Est-il possible d'expliquer les variations de la température moyenne du globe, depuis des époques anciennes et notamment lors des minima de Maunder et de Dalton, jusqu'à nos jours, et ceci avec un seul modèle basé sur le soleil ?
"Analyse empirique de la contribution du soleil aux variations de température moyenne de l'air à la surface du globe."
Tel est le titre d'un article récent de Nicola Scafetta, (photo ci-contre) chercheur au Département de Physique de l'Université de Duke (Durham, NC 27708, USA) qui vient de paraître dans le JASTP (Journal of Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics) (71, (décembre 2009) 1916-1923). Nikola Scafetta a déjà été mentionné plusieurs fois dans ce site (voir par exemple ici)
Je rappelle qu'une analyse empirique est fondamentalement basée sur des résultats d'observations expérimentales. Dans le cas présent, l'analyse empirique proposée par Nicola Scafetta consiste simplement à comparer les résultats de la mesure de la température globale aux variations observées de l'irradiance solaire totale, sans préjuger des mécanismes mis en jeu . Du point de vue conceptuel, une analyse empirique est à l'opposé des modélisations numériques. L'empirisme considère que la connaissance se fonde sur l'accumulation d'observations et de faits mesurables dont on peut extraire des lois générales par un raisonnement inductif. A l'inverse, les modélisations, telles que celles du GIEC, sont déductives. Ces dernières présupposent la compréhension complète des mécanismes sous-jacents. Ce que, s'agissant du climat, beaucoup considèrent comme excessivement optimiste ...
Cette analyse empirique porte sur 400 ans : de 1600 à 2000 environ. C'est à dire qu'elle inclut le minimum de Maunder (quasi absence d'éruptions solaires pendant 70 ans, de 1645 à 1715 ainsi que le minimum de Dalton (affaiblissement marqué des cycles solaires) qui se produisit autour de 1820. Ces deux séquences ont été, toutes deux, marquées par des périodes de refroidissement abondamment documentées dans la littérature historique..
Voici le résumé de l'article de Scafetta, traduit en français :
"La contribution du soleil à la température de l'air au voisinage de la surface du globe est analysée en utilisant un modèle empirique à deux échelles, caractérisé par deux temps de réponses, lent et rapide, au forçage solaire : Tau1 = 0,4 ± 0,1 années et Tau2 = 8 ± 2 années à Tau2 = 12 ± 3 années. Depuis 1980, la contribution solaire au changement climatique est incertaine du fait de graves incertitudes dans les mesures composites satellitaires de l'irradiance solaire totale (NDT : TSI). Le soleil peut avoir provoqué un léger refroidissement si les composites PMOD TSI sont utilisés, ou un réchauffement significatif (jusqu'à 65% du réchauffement observé) si les données ACRIM ou celles d'autres composites TSI sont utilisées. Ce modèle est uniquement calibré sur la signature du cycle solaire de 11 ans par rapport à la température du globe mesurée depuis 1980. Ce modèle reconstruit les variations marquantes de la température pendant la durée des 400 années des changements de température induits par le soleil, ainsi qu'on les retrouve dans les récents enregistrements paléoclimatiques de température."
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