4 mars 2010
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La tempête Xynthia fut forte, mais en rien extaordinairement forte dans sa composante atmosphérique. C'est l'eau qui est responsable de l'essentiel des dégâts matériels et humains, assez considérables. Je reviens un instant sur des éléments d'explication bien exposés par les médias, avant de m'attacher à la particularité du terrain, qui est par contre mal ou pas évoquée.
C'est l'eau de mer envahissant des terrains construits qui a provoqué les dégâts que l'on sait. Il y a plusieurs éléments à prendre en compte.
Du côté atmosphérique d'abord. On appelle pression atmosphérique la pression que la masse d'air que l'on a au-dessus de notre tête exerce sur la surface de la Terre. Lorsque cette pression baisse, comme lors du passage d'une dépression, le poids exercé sur la mer diminue et celle-ci remonte légèrement, de la même manière que votre matelas remonte sous votre main quand la pression que vous exercez sur lui se relâche. C'est un premier facteur aggravant. Il y a ensuite le vent. Un vent intense en direction de la côté, s'il se maintient un bon moment, comme lors d'une tempête, pousse la mer vers le littoral, qui monte d'autant. C'est un second facteur aggravant, propre aux tempêtes.
Du côté de la mer, il y a un troisième élément qui a fait toute la différence. Non seulement le coefficient de marée était élevé, supérieur à 100, mais l'heure elle-même de la marée haute était en milieu de nuit, au plus fort de la tempête.
Ainsi, on a eu une grosse marée, nocturne, avec une surcôte importante due à la tempête, si bien qu'en de nombreux endroits la mer est passée par dessus les digues, voire les a éventrées, envahissant les terres qu'elles devaient protéger. C'est là que quelques explications sont nécessaires pour ceux qui ne connaissent pas les lieux et, malheureusement, pour ceux, de plus en plus nombreux, qui les habitent sans en connaître l'histoire.
C'est l'eau de mer envahissant des terrains construits qui a provoqué les dégâts que l'on sait. Il y a plusieurs éléments à prendre en compte.
Du côté atmosphérique d'abord. On appelle pression atmosphérique la pression que la masse d'air que l'on a au-dessus de notre tête exerce sur la surface de la Terre. Lorsque cette pression baisse, comme lors du passage d'une dépression, le poids exercé sur la mer diminue et celle-ci remonte légèrement, de la même manière que votre matelas remonte sous votre main quand la pression que vous exercez sur lui se relâche. C'est un premier facteur aggravant. Il y a ensuite le vent. Un vent intense en direction de la côté, s'il se maintient un bon moment, comme lors d'une tempête, pousse la mer vers le littoral, qui monte d'autant. C'est un second facteur aggravant, propre aux tempêtes.
Du côté de la mer, il y a un troisième élément qui a fait toute la différence. Non seulement le coefficient de marée était élevé, supérieur à 100, mais l'heure elle-même de la marée haute était en milieu de nuit, au plus fort de la tempête.
Ainsi, on a eu une grosse marée, nocturne, avec une surcôte importante due à la tempête, si bien qu'en de nombreux endroits la mer est passée par dessus les digues, voire les a éventrées, envahissant les terres qu'elles devaient protéger. C'est là que quelques explications sont nécessaires pour ceux qui ne connaissent pas les lieux et, malheureusement, pour ceux, de plus en plus nombreux, qui les habitent sans en connaître l'histoire.
Les communes les plus touchées sont Charron, en Charente-Maritime, L'Aiguillon-sur-mer et La Faute-sur-mer, en Vendée. Deux départements et même deux régions administratives, mais un même espace : la partie côtière du Marais Poitevin. Celui-ci résulte du travail combiné de la Nature et de l'Homme. À son emplacement, il y avait autrefois un vaste golfe, le Golfe des Pictons, peu profond, qui s'est naturellement comblé par l'apport d'alluvions marines et fluviatiles. Voici une carte de l'ancien golfe, avec en pointillé le tracé du littoral actuel :
Le travail séculaire des hommes a accompagné cette évolution naturelle en mettant à l'abri les terres nouvelles derrière des digues, afin de les soustraire à l'influence d'une eau surabondante, qu'elle vienne de la terre par le jeu des inondations fluviales, ou de la mer, du simple fait des grandes marées, parfois exacerbées par les tempêtes. Ces terres gagnées sur la mer, plates et très basses, étaient vouées à l'élevage ou aux cultures, l'essentiel de l'habitat se localisant sur les anciennes îles ou presqu'îles calcaires. L'actuelle anse de l'Aiguillon est le dernier vestige de cet ancien golfe. Les terres les plus récentes sont bien sûr situées autour. Sur le document suivant, on peut voir la date de construction des digues récentes permettant la constitution des derniers polders :
Lire la suite chez PILGRIM