25 septembre 2009
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(Un peu d'humour fait beaucoup plus que longues diatribes. Merci à The Fritz pour nous avoir obtenu ce texte !)
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Lundi 7 septembre 2009, « Le Fou du Roi » France-Inter
Dans un passé récent où les ramettes de papier tombaient des arbres en toutes saisons, où la planète gueuletonnait en déroulant à la demande ses nappes phréatiques, où les machines à laver jouaient du tambour, la guerre était au congélo, froide, et nous nous servions allègrement au robinet : eau, gaz, essence à tous les étages… Monsieur Jean-Louis Borloo n’était pas un calamar, donc pas encornet, ni un iceberg à la fraise, donc pas en cornet, il n’était pas descendu dans l’arène, donc pas encore encorné, de toutes façons il n’était pas encore né. On se brûlait les ailes, pas la politesse, et quand un homme disparaissait on disait : “paix à ses cendres !”.
Puis les lingots d’or noir vinrent à manquer, et, si la vérité sortait du puits, l’argent se mit à sortir des puits de pétrole. On déterra les kalachnikov, un ingénieur américain inventa le code barre et quand un homme disparaissait on se prit à dire : “guerre à ses cendres !”. On tombait des nues : ainsi donc notre planète, comme un vulgaire supermarché, avait des stocks, loin d’être inépuisables. En gros bébé du big-bang, elle portait des couches, en ozone absorbant, dont les barrières anti-fuites donnaient des signes de faiblesse, et le mercure grimpait… La banquise, jadis ouverte 24h sur 24, commença à fermer ses guichets, l’empereur des manchots, touché par la crise, se mit à faire du cinéma, les ours blancs troquèrent leurs polaires contre des chemises à fleurs.
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