années pour ce mois sur le Sud-Est.
Mai a vu de son côté des records de température. Il a été le plus chaud depuis une cinquantaine d'années sur le quart nord-est : à Paris, le record de 1989 (17,5) a été battu avec 17,9 degrés. Nancy a enregistré 17 degrés de moyenne contre 16,1 l'an dernier pour le même mois.
Et en Corse, le record absolu de température moyenne a été noté à Ajaccio, tous mois confondus, y compris l'été : il n'y avait jamais fait aussi chaud que le 26 mai 2008 (30,5 degrés en moyenne, sur le jour et la nuit).
En revanche, Brest a vécu en décembre ses nuits les plus froides depuis 1945 (1,8 degré en moyenne).
Quant à l'été, il a été "maussade, mais sans record absolu", a précisé le prévisionniste.
L'enneigement a quant à lui été "très important en fin novembre et début décembre, voire exceptionnel le long de la frontière italienne (du jamais vu entre Val d'Isère et Isola 2000 depuis une cinquantaine d'années)", a encore ajouté Etienne Kapikian.
Mais l'année 2008 restera dans les mémoires pour deux événements : la tornade de Haumont et les perturbations provoquées par la neige et le froid dans la seconde moitié de décembre.
A Haumont, la tornade a fait le 3 août trois morts et 18 blessés, ainsi que des dégâts estimés par les assureurs à 40 millions d'euros. Elle a été "la plus intense observée en France depuis juin 1982", atteignant une force de F4 sur une échelle allant jusqu'à F5.
Enfin, décembre, marqué par des températures de 1,3 degrés au-dessous de la moyenne, a vu notamment le 15 quelque 92.500 foyers privés d'électricité à cause de la neige dans le Massif central, et le 30 plus de 80 accidents matériels impliquant des véhicules au sud de Paris en raison du verglas.