/fdata%2F1287984%2F%2Favatar-user-297045-tmpphpNZPvjo.jpeg){kind=avatar}
La nouvelle mode des jeunes aux Etats-Unis, ce n'est plus de se saouler ou de se droguer en fumant ou sniffant. Dorénavant, on s'intéresse à la e-drug. Cette "drogue" est consommée depuis plusieurs années déjà, mais elle est maintenant prise au sérieux. Dans l'Etat d'Oklahoma, des professeurs ont été choqués de voir des étudiants arriver en cours dans un etat suspect. Ils affirmaient n'avoir pourtant consommé ni drogue ni alcool mais venaient d'écouter une musique les ayant mis en transe !
Cette musique, c'est une drogue numérique qui émet des extraits sonores censés produire des effets plutôt étonnants. Pendant une durée de 15 à 30 minutes, la musique émet deux sons de basse fréquence que le cerveau perçoit comme un battement (non produit par des stimuli physiques). Les battements produits, appelés battements binauraux, sont à l'origine d'un phénomène neurologique (découvert en 1839 en Allemagne par Heinrich Wilhelm Dove). Il se produit lorsque deux sons de fréquence légèrement différente sont émis dans chaque oreille. La fréquence doit se trouver entre 1000 et 1500 Hz et la différence entre les deux fréquences doit être faible. Si ce n'est pas le cas aucun battement ne sera perçu et les deux sons seront entendus séparément.
Quant à l'effet produit, tout le monde n'est pas d'accord. Certains assurent entrer en transe, d'autres s'en servent pour se relaxer ou encore pour devenir euphoriques, être plus performants ou même atteindre un orgasme ou pour maigrir. Les scientifiques quant à eux y voient pour la plupart une simple illusion sonore, parfois un effet placebo.
Pour tester cette "drogue", les habitués racontent qu'il faut rester immobile dans une pièce sombre, au calme, les yeux fermés. Cette consommation ouvre les portes à un nouveau marché: plusieurs sites internet commercialisent des pistes sonores qui promettent des effets divers et variés. Les pistes sonores ainsi commercialisées ont un coût très variable, allant d'un peu moins de 5 dollars mais pouvant atteindre 200 dollars. Evidemment, la commercialisation de cette drogue ne s'est pas arrêtée aux frontières des Etats-Unis: les français s'y mettent. A ce jour , il n'est pas d'actualité d'interdire la commercialisation de ces sons, tout simplement car les effets produits n'ont pas été prouvés et que la vente de pistes sonores ne représente rien d'illégal en soi. Un reportage sur ce sujet mettant en garde les parents est disponible ici (en anglais).
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
