Le Grenelle de l'Environnement a pour objet et pour effet l'interdiction du chauffage électrique dans les constructions neuves.
Désastreux pour l'environnement, puisque le chauffage à l'électricité rejette bien moins de CO2 que les autres modes de chauffage - le fioul et le gaz - qui vont le remplacer. Désastreux aussi pour notre balance des paiements puisque fioul et gaz sont importés alors que l'électricité, nucléaire et hydraulique à 90% en France, est produite chez nous. Désastreux pour notre indépendance énergétique, puisque le changement programmé nous rendra plus encore tributaires du gaz russe ou algérien. Désastreux pour notre système énergétique, puisque les chauffe-eau à accumulation fonctionnent la nuit lorsque l'électricité est abondante et bon marché. Désastreux pour notre industrie enfin, puisque des milliers d'emplois de la filière du chauffage électrique vont disparaître.
Légende : Mammas sur un altocumulus.
Comment a-t-on bien pu en arriver là ? La loi stipule que les bâtiments qui vont être construits devront consommer moins de 50 KWh (kilowatt/heure) d'énergie primaire par mètre carré, trois ou quatre fois moins que les bâtiments existants. Voilà qui semble une mesure désirable, au moins pour l'environnement.
Pour son chauffage, un bâtiment consomme des mètres cubes de gaz, des litres de fioul, et des KWh d'électricité. Pour additionner ou comparer tout cela, il faut une seule unité, qui est le KWh. Pour le fioul et le gaz, on utilise des coefficients assez classiques qui convertissent mètres cubes de gaz et litres de fioul en KWh. Pour l'électricité, direz-vous, la chose est simple, puisque l'électricité est mesurée et facturée en KWh. Et bien, pas du tout, la réglementation dit que les KWh électriques comptent triple. Il faut multiplier les KWh électriques consommés par trois, ou plus précisément par 2,58. L'unité retenue par la norme n'est pas le KWh d'énergie, mais le KWh d'énergie primaire.
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