Imaginez un peu tous les efforts, tous les subterfuges, les méandres et les chances divines que doit affronter la vie pour venir sur Terre.
Au départ, il y a déjà deux miraculés de sexes opposés qui se rencontrent, puis le fil mâle, ce petit spermatozoïde de merde, au départ, grille les autres, par finesse ou par chance, et arrive le premier à entrer dans l'ovule...
Mais avant cela, il faut avoir une planète propice à la vie, et là, ce n'est plus de la magie, c'est totalement un miracle.
Je ne sais plus, en laboratoire, lorsqu'ils ont essayé de reproduire une planète vivante, je ne sais plus combien de chance il y avait pour qu'une telle chose se produise. C'était une chance sur 1 suivi de 32 ou 42 zéros....
Un miracle...
Et nous faisons quoi de ce miracle?
De mon temps, encore, mais c'était déclinant, il fallait être fonctionnaire... Haaaaa oui, la sécurité de l'emploi et puis on peut se marier, construire, faire des enfants...
Travail, Famille, Patrie...
Faut perpétuer l'espèce, certes, mais il faut aussi perpétuer le troupeau. C'est une autre vision des choses.
Aujourd'hui, on ne sait plus trop où perdre nos enfants. Fonctionnaires, c'est fini, ce n'est plus sûr... Ouvrier à l'usine non plus... En fait, il ne reste plus rien, sinon banquier ou politicien.
Voilà deux métiers actuellement très sûrs et enrichissants. Mais pas derrière un guichet ou derrière le cul alcoolique d'un prétendant ministériel, non, faut être au moins au milieu de l'échelle, avoir écrasé nombre de concurrents, s'il le faut en leur jetant des pierres, des pavés, des menhirs...
Voilà, d'un miracle, ce que nous faisons quotidiennement. Nous perpétuons le troupeau qui nourrit une poignée de richissimes bâtards, moins d'un pour cent de nos congénères.
Nous le faisions déjà à l'époque des fonctionnaires, et même avant. C'est bien l'envie de sécurité qui tue la vie, d'une part, la magie, d'une autre, mais qui tue aussi l'esprit et tout le reste.
Beaucoup penseront qu'ils ont eu raison de choisir la sécurité, enfants de la guerre, bénéficiaires des trente glorieuses... Mais c'est fini depuis longtemps.
Fils de la révolution larvée et métastasée des années 70, je peux vous le confirmer.
J'ai beaucoup réfléchi à tout cela, j'y ai beaucoup pensé. L'aisance, si elle vient un jour me rendre visite, ne changera en rien mon analyse. L'humanité à besoin de feu, de purification.
Non pas tant pour la destruction, que je ne souhaite pas, mais c'est le seul moyen pour défaire les liens, très anciens, qui nous laissent paître dans l'enclos.
Un grand feu de joie et de libération, Un feu de Saint Jean, énorme, libérateur, mondial...
Ce feu, si nous ne l'allumons pas nous mêmes, viendra de plus haut. Et nous avons un astre central, à notre système, prêt à tout...
Mettons la chandelle juste derrière notre coeur, la chandelle de la foi et de l'Amour. Mettons la vite, avant que la flamme n'arrive...